Monday, August 04, 2025

Lucrezia Floriani de George Sand - RELECTURE - retour de....


Résumé :

Le prince Karol, un écrivain célèbre et séduisant, et Lucrezia Floriani, une actrice plus âgée que le prince, dont il tombe éperdument amoureux. Le roman explore la relation complexe entre ces deux personnages, leur passion, mais également les différences sociales et culturelles qui les séparent.


Le contexte

Une folle envie de relire cette histoire d’amour compliquée par la plume de notre George ! 


Mon avis :

Il est à signaler que Lucrezia Floriani et Le Château de désertes constituent un diptyque d’autant plus singulier que leur auteure est peu familière des séries. 

Lucrezia Floriani est une femme déterminée, indépendante, inspirante et qui fascine le monde autour d’elle. Malgré sa vie mouvementée (quatre enfants, trois pères différents), mon métier de comédienne, elle inspire autant d’amour que de haine… 

Elle va rencontrer le Prince Karol par l’intermédiaire de Salvatore, un amoureux transi. Karol et Lucrezia sont différents, n’ont pas le même mode de vie mais il y a une attirance. Pourtant il se révèle vite inconstant mais jaloux, attentionné mais excessif… On dirait bipolaire de nos jours.

George Sand écorche à travers Karol son Chopin dont la relation est déjà très chaotique au moment de l’écriture. Mais c’est la pleine période romantique et avec sa plume puissante et observatrice, la romancière s’adresse au lecteur, lui montre, lui explique, lui dissèque chaque pensée, chaque révolte, chaque moment d’attirance ou de répulsion…

C’est une belle analyse d’une histoire d’A qui tourne mal et explore la relation complexe entre ces deux personnages, leur passion, mais également les différences sociales et culturelles qui les séparent. Il examine les conflits intérieurs, les dilemmes émotionnels et les barrières sociales dans les relations amoureuses, tout en offrant une réflexion sur la nature de l'art et de la vie artistique à cette époque.

En résumé, George Sand nous explique qu’elle souffre, qu’elle aime (ou a aimé) et qu’elle (prouve qu’elle) existe.

Thursday, July 31, 2025

Pause musicale.... pour ceux qui sont partis, ceux qui reviennent et ceux qui partiront un jour ... en vacances


 Bonjour,

Allez, une dernière playlist pour la route...

On se retrouve à la rentrée, en septembre...

Profitez de l'été, restez au frais...

xx

Lisa 

Monday, July 28, 2025

Le brassard – Alexandre Villaplane capitaine des bleus et officier nazi de Luc Briand - retour de lecture



Résumé :

Le football des années 1920 a un nom : celui d’Alexandre Villaplane, un gamin des quartiers populaires d’Alger que l’« amateurisme marron », le faux amateurisme, a happé et conduit vers la gloire en métropole. Buteur de classe, inventeur de gestes techniques audacieux, le jeune joueur régale le public français, qui se masse bientôt dans les stades pour le voir évoluer avec les plus grands clubs du moment, puis dans l’équipe de France dont, en 1930, il devient capitaine lors de la première Coupe du monde de l’histoire....



Le contexte

Moi, le foot, et ce célèbre footballeur des années 20 dont me parlaient mes grands-parents avec autant de passion que de rancœur. « un talent gâché par des actions répréhensibles », voici comme un cousin en parlait.

J’ai longtemps cherché une biographie sur lui… Voici chose faite ! 


Mon avis :

Cette biographie bien documentée peut intéresser les fans de football (comme moi) ou ceux qui veulent en savoir plus sur cette période trouble de la Seconde Guerre mondiale.


Alexandre Villaplane est resté dans les mémoires pour la mauvaise raison alors qu’il était un joueur brillant, doué et qu’il fut le premier capitaine de l’équipe de France de Football lors de la première Coupe du monde en 1930 en Uruguay. 


Ce gamin d’Alger a vécu sa vie à la manière de ses dribbles sur un terrain… jamais à la même place, troublant, et surtout flirtant avec la mauvaise passe. 


