Saturday, 13 December 2025

Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos - retour de RElecture


RELECTURE

Résumé :

Ce roman épistolaire réunit la correspondance d’un assez grand nombre de personnages. Deux d’entre eux, la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, se livrent à une sorte de duel libertin : Valmont séduit des femmes pour son plaisir, pour rivaliser avec la marquise, et pour lui plaire. Cette jeune veuve joue de sa séduction et intrigue pour faire souffrir les hommes : ses amants et aussi ceux qui aiment d’autres femmes. Elle veut ainsi venger son sexe qu’elle juge opprimé par les hommes. On découvre les drames qu’ils provoquent par les lettres qu’ils écrivent ou qu’écrivent leurs nombreuses victimes.



Le contexte : 

Ayant la chance de recevoir pour mon anniversaire la version dans La Pléiade, j’ai eu envie de relire l’un de mes romans préférés, et probablement avec La Princesse de Clèves, celui que j’ai le plus relu partiellement ou en totalité !


Mon avis :

Je l’aime toujours autant ce roman !!


Tout d’abord, il est intelligent… Cette construction épistolaire est sublime. L’alternance des personnages, de leurs réactions, de leurs racontars, de leurs réponses (quelque fois très éloignées), et la réaction des autres, tissent une toile libertine qui cache autant d’esprits retors que des pas si vertueux que l’on pense…

L’intimité, les épanchements amours, la corruption, la venimeuse Merteuil, la désespérée Tourvel, le libertin mais surprenant Valmont ! 


Dieu que ces personnages sont exceptionnels et détestablement géniaux ! 


Tout à tour manipulés et manipulateurs, chacun essaie de se sortir d’un costume trop grand, trop étroit ou injuste.


La langue est absolument jouissive (pitié écrivez-moi de telles lettres même si j’ai envie de vous trucider après !).


Alors oui, cela peut être immoral mais tant d’intelligence employée à faire rire, faire la morale, soupirer, se moquer et même rendre ridicule les agissements de certains, ne peut qu’être aimé, adoré, lu, relu etc.


Au final, Laclos torture les experts en manipulation et la relation entre Merteuil et Valmont, pris dans l’amour mais corseté dans l’orgueil, le pouvoir et la réputation les attirent vers la fin, inéluctable, où l’on s'émeut autant que la marquise.


C’est détonnant, jouissif, décapant, virevoltant et, au final, l’émotion authentique et sincère, sans calcul, trouble le lecteur au plus profond de sa moralité.


Se regarder dans un miroir à la fin de la lecture et se dire « qu’aurais-je fait à leurs places, dans ce siècle, ce lieu, ces plaisirs et cet amour ? ».




Thursday, 11 December 2025

Sunday, 7 December 2025

Mon prochain roman sort le 2 février 2026 et s'appelle....

 


Bonjour,

Je suis toujours très heureuse et fière de présenter mon petit dernier...

En l'occurrence, celui-ci est très spécial.

Il va transformer mon triptyque que je vous ai présenté ici (Karl - Nina : un chemin, Ein Brera et La Chute de Jan) en tétralogie.

Il a été, comme tous les autres, très facile à rédiger mais il est particulier car le personnage principal est un homme et que je me suis glissée, de nouveau, dans sa tête...

Ce personnage est l'un des préférés de mes lectrices... 

Va-t-il le rester après les 348 pages ?

Voici le titre et les 2 couvertures (principale et 4e avec le résumé).




Tout sur ces 2 couvertures est important : le timbre, les dates, le swastika. Tout renvoie à ce que Karl dit, ce qu'il pense, ce qu'il a vécu, ce qu'il a perdu, ce qu'il a gardé et même jusqu'à la fin du roman, il reste mystérieux.... enfin, il lève le voile sur un grand pan de sa vie, de la raison de sa volonté de survie. 

J'ai aimé vivre encore à ses côtés mais, désormais, il est entre vos mains.

