Bonjour,
Voici mon point film/docu/séries TV vus en septembre sachant que Alien Earth est à la limite de sortir de ma playlist "en cours"...
Et vous, qu'avez-vous vu, aimé ou détesté ?
xx
Lisa
Bonjour,
Voici mon point film/docu/séries TV vus en septembre sachant que Alien Earth est à la limite de sortir de ma playlist "en cours"...
Et vous, qu'avez-vous vu, aimé ou détesté ?
xx
Lisa
Résumé :
Ils sont riches, blancs, à la mode. Dans une Afrique du Sud où règne toujours la peine de mort, ils font partie de ceux qui portent avec fierté leurs idées nouvelles. Ce vendredi, un messager vient leur apprendre la catastrophe qui dépasse les pires scénarios. Leur fils a assassiné son ancien amant après l'avoir surpris avec sa propre petite amie. Alors que le monde de ce couple libéral s'écroule, leur unique planche de salut est personnifiée par un éminent avocat noir.
Le contexte
Le roman du carnet qui est l’un des plus tentants et recommandés par mes potes !
Je dois avouer, encore, que je ne comprends pas l’attente !
Je l’ai noté en septembre 1998… que s’est-il passé ??
Mon avis :
Typiquement le genre de roman où on ne peut pas en dire trop sous peine de divulgâcher l’histoire et le déroulé.
Dès le début, on sait… on sait que Duncan a tué son colocataire Carl. C’est comme ça… Il a utilisé une arme que ses parents gardaient pour se protéger… un comble…
Duncan est le fils unique d’un couple aisé, blanc, dans l’Afrique du Sud postapartheid. Quand l’accusation se fait, Harald et Claudia, ses parents, décident d’engager le ténor du barreau du coin, Hamilton Motsamaï, avocat noir.
Petit à petit, le puzzle se met en place et les parents tombent de haut… et nous avec !
On découvre les ramifications de cette affaire, la petite amie, la trahison de l’ami tué, mais aussi le fait que Duncan est une énigme pour ses parents… Lui ayant laissé une liberté énorme, ils ne se doutaient de rien… ils vont donc, au fil de l’enquête et des détails donnés, apprendre qui est leur fils et comment il a pu commettre ce geste.
Avec un style intelligent et soutenu, Nadine Gordimer, sud-africaine elle-même, explique le cheminement de ce procès, explore les relations filiales, humaines, amoureuses et relationnels. Elle montre les codes raciaux en vigueur en Afrique du Sud mais ne se positionne jamais. Elle laisse la liberté au lecteur de se faire sa propre opinion, ses propres conclusions en acceptant les noirceurs de l’âme ou la lâcheté d’une société.
L’avocat est un personnage à la fois intéressant et forme le point central de ce procès, expliquant lors d’une plaidoirie impressionnante le pourquoi du comment et que ce meurtre ne doit rien au hasard ou à la préméditation idiote.
Ce roman est un portrait sans concession de la société postapartheid avec un relent de racisme, de castes, de camps et de ressentiments !
À la fin de ce roman, l’âme humaine en prend un coup… et je vous en recommande la lecture qui va vous laisser à vos réflexions personnelles… car oui, il faut se regarder dans un miroir à l’issue de la lecture…
Un roman qui questionne !
Bonjour,
On attaque le mois d'octobre avec, en quelque sorte, un retour aux basiques...
Il n'est pas rare que je mette ses 5 chansons dans mes oreilles le matin pour me rendre At The Office... Une question de motivation ? non, mais ce côté entre chien et loup, sied à ces morceaux et moi, j'aime particulièrement ce morceau où la ville dort encore, sauf pour ceux, qui comme moi, partent tôt.
xx
Lisa
Résumé :
« J'ai failli réussir ma vie. »
On racontait qu'on allait marcher sur la Lune, on disait qu'en l'an 2000 on se déplacerait en voiture volante. On parlait d'un Aérotrain capable de battre tous les records de vitesse.
Mais comment participer à tout ça quand on vit, comme Gino, au fin fond d'un village de l'orléanais, quand le bulletin scolaire est en berne, quand on se demande comment séduire Roxane, la fille entrevue au bal du village des années plus tôt ?
Le contexte
Même combat que pour Gerard Guix, j’ai aimé ses précédents romans, et puis, il faut l’avouer, Aux Forges de Vulcain publie de très bons romans…
En sus, comment résister à « J’ai failli réussir ma vie » ?
