Thursday, 4 December 2025

La Playlist du jeudi... La dingo de noël est de retour... 1/4


Bonjour,

La dingo de noël est de retour...

C'est parti pour 4 semaines !

xx

Lisa

Tuesday, 2 December 2025

Le passage d’Andrzej Stasiuk - retour de lecture

 


Résumé :

Juin 1941. L’Est de la Pologne. Des nuits éclairées par la lune, de basses prairies marécageuses, un verger ombragé et les eaux profondes de la rivière qui divise le monde en deux. Sur une rive stationnent les Allemands ; équipés de chars, de camions, de blindés, ils se préparent à une attaque imminente. Sur l’autre, les Russes. Au milieu, un petit village frontalier où un passeur fait traverser fuyards, juifs et partisans, sous le couvert de la nuit. Tout le monde attend. Les villageois se débrouillent comme ils peuvent pour survivre. La forêt abrite de jeunes maquisards inexpérimentés, qui se prennent pour de vrais soldats. La chaleur brouille les esprits. Un petit garçon voit et entend tout : le grondement des avions, la terre qui tremble sous les bombes, les pillages…


Le contexte : 

1941, Pologne, Barbarossa… 

Y’a-t-il d’autres raisons pour moi de me lancer dans ce roman ? 


Mon avis :

Nous sommes au bord d’une rivière polonaise en juin 1941 à la veille de l’opération Barbarossa. La région dans ce roman est proche de Lublin où les noms de Chelmno et Sobibor vont résonner prochainement.

De chaque côté des berges, se trouvent une armée. Les troupes nazies se préparent à envahir l’URSS, de l’autre les soldats de l’Armée Rouge qui ne se doutent de rien en raison du pacte germano-soviétique de non-agression.

Le narrateur de ce roman complexe et dense raconte cette période étrange entre doute et imagination… il y a aussi quelques passages de nos jours (je ne peux rien divulgâcher !).


Nous rencontrons ainsi plusieurs personnages dans ce village… un passeur prêt à aider moyennant finances un couple juif qui rêve de fuir vers la Sibérie et l’utopie stalinienne de rassemblement des juifs soviétiques, des partisans polonais, des soldats allemands, des villageois qui essaient de vivre normalement. 


Tout ce petit monde est conscient qu’il se trame quelque chose, que la tension est de plus en plus dense, que les manoeuvres discrètes n’augurent rien de bon mais on tue quand même le cochon, on boit, on vit, on s’aime, on s’engueule… la vie, donc.


On assiste à un melting-pot européen qui est fascinant, surtout quand on s’intéresse à cette période et à ces lieux… une terre disputée par trois peuples : polonais, russes, ukrainiens… terre de religions aussi puisqu’on y croise des orthodoxes, des catholiques, des juifs… une terre de combats, pleine de sang versé comme l’a si bien évoqué Isaac Babel dans Cavalerie rouge.


De ce constat, Stasiuk monte, à travers la lumière polonaise et l’ombre noir qui s’abat sur elle, la violence de cette attaque… 


On sent les odeurs, on suffoque parfois et on a peur pour le couple, pour le passeur, on est là, sur la berge, le coeur battant et les tempes qui tapent fort.


Stasiuk nous laisse faire notre propre constat… les partisans sont désorganisés, les soviétiques surpris et les juifs face à la boucherie et la haine des deux côtés ; seuls les allemands semblent apaisés, forts de leur plan Barbarossa.


J’ai profondément aimé ce roman dense, intelligent, un peu fouillis par moments et qui peut sembler pas très orthodoxe… La fièvre monte, on le sent mais les descriptions rendent la beauté des lieux comme irréels dans cet avant l’horreur. 


Personne ne sort grandi de ce roman car l’auteur ne cherche pas à amender, à édulcorer l’Histoire de la Pologne. Il écrit son histoire, pointe le côté obscur, la lumière, les héros comme les zéros. Car dans la tourmente, on fait ce que l’on peut avec les moyens du bord… et là, de chaque côté des bords de rivière, il y a matière à survivre. 


