Friday, June 06, 2025

Alexandre l’orphelin de la table ronde d’Emanuele Arioli


Résumé :

Alexandre est le plus beau chevalier de la Table Ronde. Ses cheveux d’or et son charmant visage suscitent l’admiration de ses adversaires et font naître chez les demoiselles un irrépressible désir de le posséder. Demeuré orphelin après le meurtre de son père par le roi Marc, Alexandre se donne pour mission de venger ce crime infâme et d’occire le perfide meurtrier. Mais sa beauté légendaire lui fait obstacle ; l’amour et la passion se glissent en travers de son chemin et mettent sa détermination à l’épreuve. Dans ce voyage initiatique à la découverte de la chevalerie et de l’amour, des magiciennes rivales tirent les ficelles du récit et instaurent un univers à l’érotisme latent, où toutes les règles de la société médiévale traditionnelle semblent bouleversées. 




Le contexte :

L’année dernière, j’ai adoré « Ségurant ou le chevalier au dragon », texte récupéré par morceaux par le thésard Emanuele Arioli… depuis il a trouvé d’autres morceaux des textes arthuriens ! 

Comment résister à une plongée dans l’univers de la Table Ronde avec ce qui est décrit comme « le plus beau chevalier » … 

En sus, j’ai toujours eu un faible pour les blonds !


Mon avis :

Après Ségurant le Chevalier au Dragon, Emanuele Arioli s’attaque à un autre chevalier Alexandre…qui avait été évoqué par Thomas Mallory dans ces écrits sur la Table Ronde…. Un héros évoquant ici ou là, la légende d’Alexandre le Grand.


L’Histoire de l’orphelin est riche en rebondissement… son père meurt rapidement dans le texte, il veut se venger, et va enchaîner les duels, les blessures pour prouver sa valeur… et sans oublier toutes les femmes qui se pâment devant ce beau garçon, blond comme les blés, valeureux et mystérieux…


Entre illustrations et récit, ce court roman replonge le lecteur dans la légende arthurienne… avec un choix entre les versions alternatives de l’itinéraire de cet Alexandre. C’est agréable de se faufiler dans ses aventures mais j’en ressors toujours en lectrice frustrée devant ces morceaux inachevés.


N’ayez pas peur de l’étiquette « moyenâgeuse » car le texte est en français moderne et parfaitement accessible à tous et toutes.


Et quel plaisir de retrouver la fée Morgane… 




Thursday, June 05, 2025

La Playlist du jeudi... sacré juin

 


Bonjour,

Voici la première playlist de juin... mois que je déteste (les emmerdes volent en escadrille en général)... mais la musique adoucit les moeurs (et les emmerdements ???).

 

Et vous ? quelles chansons vous apaisent ?

xx

Lisa 

Tuesday, June 03, 2025

Elle et Lui de George Sand - retour de RELECTURE


Résumé :

Jeune peintre viveur, Laurent se rend compte qu'il est tombé amoureux de Thérèse, une talentueuse artiste dont il est l'ami. Elle résiste d'abord pour ne pas compromettre leur amitié, mais finit par lui céder. Or, loin d'être une liaison tendre et apaisée, leurs amours sont passionnées et tourmentées ; les amants se déchirent, se réconcilient, se blessent et se retrouvent... 

Le contexte :

Dans la suite du Challenge « Relire George Sand en 2025, un roman par mois issu de la Pléiade » … #lesgeorgettesaimentgeorgesand ! 


Mon avis :

George Sand ne s’en est pas caché. Il y a de l’autobiographie dans ce roman et elle n’est pas tendre avec celui qui inspire le personnage de Laurent : Alfred de Musset.

Quand elle publie Elle et Lui, après la mort de Musset, et longtemps après leur histoire, cela fait grand bruit et le frère de Musset va répliquer dans un roman pour expliquer « sa version ». 

Ses personnages sont peintre, ils pensent art, amour infini, irréel… lui est torturé, angoissé, instable et elle le couve, le protège, le materne, trop. 

L’un sans l’autre, ils s’ennuient et se manquent ; l’un avec l’autre, ils se déchirent, se font des reproches, et s’aiment, mais très mal.