Merci de lui réserver un bel accueil et t'en parler autour de vous, si vous le souhaitez (et l'aimer).

A bientôt pour plus d'informations... comme la bande-son, les documentations.

xx

Lisa 

Thursday, 4 December 2025

La Playlist du jeudi... La dingo de noël est de retour... 1/4


Bonjour,

La dingo de noël est de retour...

C'est parti pour 4 semaines !

xx

Lisa

Tuesday, 2 December 2025

Le passage d’Andrzej Stasiuk - retour de lecture

 


Résumé :

Juin 1941. L’Est de la Pologne. Des nuits éclairées par la lune, de basses prairies marécageuses, un verger ombragé et les eaux profondes de la rivière qui divise le monde en deux. Sur une rive stationnent les Allemands ; équipés de chars, de camions, de blindés, ils se préparent à une attaque imminente. Sur l’autre, les Russes. Au milieu, un petit village frontalier où un passeur fait traverser fuyards, juifs et partisans, sous le couvert de la nuit. Tout le monde attend. Les villageois se débrouillent comme ils peuvent pour survivre. La forêt abrite de jeunes maquisards inexpérimentés, qui se prennent pour de vrais soldats. La chaleur brouille les esprits. Un petit garçon voit et entend tout : le grondement des avions, la terre qui tremble sous les bombes, les pillages…


Le contexte : 

1941, Pologne, Barbarossa… 

Y’a-t-il d’autres raisons pour moi de me lancer dans ce roman ? 


Mon avis :

Nous sommes au bord d’une rivière polonaise en juin 1941 à la veille de l’opération Barbarossa. La région dans ce roman est proche de Lublin où les noms de Chelmno et Sobibor vont résonner prochainement.

De chaque côté des berges, se trouvent une armée. Les troupes nazies se préparent à envahir l’URSS, de l’autre les soldats de l’Armée Rouge qui ne se doutent de rien en raison du pacte germano-soviétique de non-agression.

Le narrateur de ce roman complexe et dense raconte cette période étrange entre doute et imagination… il y a aussi quelques passages de nos jours (je ne peux rien divulgâcher !).


Nous rencontrons ainsi plusieurs personnages dans ce village… un passeur prêt à aider moyennant finances un couple juif qui rêve de fuir vers la Sibérie et l’utopie stalinienne de rassemblement des juifs soviétiques, des partisans polonais, des soldats allemands, des villageois qui essaient de vivre normalement. 


Tout ce petit monde est conscient qu’il se trame quelque chose, que la tension est de plus en plus dense, que les manoeuvres discrètes n’augurent rien de bon mais on tue quand même le cochon, on boit, on vit, on s’aime, on s’engueule… la vie, donc.


On assiste à un melting-pot européen qui est fascinant, surtout quand on s’intéresse à cette période et à ces lieux… une terre disputée par trois peuples : polonais, russes, ukrainiens… terre de religions aussi puisqu’on y croise des orthodoxes, des catholiques, des juifs… une terre de combats, pleine de sang versé comme l’a si bien évoqué Isaac Babel dans Cavalerie rouge.


De ce constat, Stasiuk monte, à travers la lumière polonaise et l’ombre noir qui s’abat sur elle, la violence de cette attaque… 


On sent les odeurs, on suffoque parfois et on a peur pour le couple, pour le passeur, on est là, sur la berge, le coeur battant et les tempes qui tapent fort.


Stasiuk nous laisse faire notre propre constat… les partisans sont désorganisés, les soviétiques surpris et les juifs face à la boucherie et la haine des deux côtés ; seuls les allemands semblent apaisés, forts de leur plan Barbarossa.


J’ai profondément aimé ce roman dense, intelligent, un peu fouillis par moments et qui peut sembler pas très orthodoxe… La fièvre monte, on le sent mais les descriptions rendent la beauté des lieux comme irréels dans cet avant l’horreur. 