Sunday, 30 November 2025

La taupe de l’Elysée de Frédéric Potier - retour de lecture

 


24 au 30/11 : lire un cosy murder ou un thriller domestique ou jeunesse


Résumé :

Juillet 1954. Le gouvernement de Pierre Mendès France fait face à une crise inédite : des informations sensibles auraient fuité du dernier conseil de défense, mettant ainsi en péril l’opération militaire en Indochine et, plus généralement, la sécurité de l’État. Roger Wybot, directeur de la Surveillance du Territoire, est chargé de débusquer la taupe qui se terre à l’Élysée. C’est dans un contexte ultrasensible de paranoïa et de peur face à la montée du communisme que Wybot va traquer ce traître qui, selon certains, pourrait bien être le ministre de l’Intérieur lui-même, un certain François Mitterrand… 


Le contexte : 

J’ai aimé les autres livres de Frédéric Potier dont quand j’ai vu cette sortie, je me suis dit qu’il fallait que je le lise avant la fin de l’année. 

Il connaît les arcanes politiques et sait conter des histoires haletantes… je le glisse dans The Black November !


Mon avis :

Juillet 1954, la France est dirigé par Pierre Mendès-France et son gouvernement. Homme intègre, compagnon de la Libération, PMF n’est pas homme à se dédire ni à avoir peur. 

Quand un de ses ministres lui indique que des informations sensibles filtrent du conseil des ministres, PMF mandate Roger Wybot, directeur de la Surveillance du Territoire, afin de débusquer cette taupe sous les arcanes du pouvoir. 

Wybot, limier hors pair, va commencer sa traque et soupçonne l’entourage du ministre de l’Intérieur, un certain François Mitterrand. 

A partir de ce contexte, Frédéric Potier nous plonge dans un thriller politique et dans l’année 1954 où les négociations de paix à Genève vont commencer pour éviter une défaite cinglante à la France en Indochine.

Nous sommes en pleine IVe République, période où le Président n’a aucun pouvoir réel au contraire de son président du Conseil… qui dirige les manœuvres.

Entre le parti Communiste omniprésent, les secrets-défenses, l’embourbement en Indochine, les ambitions personnelles des ministres et autres dirigeants politiques, sans compter sur un contexte géopolitique sulfureux (nous sommes en plein Guerre Froide !), une taupe sous les Ors de la République, ce n’est absolument pas une bonne idée… et là, Frédéric Potier qui connaît bien les couloirs feutrés du Pouvoir (énarque, préfet, etc.) offre un récit de la France d’alors, en plein espionnage et lutte pour le pouvoir, dans l’après-guerre où les anciens résistants, tout bord confondu, n’ont pas fini de régler leurs comptes.

Ayant lu les 3 livres précédents de l’auteur, j’ai apprécié cette histoire, vraie, où le traître n’est pas forcément là où on l’attend ; la reconstitution historique est véritablement un plus quand on en vient à ce milieu des années 50…

Comme d’habitude, c’est captivant même s’il manque un brin de lyrisme, de folie, d’une figure charismatique pour en faire un page-turner à l’américaine… mais bon, après tout, c’est bien franco-français et c’est déjà un beau sac de vipères ! 

Thursday, 27 November 2025

La Playlist du jeudi... Une artiste atypique !


Bonjour,

Cette semaine, j'ai eu envie d'écouter cette artiste... pourquoi ?

Mais qui le sait ?

xx

Lisa

Tuesday, 25 November 2025

François le Champi de George Sand – RELECTURE


Résumé :

Un champi était un enfant abandonné dans les champs par ses parents. En grandissant, disent « les bonnes gens », les champis deviennent des paresseux et des voleurs. Non, pas s’ils sont aimés, répond George Sand. Une pauvre femme, la Zabelle, puis Madeleine, une jeune femme mal mariée, recueillent un bel enfant et l’aiment tant qu’il le leur rend au centuple. Il n’est question, dans ce livre, que d’amour, amour maternel et amour filial, amour frivole ou passionné. 


Le contexte : 

#lesgeorgettesaimentgeorgesand … plus qu’un roman est ce challenge « relire George Sand dans la Pléiade » sera terminé… Comment ne pas finir par les deux derniers romans champêtres de Madame George… François et Fadette (pour décembre).

J’avais beaucoup aimé ce roman à l’époque du collège… je ne l’ai pas relu depuis… 


Mon avis :

François est un enfant trouvé dans les champs (Champi). 

Quand nous faisons sa connaissance, il a 6 ans et il est aussi beau que malpropre.

François va être pris sous l’aile cassé et pauvre de Madeleine. Ayant bon cœur, il aide et sert autant qu’il le peut. Malgré les préjugés, Madeleine l’aime et refuse de le rendre ou de l’abandonner.

En grandissant, il apprend à lire et travaille comme quatre. 

Suite à une vengeance et de ragots, il part à 17 ans et se terre pendant trois ans dans un moulin. 