Une chose saute aux yeux… ils sont mal assortis. L’amour est là mais ils ne sont pas faits pour vivre ensemble, pour s’aimer l’un, l’autre.

Si un tel roman était publié de nos jours, on parlerait de relation toxique, d’emprise, de violences psychologiques… d’amour malsain.

Pourtant… pourtant, il y a de la grandeur, du romanesque dans cette histoire et le fait que George Sand plonge sa plume dans cette langue française quasi parfaite, fait que l’on ressent toutes les émotions, toutes les mauvaises situations, tous les reproches avec le cœur vaillant mais vacillant. 

Sunday, June 01, 2025

Qui veut voir la couverture de l'ultime tome de la Smala ?

 


Bonjour,

Le 10 juin prochain sortira l'ultime tome des Aventures de la Smala que je vous ai présentées en avril.

Après 15 ans de bons et loyaux (tout est relatif avec eux !!) services, ils ont décidé de prendre leur retraite...

Pourtant, il se murmure qu'ils pourraient revenir, ponctuellement, sur le blog pour une aventure ou deux annuellement (selon l'imagination de l'auteure, ce boulet !) mais qui ne seront pas rassemblées dans un 6e tome.

Voici donc la couverture du tome 5...





Rendez-vous dans quelques jours !

xx

Lisa 

Friday, May 30, 2025

Pourfendeur de nuages de Russell Banks - retour de lecture


Résumé :

C'est sous forme de lettre-fleuve qu'Owen Brown, le troisième fils du célèbre abolitionniste américain John Brown, répond à la demande d'informations que lui a adressée une étudiante de Columbia University, assistante d'un illustre biographe et historien.
Owen Brown est maintenant ce très vieil homme qui s'affronte enfin à l'image formidable d'un père de légende en retraçant peu à peu, au fil de souvenirs parfois sereins mais le plus souvent violents et tumultueux, ce que furent la vie, le caractère et l'engagement de son père.



Le contexte :

J’aime beaucoup la plume de Banks et ce roman me faisait de l’œil à l’époque, en mai 1999… 

Pourquoi ne l’ai-je pas lu à l’époque ? Qui sait ?  mais en feuilletant mon carnet Moleskine « wish-list », et envoyant mon double cœur avec une étoile, je me suis maudite d’avoir attendu deux décennies !

Avais-je raison pour les cœurs et l’étoile ?


Mon avis :

John Brown est un homme radical. Charismatique et profondément sûr de son amour pour Dieu, il est un homme du XIXe siècle… Sa vie est régie par la Bible, ses actives inspirées par des extraits. Il est aussi radicalement contre l’esclavagisme. Il est un abolitionniste pur et dur et veut libérer les noirs de leurs chaînes. 

Le narrateur de ce roman est Owen Brown, un de ses enfants, qui admire son père, en moins barré que lui.

John Brown enrôle les gens, famille compris, qui le considèrent comme le messie dans une Amérique violente et où les personnes tombent comme des mouches, fauchées par la maladie, la folie humaine etc.

Leur devise est simple, un esclavagiste mort est une libération pour des centaines de noirs et cette cause est noble pour les Brown, même si petit à petit la foi se délite, où la société non abolitionniste résiste, marque au fer rouge les esclaves, les menacent, les tuent en tout impunité.

Russel Banks romance une biographie de John Brown, de sa folie, sa foi, sa volonté et en fait une fresque épique. On sent que cela va mal finir pour lui, pour son combat mais cette cause est noble… jusqu’à la guerre de Sécession qui va suivre.

On voit défiler une Amérique dure, violente, façonnée par les pionniers, travailleurs, entrepreneurs, qui sont accrochés à ces endroits sauvages. 

John Brown est un personnage atypique et controversé… héros de l’abolitionnisme d’un côté, terroriste pour les esclavagistes, le roman s’étire, parfois jusqu’à l’indigeste sur certains passages ! 

Son parcours vaut la découverte de cette Amérique qui se fracture doucement mais sûrement, qui va s’opposer de manière sanglante pendant des années dans cette guerre civile qui va laisser des plaies béantes dans la société jusqu’à nos jours.

À lire, avec précaution, avec attention mais en s’armant de patience.


 

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