Personne ne sort grandi de ce roman car l’auteur ne cherche pas à amender, à édulcorer l’Histoire de la Pologne. Il écrit son histoire, pointe le côté obscur, la lumière, les héros comme les zéros. Car dans la tourmente, on fait ce que l’on peut avec les moyens du bord… et là, de chaque côté des bords de rivière, il y a matière à survivre. 


Sunday, 30 November 2025

La taupe de l’Elysée de Frédéric Potier - retour de lecture

 


24 au 30/11 : lire un cosy murder ou un thriller domestique ou jeunesse


Résumé :

Juillet 1954. Le gouvernement de Pierre Mendès France fait face à une crise inédite : des informations sensibles auraient fuité du dernier conseil de défense, mettant ainsi en péril l’opération militaire en Indochine et, plus généralement, la sécurité de l’État. Roger Wybot, directeur de la Surveillance du Territoire, est chargé de débusquer la taupe qui se terre à l’Élysée. C’est dans un contexte ultrasensible de paranoïa et de peur face à la montée du communisme que Wybot va traquer ce traître qui, selon certains, pourrait bien être le ministre de l’Intérieur lui-même, un certain François Mitterrand… 


Le contexte : 

J’ai aimé les autres livres de Frédéric Potier dont quand j’ai vu cette sortie, je me suis dit qu’il fallait que je le lise avant la fin de l’année. 

Il connaît les arcanes politiques et sait conter des histoires haletantes… je le glisse dans The Black November !


Mon avis :

Juillet 1954, la France est dirigé par Pierre Mendès-France et son gouvernement. Homme intègre, compagnon de la Libération, PMF n’est pas homme à se dédire ni à avoir peur. 

Quand un de ses ministres lui indique que des informations sensibles filtrent du conseil des ministres, PMF mandate Roger Wybot, directeur de la Surveillance du Territoire, afin de débusquer cette taupe sous les arcanes du pouvoir. 

Wybot, limier hors pair, va commencer sa traque et soupçonne l’entourage du ministre de l’Intérieur, un certain François Mitterrand. 

A partir de ce contexte, Frédéric Potier nous plonge dans un thriller politique et dans l’année 1954 où les négociations de paix à Genève vont commencer pour éviter une défaite cinglante à la France en Indochine.

Nous sommes en pleine IVe République, période où le Président n’a aucun pouvoir réel au contraire de son président du Conseil… qui dirige les manœuvres.

Entre le parti Communiste omniprésent, les secrets-défenses, l’embourbement en Indochine, les ambitions personnelles des ministres et autres dirigeants politiques, sans compter sur un contexte géopolitique sulfureux (nous sommes en plein Guerre Froide !), une taupe sous les Ors de la République, ce n’est absolument pas une bonne idée… et là, Frédéric Potier qui connaît bien les couloirs feutrés du Pouvoir (énarque, préfet, etc.) offre un récit de la France d’alors, en plein espionnage et lutte pour le pouvoir, dans l’après-guerre où les anciens résistants, tout bord confondu, n’ont pas fini de régler leurs comptes.

Ayant lu les 3 livres précédents de l’auteur, j’ai apprécié cette histoire, vraie, où le traître n’est pas forcément là où on l’attend ; la reconstitution historique est véritablement un plus quand on en vient à ce milieu des années 50…

Comme d’habitude, c’est captivant même s’il manque un brin de lyrisme, de folie, d’une figure charismatique pour en faire un page-turner à l’américaine… mais bon, après tout, c’est bien franco-français et c’est déjà un beau sac de vipères ! 

Thursday, 27 November 2025

La Playlist du jeudi... Une artiste atypique !


Bonjour,

Cette semaine, j'ai eu envie d'écouter cette artiste... pourquoi ?

Mais qui le sait ?

xx

Lisa

Le blog d'une ItemLiz Girl

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