Wednesday, December 18, 2024

Les morts d’avril d’Alan Parks - retour de lecture


Résumé :

Alan Parks nous replonge dans la Glasgow des années 70, et plus précisément entre le 12 et le 22 avril, période durant laquelle l’inspecteur Harry McCoy va avoir fort à faire : des bombes artisanales rappelant le mode opératoire de l’IRA explosent dans Glasgow, un capitaine de la marine américaine nommé Andrew Stewart lui demande de l’aider à retrouver son fils, et son vieil ami Stevie Cooper – criminel patenté – sort de prison et ne semble pas prêt à mettre fin à ses activités illégales. Et en plus, McCoy a un ulcère. Entre deux gorgées d’antiacide, et de whisky, le lecteur va suivre l’inspecteur alors qu’il essaie de démêler toutes ces intrigues savamment imbriquées.


Mon avis :


Harry, Harry, Harry… toujours sur la corde raide…


Après ses déboires à la fin de « Bobby Mars Forever », on récupère un Harry dans un mauvais état… 


Nous sommes à Glasgow, en avril 1974… Harry McCoy et son coéquipier Wattie (son surnom), jeune papa, sont appelés sur une explosion dans un appartement. Le type a fait sauter sa propre bombe… enfin, d’après les premières constatations.


Parallèlement, McCoy est abordé par un père américain, arrivant sur place suite à la disparition de son fils, travaillant sur la base US du coin. L’homme est désespéré et s’accroche à Harry qui va récupérer son meilleur ami, Cooper, qui sort de prison…


Comme rien n’est jamais simple avec Harry, il se retrouve vite coincés entre IRA (qui s’amuse follement à essaimer les morts pour lutter contre les britanniques), amis ou ennemis, la corruption, la criminalité et dont l’hygiène de vie n’aide pas à le maintenir la tête hors de l’eau. Son adjoint se démène comme il peut mais avec un collègue comme ça, qui semble attirer les emmerdes comme d’autres les médailles, on imagine bien que ça va secouer… terriblement.


C’est toujours aussi réaliste et crédible, comme depuis le début de la série… entre Glasgow des années 70, musique, ambiance, vie sociale, méthodes de la police de l’époque, et personnages haut en couleur, chaque opus est un bonheur de lecture… 


Dès qu’on commence, on a juste envie de le terminer le plus vite possible tout en regrettant de ne pas avoir les prochains sous la main.


Alan Parks tient un personnage attachant, à la limite de tout, mai qui est tellement humain qu’on ne veut plus le quitter (sauf à le baffer parfois pour le remettre sur la bonne voie !). 

Saturday, December 14, 2024

Zephyr, Alabama de Robert McCammon - retour de lecture


Résumé :

Zephyr, dans lAlabama, est une ville idyllique pour Cory Mackenson, onze ans. Un lieu rassurant où, en 1964, la vie est encore simple:; on travaille à lusine de papier ou à la laiterie, les familles aussi différentes soient-elles sont unies, les amitiés sont éternelles et même si parfois les comètes zèbrent le ciel, des bolides hurlants filent sur les routes et certains habitants font preuve dexcentricité, cest un incroyable terrain de jeu pour un enfant à limagination étincelante qui souhaite devenir écrivain.

Malheureusement, un froid matin de printemps, alors que Cory accompagne son père dans sa tournée, ils sont témoins dun accident:: une voiture finit dans les eaux sombres et insondables de Saxons Lake. Malgré une tentative de sauvetage désespérée, le malheureux conducteur ligoté derrière son volant plongera inévitablement dans les profondeurs obscures et le père de Cory dans lhorreur qui se tapit toujours trop près de nous.

Alors que le jeune garçon sefforce de comprendre le mal qui les tourmente depuis ce jour, ses yeux souvrent peu à peu sur les forces puissantes et souvent mystérieuses qui lentourent. Dune sorcière qui peut entendre les morts et envoûter les vivants, à un clan violent qui nagit qu’à la pleine lune, en passant par les petites frappes imprévisibles de son quartier, Cory va devoir affronter les secrets qui se cachent dans lombre de sa ville natale et traverser le fin voile entre fantaisie et réalité, entre rêve et magie, car la santé des siens et sa propre vie sont peut-être en jeu.


Mon avis :

Depuis le temps que j’entends parler de ce livre, et compte-tenu qu’on me l’a offert, je me suis dit : « Allez, vas-y, cela fait quasiment l’unanimité ».