Mon avis :
Gino est le pur produit des Trente Glorieuses. Il nait parisien mais va grandir dans les années 50/60, au sein d’un village de l’Orléanais ; il rêve de ce que la société lui promet : voyage sur la Lune, les voitures volantes, l’Aérotrain.
Il trace sa vie dans un quotidien de l’époque, une vie modeste marquée par les absences (celle du père) et des silences.
Quand il rencontre Roxane à 8 ans, sa vie prend une autre tournure… une tournure sans elle mais avec l’espoir de la revoir.
Gilles Marchand chronique, avec une écriture simple, poétique, teintée douceur et crée une atmosphère sociale, une certaine vision du quotidien. L’humour et la dérision donnent un côté mélancolique ici et là et même si on peut penser à une certaine critique par touches, l’auteur maintient Gino en tant qu’idéaliste, un rêveur qui assiste à l’accélération d’une époque, à l’évolution technique, technologique, sociétale de cette époque bénie mais pas si parfaite.
Gilles Marchand est un conteur et un musicien et cela se ressent à la lecture. On passe du rire aux larmes avec un rythme un brin rock’n’roll mais toujours mâtiné de fantaisie.
Giono n’élude rien, il vit, il montre, il dit… sa mère qui sillonne la France pour photographier des lieux pour des cartes postales, son retour à Paris, les chantiers où il coule du béton…
Il rêve sa vie ou, plutôt, imagine la vie de rêve et l’espoir qui le fait traverser les épreuves, les joies, les peines : une vie d’anti-héros, d’un homme ordinaire, de ceux qui tracent l’Histoire sans jamais être mentionnés.
Ce roman touche au cœur car il parle du quotidien, des rêves d’enfance, de cette part de nous qui (si on a de la chance) reste idéaliste et qui nous porte dans les moments les plus douloureux…
Même si j’ai beaucoup aimé, il m’a manqué quelque chose de plus pour que cela soit un coup de cœur.
Néanmoins il est un roman à lire, à découvrir, à humer et surtout à rêver, ce qui, il faut bien le dire, dans notre monde actuel, est déjà largement nécessaire pour ne pas sombrer.
Résumé :
Le contexte
Antoine Sénanque m’a révolutionné le cœur (et les yeux) avec Croix de Cendres l’année dernière… J’ai décidé d’en lire d’autres… et quand j’ai vu une sortie en septembre, d’un roman sur la Kolyma (vous connaissez mes marottes en Histoire, non ? …
Sinon, allez écouter mon podcast sur SoundCloud : https://soundcloud.com/lisagiraudtaylor/ma-relation-a-lhistoire-en-14-questions?si=0538a18c265342139aeb96d10d0da334&utm_source=clipboard&utm_medium=text&utm_campaign=social_sharing ou carrément celui que j’ai fait sur les Goulags https://soundcloud.com/lisagiraudtaylor/histoire-des-goulags !)
Sénanque + Goulag = Lisa en folie (et devant la librairie en mode fan girl !).
Mon avis :
Après le coup de cœur de 2024 pour « Croix de Cendres », je ne doutais pas que ce nouveau roman me laisse sans voix…
Ce qui est le cas…
Antoine Sénanque nous offre un roman haletant fin des années 50, après l’insurrection hongroise, où vont se croiser des chefs de clans, des anciens détenus du Goulag, des tueurs, des anciens Zek, des flics et des ripoux.
Il nous balance de Magadan, Budapest, Moscou mais tout est concentré dans la Kolyma, véritable trait d’union de ce roman, de ce cauchemar pour certains, du dernier baroud d’honneur pour d’autres.
On suit particulièrement le destin de Sylla Bach, une orpheline, élevée par Varlam, tanneur, qui lui tient de père adoptif. En grandissant, elle va devenir une gamine dure et suite à son incarcération dans un camp de la Kolyma, elle va être la tueuse à sang froid d’un chef de gang, Lazar Vadas… Vadas a un frère Pal et les deux se haïssent au-delà des mots. L’un a fait tuer la fille de l’autre et Sylla, sans le savoir, a exécuté ce contrat. Depuis le père la réduit à ne tenir à personne, à rien de matériel au risque de lui reprendre dans le sang. Au lieu de la tuer, il la condamne à ne vivre que seule, esseulée, et à avoir peur pour le peu de choses qu’elle ne possède pas… Sauf une femme qu’il protège depuis 9 ans, une femme qu’elle a aimée, aime toujours ; une ancienne de la Kolyma avec qui elle a espéré un avenir.