Malgré ses talents de footballeur, il fréquente les petits escrocs et s’engage lui-même dans des combines pas nettes et vogue de club en club (notamment Sète, Racing Club de France, etc.).


En 1933, suite à une sale affaire, il bascule dans la petite délinquance, et l’arrivée de l’Occupation va le propulser dans les griffes d’Henri Lafont, chef de la Gestapo française qui va en faire son fer de lance jusqu’à un peloton d’exécution en 1944.


Luc Briand s’appuie sur des documents, témoignages et anciens ouvrages sur le football qui en parlaient en filigrane. 


Cet ouvrage parle de foot, des exploits de Thépot contre l’Argentine, des dribbles de Villaplane, d’une course d’un gamin malmené qui, à force de changer de maillot, va endosser une veste bien sombre qui va en payer le prix fort. Car, malgré tout ce que l’on peut penser de ses actions sous l’Occupation, Villaplane reste également un joueur brillant, encensé lors de ses exploits, et qui va sombrer dans la Brigade Nord-Africaine alors que son coéquipier Etienne Mattler (futur capitaine français de 1938) suivra une trajectoire plus résistante. 


Le gamin d’Alger s’est floué avec la notoriété, les tentations, les opportunités malsaines alors que son rêve était juste « courir après un ballon » … Il joua aussi à une époque charnière entre l’amateurisme marron (le fait de rémunérer un sportif amateur…) et le professionnalisme et l’argent facile, la gloire enivrante et l’absence de reconversion ont fait plonger ce premier capitaine dans la tourmente et les mauvaises décisions (volontaires ou pas, cela est une appréciation personnelle de chaque lecteur).


En outre, lire les noms de footballeurs oubliés, laissés pour compte par la mémoire collective ; qui se souvent de Yvan Beck mort dans la misère après avoir été un attaquant génial pour Sète – grand club de l’époque ou ASSE ! – ou encore Jean Nicolas (qui fera de la prison) ? 


Merci à Luc Briand d’avoir remis ses noms dans l’histoire footballistique 




Friday, July 25, 2025

La vallée des ombres de Xavier-Marie Bonnot - retour de lecture


Résumé :

René Vasseur est une machine, un être au cuir épais qui a fait la guerre pour ne plus être celui dont tout le monde se moquait. Après vingt ans de Légion, la haine au cœur, il revient dans son village natal, au fond d'une vallée industrielle dévastée par la crise. Peu à peu surgissent les ombres du passé : la femme qu'il a aimée, l'ennemi d'enfance devenu flic, l'ami qui a basculé dans le grand banditisme. Et son père, ancien patron de la CGT locale, tyrannique et désabusé.




Le contexte

Bonnot a une écriture qui me plaît. J’avais été très ému par 2 de ses romans et j’avais repéré celui-ci… qui gisait dans ma très modeste pile à lire (4 livres seulement !).

J’ai décidé de vider ma PAL cet été… désormais je n’ai plus rien d’avance !


Mon avis :

René Vasseur a fui sa vallée après la mort de son frère Rémi. Il est devenu Légionnaire, a gommé sa vie d’avant, son meilleur ami Brahim et son amour de jeunesse, l’amour de sa vie, Samia, la sœur de ce dernier.


Après 20 ans de mission, des décorations à la pelle, René revient dans sa maison d’enfance. Il y retrouve son taiseux de père qui lutte contre le cancer qui a produit des métastases partout. Il est en fin de vie, le sait mais ne tolère toujours pas son fils. Il vit dans le souvenir de Rémi, son épouse décédée par chagrin, et regrette ses années de syndicaliste, de luttes contre le patronat de l’usine du coin.

Dans cette vallée moribonde et industrielle, René n’est pas le bienvenu et les secrets enfouis depuis des décennies n’attendent qu’une étincelle pour s’embraser. 

Xavier-Marie Bonnot ne nous épargne rien… les doutes, les regrets, les envies de vengeance et les remords. C’est un roman dur, tout en retenu avec un sens du réalisme précis et sombre. 