Eh bien, comme le mois précédent, je ne devrais pas lire certains livres des mois après leurs sorties, si je ne les ai pas repérés personnellement.


Honnêtement, ce mystère du lac (titre à la première publication) est agréable à lire ; j’ai trouvé sympathique de suivre la vie de ce gamin, Cory, dans l’Alabama des années 60 et comme un évènement majeur traumatisant va le bouleverser. 


On oscille entre réel et fictif, même si dès l’entame, le narrateur explique tout est vrai (même si on se doute bien qu’il a enjolivé deux ou trois moments). 


Entre policier et fantastique, le récit déroule aisément et le lecteur est attrapé immédiatement… moi comprise.


J’ai aimé les rapports de Cory et ses amis, ses parents et le nombre de thématiques abordées (normales pour l’état, la période etc.). Il y a l’évocation du racisme, bien sûr, mais aussi des héritages du coin, de la magie au vaudou, etc. 


Le souci me direz-vous ? 


J’ai trouvé un peu trop de fantastique dans ce roman d’une vie… en sus, il y a quelques longueurs qui m’ont moins captivé et j’ai décroché quelques fois… la fin est bien mais pas à la hauteur de mes attentes.


Je ne suis clairement pas la cible de ce genre de livres entre fantastique et policier… 

Thursday, December 05, 2024

La part du démon de Mathieu Lecerf - retour de lecture


Résumé :

Certaines pulsions sont irrépressibles.
Une religieuse sauvagement assassinée et mutilée, à Paris, ça n'arrive jamais. Pourtant, c'est la première affaire du lieutenant Esperanza Doloria à son arrivée au 36, rue du Bastion.
Au couvent où enquêtent Esperanza et le capitaine Manuel de Almeida, la religieuse est décrite comme un ange. Et qui voudrait tuer un ange ? Mais un mystère plane autour d'elle. À l'orphelinat où elle enseignait, les enfants semblent terrorisés... Certains prétendent même subir de terrifiantes expériences médicales. Disent-ils la vérité ou sont-ils manipulés ?
Esperanza se jette corps et âme dans cette enquête. Manuel, lui, est persuadé que seuls le sang-froid et la raison permettront de la résoudre. Se trompe-t-il ? Le grand patron de la brigade criminelle en est convaincu. Et bientôt Esperanza se retrouvera seule face à un complot démoniaque que le diable lui-même renierait...


Mon avis :

C’est un roman dont on me parle depuis sa sortie… et qui fait désormais partie d’une trilogie.

Attention la structure est assez étonnante… trois parties, dont une rupture, telle que je l’ai ressentie, entre les deux premières et la dernière. J’ai eu l’impression d’être dans deux histoires dissemblables pour finir avec la première… Je dois avouer que cela m’a intrigué autant que questionner (n’est-ce pas le but du romancier !).

Il faut dire que j’ai eu du mal (en raison principalement d’une belle grippe) à me plonger dans l’histoire, trouvant les personnages agaçants (surtout Esperanza) ; l’ensemble me semblait décousu, peu crédible mais bon, le côté flic désabusé et la jeune recrue qui bouscule tout, ça passait encore.

Puis j’ai doucement accroché à l’héroïne… et quand l’auteur change de point de vue, j’ai raccroché les wagons du bouquin. 

J’ai bien aimé l’intrigue qui, sans être passionnante, est bien agencée. Le seul écueil est la structure du roman qui ne m’a pas convaincue. A trop vouloir en mettre plein la vue au lecteur, il m’a laissé sur ma faim et j’ai pesté de temps en temps sur les facilités prises ; principalement cette répétition dans les deux chapitres traités par deux personnages… on découvre, on n’aime pas le personnage, puis l’apprécie, on comprend etc. 

J’ai eu l’impression de redite à chaque fois… comme si j’étais incapable de comprendre le pourquoi du comment et qu’il fallait m’en remettre une couche… (ou est-ce mon cerveau enrhumé qui n’a pas apprécié qu’on le traite comme un cerveau lent ?). 

Alors, oui, j’ai bien aimé ce roman mais avec un avis mitigé et je ne suis pas sûre de lire la suite… peut-être le relirais-je en 2025, à un moment où mon cerveau sera moins brumeux pour apprécier autre chose…

Pas une mauvaise lecture mais pas au niveau de ce qu’on m’annonçait (oui, je deviens difficile avec les romans « hype »).

