Friday, July 11, 2025

Messagère de l’ombre de Daniel Crozes - retour de lecture



Résumé :

1940, dans un bourg du Sud-Ouest. Tout juste mariée, Pauline, fille d’un pharmacien, apprend la mort de son mari au front. Jeune veuve, elle va au fil de la guerre basculer dans des actions de résistance de plus en en plus dangereuses, et noue une liaison amoureuse avec un conservateur du Louvre, déplacé en zone libre avec certains chefs d’œuvre du musée. Le nouveau roman de Daniel Crozes fait revivre le quotidien de la Seconde Guerre mondiale, et met à l’honneur ceux qui dirent non à l’Occupation, au péril de leur vie.




Le contexte

Daniel Crozes est mon Antoine Choplin aveyronnais !

Dès que je peux en lire un autre, je le fais. J’ai trouvé ce roman peu cher quasiment neuf (visible jamais lu) chez un bouquiniste de marché… 

Le résumé a fini par achever ma volonté de lire un nouveau Crozes. Ce qui fera 3 romans régionaux cet été 😊 


Mon avis :

Pauline est une jeune femme de son temps, peut-être un peu plus libre grâce à une situation familiale confortable (son père est un notable et pharmacien reconnu) avec une maison de vacances agréable. Ses sœurs sont mariées et sont partis vivre plus loin. Elle reste donc la petite dernière qui aime la vie, ses amis et son fiancé, pharmacien et sûrement successeur du père de Pauline. 

Lorsqu’ils se marient, la guerre est loin mais les rattrape rapidement. Après l’envahissement de la France au printemps 1940 par les panzers, Pauline n’a plus de nouvelles de son mari, jusqu’après l’été où elle apprend sa mort… 

Anéantie, jeune veuve avant même d’avoir eu une vie commune, elle ne se laisse pas abattre. Surtout que le Louvre a fait partir les œuvres les plus précieuses de la France et qu’un conservateur est abrité dans la maison familiale en marge de tout. 

Petit à petit, une connexion artistique et intellectuelle se développe et Pauline renaît. Elle renaît également auprès de Juliette, son amie institutrice et son père libraire-imprimeur qui décident d’aider la toute nouvelle résistance des tracts en linotypes contre la politique du Maréchal Pétain dont les idées hérissent Pauline mais pas ses parents. 

Au fil des mois, on plonge dans l’univers de la résistance locale, et principalement centré sur la presse et le monde du journalisme, compatissant ou pas envers le régime de Pétain et Laval. Les passeurs, les risques pris, la répression allemande mais surtout française avec la Légion puis la milice. 

En parallèle, on comprend la lutte et la protection des œuvres d’art du Louvre, leurs cachettes, leur itinérance pour ne pas tomber dans les mains des nazis friands de ces merveilles.

Evidemment, on comprend que Pauline et Constant vont prendre des risques pour protéger ces œuvres, pour distribuer des journaux clandestins et s’avouer leur amour naissant. 

Pourtant, et malgré cette histoire d’amour aussi passionnelle que dangereuse, la plume de Daniel Crozes dresse un joli portrait de cette résistance de l’ombre, uniquement connue par les locaux, sans reconnaissance nationale mais qui ont travaillé, au risque de leurs vies et celles de ceux qu’ils aimaient, pour garder la France dans la démocratie, la République et la liberté.

Comme d’habitude, Daniel Crozes offre plusieurs histoires bien documentées, fouillées et addictives et on passe un très bon moment aux côtés de Pauline, téméraire amoureuse et sûre de ses choix.

En sus, pour ceux qui ne connaissent que peu l’histoire de la fuite des merveilles du Louvre et des relations difficiles entre la presse et le régime de Pétain, c’est l’occasion d’en savoir un peu plus avec une belle histoire à la clé. 



Wednesday, July 09, 2025

Les maîtres sonneurs de George Sand - RELECTURE



Résumé :

Le narrateur Étienne Depardieu, dit Tiennet, raconte sa vie auprès de sa cousine Brulette, de leur ami Joseph vivant dans le Berry. Ledit Joseph rencontrera des maitres de la cornemuse du Bourbonnais qui lui transmettront le savoir de « musiquer ».


Le contexte

Toujours dans le contexte du challenge « relire George Sand dans la Pléiade »… Je pioche au hasard ou quand un roman de ma pile à lire du mois me donne un indice de lecture…


Mon avis :


Ce roman est divisé en 32 veillées où l’on raconte les aventures amoureuses et amicales entre Tiennet, Brulette, Joseph et Huriel.


L’histoire se déroule vers 1770 entre le Bourbonnais et le Berry cher à George Sand…. On est avec des cornemuseux, des musiciens et on les suit dans les plaines, les collines, les forêts mystérieuses… au cœur d’affrontements violents entre musiciens jaloux ou avec l’envie de demander de l’aide.  


Toutefois, les meilleurs moments sont quand on lit les évolutions physiques, caractérielles et amoureuses de ces jeunes gens… 


Je ne me souvenais plus de cette histoire lue il y a trois décennies… et j’ai bien aimé m’y replonger même si, pour une fois, j’ai trouvé cela un brin longuet. 