Là, il va aider le meunier à gérer son affaire (il sait lire et compter). Ce dernier lui est gré et souhaiterait le marier à sa fille, une « vieille fille » de 30 ans. 

François, lui, l’aime bien mais pas pour la marier, et il pense à quelqu’un d’autre… quand il revient auprès de sa mère adoptive, la situation a changé et ses sentiments envers cette dernière sont toujours aussi fort, et plus amoureux. 

Dans ce roman, George Sand colle aussi à sa vie et à sa différence d’âge avec son amant du moment (Borie, de 14 ans son cadet !) et pointe aussi un souci moral… peut-on épouser quelqu’un qui vous a élevé comme son propre enfant ?

Quoi qu’on en pense l’histoire est belle et exprime les mœurs et l’éducation dans le Berry du XIXe siècle.

Sunday, 23 November 2025

La compagnie de Robert Littell - retour de lecture


17 au 23/11 : lire un auteur populaire (primé, encensé)


Résumé :

Dans ce redoutable thriller politique, Robert Littell restitue un demi-siècle de notre histoire. Entre fiction et réalité, personnages fictifs et figures historiques (Kennedy, Eltsine, mais aussi Ben Laden), il dévoile les mécanismes et les dérapages de l’une des organisations les plus tristement célèbres au monde, la CIA.


Le contexte : 

Ce livre traîne dans mon carnet (et se retrouve reporter à chaque fois) depuis novembre 2004 ! 20 ans plus tard, je replonge dans la plume de Robert Littell (oui, le père de … même si Robert est largement plus connu que son fiston). 

Il l’avait noté pour ce côté thriller politique et les arcanes pas reluisantes de la CIA.

En sus, il rentre dans The Black November (roman thriller).


Mon avis :

Attention pavasse… 1220 pages en version poche !


Voici un roman qui est écrit comme si c’était un rapport officiel. Robert Littell étale son pavé sur une quarantaine d’années, en pleine guerre froide… jusqu’à la fin de l’URSS.


Grâce à l’intelligence de Littell, certains évènements sont mis en exergue et agissent comme une piqûre de rappel. Dans cette gigantesque partie d’échec et de poker menteur qu’a été la guerre froide, on assiste à la mise en place de tactique de part et d’autre, allant même jusqu’à retrouver la réponse à une attaque, non frontale, des années plus tard.


Ce roman est un roman d’espionnage, dense, haletant et qui infiltre le lecteur sur tous les terrains… dans toutes les strates de cette toile d’araignée mondiale (bien avant le Web !). On assiste au défilé des taupes, transfuges, faux transfuges, à ceux qui jouent triple jeu, aux filatures, aux rapports, aux décisions présidentielles, aux soupçons, aux manipulations internes, etc.


Tout au long du roman, on suit un groupe de nouvelles recrues de la CIA, et de leurs descendances pour certains… En effet, CIA un jour, CIA toujours comme diraient les membres de l’ex-KGB (c’est pile la période !).

On est prêt à sacrifier tout pion, y compris dans son entourage pour gagner cette guerre feutrée et où l’anticipation est la clé de voûte. 


De secret en manipulation, d’élimination à une opération rondement menée, d’un échec cuisant à une opération extérieure qui mènera au pire régime, la CIA est là, dans l’ombre avec son directeur tout puissant (Hoover pour les intimes) … 


Le côté KGB n’est pas oublié, soit, même s’ils semblent plus caricaturaux lors de certaines scènes… pourtant, dans un duo à mort, il faut que l’adversaire soit très bon pour jouer, non ? Et à ce petit jeu (notamment les infiltrés), les soviétiques n’avaient rien à envier à qui que ce soit !


La façon dont s’est écrit peut faire penser à la réalité… sauf que c’est un roman est que, comme dans l’espionnage, on ne sait jamais si nous sommes dans la réalité ou une fiction pure… Qu’est-ce qui relève de la fiction ? 


J’ai beaucoup aimé me plonger dans ce monde de faux-semblants même si, par moments, j’ai grandement pensé que la partie de poker menteur était toujours en cours, de manière différente, avec des enjeux moins manichéens mais diablement plus angoissants !

Thursday, 20 November 2025

La Playlist du jeudi... The Coral forever !

 

Bonjour,

Voici un groupe que j'aime depuis tout début 2000... Ils viennent de Liverpool et des environs.. Je les ai vus plusieurs fois en concert à cette époque, et aussi depuis...

Ce fut le groupe qui avait accueilli Bill Ryder-Jones ... la merveille absolue.

xx

Lisa

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