Monday, December 02, 2024

Aliénés de Fabrice Papillon - retour de lecture

 


Résumé :


Le pire danger pour l'espèce humaine ? L'ALIENation...
Mai 2022. À 400 kilomètres de la terre, la station spatiale internationale sombre dans la nuit artificielle. Tandis que l'équipage dort, le cadavre éventré d'un astronaute américain flotte en impesanteur dans l'un des modules de recherche. Le même jour, à Lyon, le corps éviscéré d'un biologiste américain est retrouvé à 30 mètres de profondeur, dans un mystérieux réseau de galeries souterraines baptisé les "arêtes de poisson".
S'engage une double enquête, d'abord internationale avec la NASA, aux États-Unis, pour tenter d'élucider un meurtre inédit dans l'histoire : celui d'un astronaute dans l'espace. À Lyon, Louise Vernay, commandant de la brigade criminelle, fait rapidement le rapprochement entre les deux assassinats, très semblables et synchrones, l'un dans l'espace, l'autre sous terre… Qu'est-ce qui les relie ? Pour quelle raison ces deux Américains ont-ils été visés ? Comment ont-ils pu être éliminés au même moment, à une telle distance ?
Louise fait rapidement la rencontre d'un étonnant moine jésuite, astrophysicien et directeur de l'observatoire du Vatican, de passage à Lyon et qui avait rendez-vous avec la victime. Ce personnage troublant lui laisse entendre que des signes d'une présence extraterrestre se multiplient, et qu'ils pourraient bien être à l'origine de ces deux meurtres…


Mon avis :

Dès le résumé, je dois avouer que cela m’a alléché et je me suis dit « oh, l’auteur a dû se marrer à inventer ça ».

Avouons-le immédiatement, c’est improbable mais ça fonctionne assez bien. L’intrigue oscille entre SF technique, thriller et ésotérisme ; ça part un peu dans un grand n’importe quoi mais on se demande où cela va nous mener.

On court entre la Californie, le Kazakhstan, le Mexique, Lyon et des relations spatio-temporelles dont les ramifications partent dans tous les sens ! 

Pendant la première moitié, j’ai été happée et j’ai bien aime ce roman un peu mainstream, comme on regarde une série calibrée pour accrocher le spectateur. 

Le romancier a un talent pour simplifier les moments les plus complexes et expliquent les références scientifiques comme un professeur qui se met au niveau de ses élèves. En bref, il vulgarise bien et c’est appréciable. 

Pourtant à la moitié, ce sont les personnages qui m’ont fait décrocher un peu… trop caricaturaux parfois et tellement que je me moquais. Les archétypes parfaits : la policière qui jure comme un charretier avec une force à la Rambo, le beau gosse multi-diplôme trop lisse pour être honnête, la petite romance au milieu, et ces invraisemblances qui sortaient de nulle part… sans compter les personnages célèbres, réels (comme Biden, Musk, le Pape) etc., surgissent… 

Alors même si cela est un peu décousu, un peu n’importe quoi, et le titre est à double lecture (Aliénés… dans l’espace ou sur Terre, personne ne t’entend hurler, ni devenir fou), ce roman est plaisant. 

Il n’est pas révolutionnaire mais il fait passer un bon moment malgré les défauts qui m’ont fait rire (probablement pas quand le romancier aurait voulu).

Friday, November 29, 2024

Relecture Les Troyennes d’Euripide – au théâtre en 2024



Résumé :

La particularité des Troyennes réside dans son appartenance à une trilogie: alors que l'Alexandros traite des origines de la guerre de Troie, l'action du Palamède se déroule pendant le siège de la ville (un peu avant les événements narrés dans l'Iliade); les Troyennes clôt la trilogie en évoquant le sort des dernières survivantes d'Ilion après la prise de la ville par les Grecs.


Mon avis :

Les Troyennes racontent l'histoire des femmes troyennes comme Hécube, veuve de Priam et Andromaque veuve d'Hector ainsi que Cassandre avant leur exil. Ces femmes maudissent (notamment) la belle Hélène qui fait tout pour sauver sa peau auprès de Ménélas.

 C'est forcément tragique mais le texte est beau et poignant. Mon personnage préféré est Talthybios, messager des Grecs mais ne peut cependant laisser voir sa compassion face à ces femmes face, par exemple, à la condamnation à mort du fils d'Hector.

Cette tragédie clôture à sa façon la guerre de Troie, et illustre la cruauté des vainqueurs blâmée par les dieux eux-mêmes à l'ouverture de la pièce (Poséidon et Athéna). 

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