Dans cette vallée, certains ont tout, d’autres rien ; certains trichent, d’autres meurent. 


René n’est pas un héros, c’est un homme ordinaire qui vit avec ses fantômes et qui va croiser des esprits vengeurs ; Il est simple, il veut rattraper ses années d’absence, mais à creuser dans son passé, on déterre rapidement les mensonges et les haines ancestrales.


Ce roman prend aux tripes, entremêle les rancœurs, les lourds secrets générationnels avec une mince lueur d’amour. Rien n’est trop ou pas assez et c’est ce que j’aime dans l’écriture de Xavier-Marie Bonnot. Il nous plonge aux côtés des personnages avec leurs défauts et leurs qualités, leurs forces et leurs faiblesses et on navigue en eaux troubles. 


C’est juste l’histoire d’un mec…



 

Tuesday, July 22, 2025

Agent double de Daniel O’Malley - retour de lecture

 


Résumé :

La guerre sera surnaturelle, ou ne sera pas.

Quand, après des années de combats acharnés, deux organisations secrètes et rivales sont contraintes d'allier leurs forces, une seule personne semble en mesure de les aider à conclure cette paix nécessaire : Myfanwi Thomas, la très fantasque héroïne de The Rook.

D'un côté, la Checquy, organisation secrète chargée de combattre les forces surnaturelles qui menacent la Couronne britannique.

De l'autre, les Greffeurs, une société de peu recommandables alchimistes belges adeptes de manipulations génétiques en tous genres. Sans compter les mystérieux Antagonistes, qui tentent par tous les moyens de faire échouer les négociations.

Goules anthropophages, sous-marins informes, prodiges permanents et monstres en tous genre... Entre Jasper Fforde et James Bond, Douglas Adams et les Men in Black, le lecteur retrouvera avec un immense plaisir l'incroyable univers de The Rook, boosté à la terreur sourde et à l'humour sur-vitaminé. Un voyage dont on ne revient pas indemne !



Le contexte

J’avais beaucoup ri avec le premier opus… Ce côté barré au service de Sa Majesté entre surnaturel et Londres…

Idem, Dame Chantal m’a conseillé cette duologie… et m’a offert le tome 2… qui est resté quelques très longs mois dans la petite pile à lire (4 livres) …

Voici que je finis enfin les aventures de la Checquy !


Mon avis :

Nous revoilà avec la Checquy sorte de MI5 doté d’agents aux pouvoirs très spéciaux et surnaturelles qui veillent sur la Couronne attaquée par des forces… surnaturelles…

Dans le premier tome, Myfawny Thomas était une fantasque (barrée, oui !) Tour dans l’organisation (oui, oui, on est sur un échiquier !) et The Rook a bien vacillé. Après une trêve avec les Greffeurs et la Checquy, les deux entités se disputent depuis la nuit des temps ou quasiment… car d’un côté nous avons le ministère chargé de protéger la Couronne Britannique et de l’autre ceux qui sont restés dans l’ombre (faut dire qu’ils suscitent un peu la trouille avec leurs expérimentations). En outre, le fait qu’ils aient été traqués et décimés n’aident pas à l’apaisement.

Dans ce contexte, l’obligation est de faire table rase du passé. Pourtant les deux camps ont été biberonnés par détester l’autre, accusé de tous les maux… 

Alors quand un groupe surnommé « les Antagonistes » débarquent dans le jeu de quille (et de dupe), autant vous dire que les négociations ne vont pas être faciles-faciles ! 

Daniel O’Malley reprend tout ce qui est génial, drôle, touchant que premier opus et pousse les curseurs dans plus de délires… C’est déjanté, barré, farfelu, hystérique à souhait et l’histoire se tient plus que correctement.

On en vient à relire des paragraphes pour se délecter de ce côté « carrément à l’ouest » mais avec une densité dans l’action, les réactions et les personnages.

Tous sont hyper travaillés, et aucun ne dénote dans l’ensemble, loufoque…

Ce deuxième opus est pour moi meilleur que le premier tant cela part en vrille et tous azimuts à chaque page…




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