Monday, July 07, 2025

Mes sélections pour la rentrée littéraire de septembre 2025

 


Bonjour,

Comme toutes les années, je feuillette les parutions à venir des maisons d'édition et je fais mon marché.

Contrairement à l'année dernière, peu ont retenu mon attention mais il y a 5 essentiels qui vous atterrirent directement dans ma PAL de septembre et d'octobre (préparez-vous, je vais virer hystérique !!!).

Voici ma sélection des essentiels et des outsiders (qui seront lus d'ici le printemps 2026).



Et vous, qu'avez-vous retenu ?

Ceci vous tente-t-il ?

xx

Lisa

Friday, July 04, 2025

Une fratrie de Brigitte Reimann - retour de lecture



Résumé :

Une fratrie raconte avec puissance, élégance et un humour pince-sans-rire l’histoire de la jeune peintre Elisabeth qui apprend en 1961 que son frère préféré, Uli, veut s’installer à l’Ouest. Elle, qui travaille comme d’autres artistes par ordre de l’État dans les usines pour sortir de l’élitisme et amener la culture aux classes travailleuses, refuse d’admettre que chacun puisse vivre selon ses propres aspirations et ne pas contribuer à la construction socialiste. Elle ne dispose que de deux jours pour convaincre son frère de ne pas partir.


Le contexte

L’Allemagne post-Seconde Guerre mondiale, séparée, malmenée ?

Sérieux, vous ne voyez pas pourquoi j’ai foncé sur ce roman ?

En sus, Brigitte Reimann est une écrivaine majeure de la RDA. 

Merci à Franz et Dieter pour cette inspiration (obligation ?)... ils ont toujours des goûts très sûrs !


Mon avis :

Il faut savoir que ce roman a été censuré lors de son écriture autour de la période de la construction du mur de Berlin, puis perdu, puis retrouvé et publié sans rature.

Ce roman est comme un tableau ancien… à la fois proche et passé. Il est même un peu étrange par son côté sec, réaliste, daté mais reflétant une époque, un pays, un esprit : celui de la RDA (la république démocratique allemande, l’Allemagne de l’est pour ceux qui sont nés après les années 90) … Celui où on glorifiait les héros, les représentants du peuple, le tout saupoudré de communisme, de passéisme, de contrôle de la population par la peur.  Celui d’une Allemagne à des années-lumière de sa grande sœur, la Fédérale, celle de l’occident, de la « décadence ». 

En fait, ce roman est un drame familial ; celui d’une famille qui se délite petit à petit à cause d’un frère qui veut passer à l’Ouest et dont Elisabeth, la sœur refuse et cherche à faire changer d’avis lui, son frère. Le même frère qui veut rejoindre leur aîné Konrad qui a fui cette idéologie communiste. Ledit Konrad déjà échaudé par les Jeunesses Hitlériennes qu’il a connues, contrairement à ses cadets.

Brigitte Reimann raconte comment ce frère, en pleine tension Est/Ouest, dans un Berlin occupé par les quatre puissances occidentales et soviétique se projette dans l’autre Allemagne, au grand dam de sa sœur, peintre et sûre du bienfait de leur régime.

Dès les premiers chapitres, on sait que le temps est compté pour elle et qu’elle n’a guère le choix pour retourner son frère. Il y a, d’ailleurs, une tension malsaine entre cette fratrie.

Autant j’ai aimé les passages plus politiques, même si je connaissais bien cela, autant j’ai peu été émue par les arguments et la tension entre « le bien et le mal » et cette volonté de défaire les croyances de l’autre. Il y a une certaine candeur, voire la naïveté chez Elisabeth et son fiancé Joachim. Cela semble daté de nos jours mais tellement d’actualité pour tous les allemands ayant vécu ces années de séparation, tant le fossé était grand entre les deux côtés du mur. 

Le bien, le mal… toujours d’actualité, à d’autres niveaux d’idéologies, de lutte de système, de supériorité d’un côté sur l’autre.

Reste une petite sensation d’insatisfaction lors du point final… mais un roman fort.

Wednesday, July 02, 2025

Déjà 30 ans, mais le manque est toujours là.... Hommage à Krissy Taylor


Depuis 1995, notre vie est différente...

30 ans, c'est long et court à la fois...

Pour nous, c'était hier.


Krissy n'est plus là... 

Son sourire éclatant, son rire communicatif, sa voix grave et cette allure incroyable de fille saine nous manquent ; pourtant, elle reste là, près de nous, à nous sourire de temps en temps, et nous donne cette envie de continuer à faire ce qu'elle aimait plus que tout :

vivre, chanter, danser, profiter de sa famille, de ses amis, sourire et rire...


Pour Krissy, nous étions prêts à tout, et désormais, nous gardons son souvenir en profitant de nos vies en espérant qu'elle apprécie notre vision et nos chemins.

Pour toi, Krissy....

On t'aime et tu nous manques !









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