Adieu Kolyma est un roman noir, historique, un drame humain qui prend racine dans l’obscurité des Goulags, y compris quand on les a quittés.
L’écriture légère mais intelligente de Sénanque explique l’insurrection de Budapest, la chute de la politique de Staline, les hiérarchies dans le Goulag, les conditions de vie dans la Kolyma, les inimitiés des peuplades russes, le rideau de fer, mais n’oublie jamais l’humain… La haine, l’amour, la vengeance, la honte, la peur, la jouissance amoureuse ou haineuse.
On lit en apnée ce roman aux côtés de la déterminée mais intraitable Sylla, seulement plus vulnérable quand elle évoque ou se trouve proche de Kassia, la femme de la Kolyma.
Les alles/retours entre les pays, les lieux, les périodes sont bien amenés, et donnent une profondeur à la lecture, un rythme soutenu ou un temps suspendu…
J’ai adoré ce roman pour ce côté romanesque, sa froideur, sa beauté, et ce fil invisible de l’enfer des Goulags dont, si on en revient, on n’en part jamais.
Un roman à lire absolument pour voyage, hurler, aimer, pleurer, saigner dans la grisaille du bloc communiste !
Résumé :
Jeanne d'Arc ? Une ado difficile !
Un beau matin, une gardienne de moutons quitte Vaucouleurs pour aller secouer à Chinon le futur Charles VII. Elle a dix-sept ans. On connaît la suite.
Mais avant ? Qui fut l'ado Jeanne ?
Nul n'en sait rien.
Alors on imagine. On imagine qu'une adolescente qui saura conduire une armée, imposer sa volonté et préserver sa virginité au milieu de soudards ne pouvait être une oie blanche. On imagine qu'une jeune fille déjà politisée, au caractère bien trempé, devait bouillir d'impatience à Domrémy, cinquante âmes, avec pour seules confidentes... ses brebis. En revanche, on imagine mal une gamine devenir cheffe des armées de France sans CV. Il a dû se passer un truc.
Mais quoi ?
Une seule chose est certaine : ses parents n'ont pas dû s'amuser tous les jours. Les d'Arc, avant les Anglais, ont eu à affronter " Jeanne avant Jeanne ".
Et ce n'était pas de tout repos...
Le contexte
Jeanne d’Arc, ado ??
Vous m’étonnez que j’aie repéré ce roman en juin dernier !
Jeanne d’Arc en mode rebelle ou intransigeante ? L’éducation devait être bien difficile au début du XVe siècle ! Bref, ça ne varie pas trop, non ?
Mon avis :
Jeanne d’Arc… tout le monde la connaît, en a une image claire ou imprimée par les films, les romans, les livres d’Histoire.
Ce qu’on en sait est qu’elle était une jeune fille de Lorraine, de Domrémy, qui a entendu des voix, une voix qui lui a demandé d’aider le Dauphin de France pour « bouter les anglais » hors du territoire français, qui a mené des hommes en armes, des guerriers, repris Orléans, fait couronner le Roi, et a fini sur un bûcher après un procès mené, entre autres, par Cauchon.
Oui tout cela, on le sait. On la voit Jeanne, la petite fille un brin bigote, pucelle, avec son étendard…
L’auteur s’amuse beaucoup à faire tourner en bourrique les parents d’Arc, son petit voisin, les soupirants, et autres villageois qui supportent autant qu’ils le peuvent le caractère ombrageux de Jeanne.
Au fil des pages, on compatit avec les proches de Jeanne, notamment ses parents qui sont dépassés par les évènements, les sautes d’humeur et autres pas joyeusetés.
De plus, on revient sur les décennies de guerre sur le territoire français, les batailles perdues (lamentablement pour certaines, Azincourt, si tu passes par ici, ce n’était pas glorieux-glorieux !), les alliances, mésalliances, les tromperies, les machinations royales, etc.
Avec un style moderne, enlevé, avec des expression So British, des petites explications en fin d’ouvrage, on s’amuse beaucoup à suivre le cheminement de cette jeune fille que rien ne prédestinait à devenir une icône et une tête de pont de l’armée de France… tout ça par pitié pour ce pauvre Dauphin, même pas reconnaissant !
A lire pour comprendre l’année 1429 si importante pour l’esprit français !