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Friday, May 04, 2018

[Humour] Les nouvelles Aventures de la Smala - Quand TheTop ment pour couvrir l’escapade de Bibi avec Cinq-et-Demi (2ème partie et fin)



***


Alors que TheTop était au bord de la crise de nerfs en plein milieu du jacuzzi du Spa, et n’avait pas remarqué le regard appuyé du maître-nageur sur sa chute de rein, Bibi montrait la sienne à Cinq-et-Demi depuis la veille au soir.

A peine arrivés à l’hôtel, « chambres séparées, merci », Cinq-et-Demi avait envahi l’espace de Bibi à grands coups de déclarations stupides (« Y’a pas un pigeon, là ? », « Tu me prêtes ton châle pour couvrir la lampe ? », « Y’a pas un savon de plus chez toi ? ») et s’était collé à elle comme de la pomme d’amour aux doigts. 

A ce petit jeu, Cinq-et-Demi arriva à ce qu’il voulait, embrasser Bibi… qui se laissa faire, et plus si affinités. 

Depuis la veille, donc, 17h17, la chambre de Bibi ne répondait plus et le service d’étage avait déposé deux dîner-plateaux, intouchés à 9h15 le lendemain matin ce qui avait alerté le concierge… Ce dernier avait alors téléphoné à plusieurs reprises avant qu’au dixième appel, la voix d’une femme lui répond « tout va bien… ne vous inquiétez pas, par contre, on rend la chambre 241 et prolonge celle-ci encore de 24 heures, merci ». 

Le retour de flammes entre Bibi et Cinq-et-Demi avait déclenché une urticaire géante chez TheTop et une crise de panique carabinée chez Lord of the Rings. 

Pourtant, Cinq-et-Demi avait été briefé par Bibi sur la « non suite » de ce week-end « de rattrape ». Il était « hors de question qu’elle quitte l’herbivore » mais ne voyait pas le mal sur « un coup de canif dans le contrat de mariage dûment certifié par notaire avec le Rosbif préféré de mon papounet d’amour qui tourne gâteux avant même la naissance de sa descendance ». 

De son côté Cinq-et-Demi ayant la volonté de remettre le couvert avec son dixième « sans contrat de mariage, la garce va me piquer la moitié de mes biens ! » à l’issue du week-end lyonnais, entendait bien les arguments de Bibi…. Y compris ceux évident compris entre la base de son cou et le haut des cuisses ! En outre, depuis que Bibi lui avait susurré qu’elle était enceinte, Cinq-et-Demi avait pris un malin plaisir à lui expliquer que « l’herbivore était un fétu de paille » et que « le petit-fils de Suprême serait son filleul préféré ». 

Voilà, comment Cinq-et-Demi se retrouva à être intronisé « parrain officiel du premier né de Bibi » ce qui provoquera une méga crise conjugal avec Jamie-hince-version-blonde, conscient que le « britboy est toujours en embuscade pour récupérer Madame Jamie-hince-version-blonde ». 

Après quelques autres galipettes, dont on vous passe les détails, mais bon, enfin, vous avez compris que l’amour n’était pas très courtois-courtois, Bibi et Cinq-et-Demi décidèrent de sortir « manger un bout avant de remettre le couvert » (expression débile qui faisait hurler de rire le britboy). 

Pendant ce temps, Lord, qui avait fait trois malaises vagaux en moins de trois heures, expliquait à un Suprême indécis (« c’est bien la première fois » souffla Flower à Power) la situation maritale de Bibi : 

« It is SHIT » 

« Hein ? » Demanda Trois dont les langues étudiées avaient été : Allemand, Espagnol, Danois (rapport à un joli danois croisé dans une manifestation en 68 !). 

« C’est la merde, mon Pommier » Gueula Suprême à rendre sourd un régiment.

« Pourquoi Bibi met le couvert ? » Persista Trois tout en regardant Cousine Aglaé finir le glaçage du carrot cake. 

« Mais quel couvert ? Personne ne mange, mon Pommier ! Bibi se tape le Rosbif ! » Expliqua Suprême en mettant les doigts dans le glaçage de la Cousine.

« Elle tape Cinq-et-Demi ? Le pauvret ! » Répliqua Trois qui venait d’engloutir deux parts de tarte aux mûres. 

« Suis, mon Trognon, suis… Bibi couche, fait des galipettes, des giligilis avec notre ex-Rosbif préféré ! Elle préfère la Perfide Albion à l’Herbivore du Berry ! » Précisa Suprême en léchant les rebords du pot de confiture. 

« C’est sûr que c’est plus nourrissant le rosbif que l’herbe, non ? » Lança Trois en plein crise de sucre alors que Cousine Sidonie venait de glousser en bonne pintade. 

« Oui, oui, mon Trognon, bien sûr, mais si l’herbivore l’apprend, notre trésor va se retrouver fille-mère et ça, ça ne va pas du tout, du tout, du tout ! Lord, au pied ! » Gueula, soudain, Suprême. « Tu vas me faire le plaisir de joindre notre Bibi d’amour et de lui signaler que Rosbif ou pas, elle doit obéir à son papounet d’amour à elle, et revenir fissa à la casbah ! ».

« Mais Suprême, elle est injoignable ! » Plaida Lord à la limite de l’hypoglycémie.

« Ben, appelle Cinq-et-Demi, il est toujours collé à son Smartphone, comme toi à ton iPad de malheur ! » Rappela Quatre qui venait d’arriver et avait compris l’ampleur de la catastrophe (« Si Bibi divorce, qui va me prêter le Journal de Mickey les week-ends si y’a plus Jamie-Hince-version-blonde ! » dit-il à Un, qui approuva, en grand fan de Mickey !).

Au bout de trois minutes, et quinze messages vocaux, Cinq-et-Demi en train de bouffer de la rosette, et accessoirement mettre sa main sous la jupe de Bibi, répondit à un Lord qui avalait Pépito® sur Pépito®.

« Ah, yes, of course, my Dear Lord… She’ll be back asap… we just have to do a few Yoplaboum before her leaving… cheers, man ! » Répondit Cinq-et-Demi en sachant que toute le Smala était à l’écoute et que cela allait être la panique pour la traduction.

« Hein ? » Dit Trois.

« Pommier, en gros, non seulement, le Rosbif se tape ma fille, mais en plus, il veut faire du trampoline avant qu’elle parte ! Il est maboule ! » Hurla Suprême en convoquant un conseil Smalesque sur « Comment éloigner l’Angleterre du reste de l’Europe ? ».

« Le Brexit ? » Tenta Lord.

« Le Brésil ? Mais, non alors ! C’est pas en Europe, le Brésil ! » Répondit Deux qui venait de comprendre que si Jamie-Hince-version-blonde était lâché par Bibi, elle pourrait « peut-être » le troquer contre Jolicoeur. 

« Mais où est Bibi, en fait ? Quel Brexit ? » Demanda Jamie-hince-version-blonde en pénétrant dans la cuisine, la girafe Sophie® à la main. 

« Le Brésil, cher beau-fils, le Brésil, pas le Brexit… moi, j’aime beaucoup le Brésil ! Même si, sur cette Coupe du Monde, nous pensons plus à l’Allemagne encore ! » Dit Suprême à Lord qui s’évanouit sous la pression.

***

Épisode suivant : Le mariage de Deux et Jolicoeur : de la guimauve à en avoir mal au cœur (attention romantisme) !


Saturday, October 13, 2012

Aventures de la Smala : Préparation au grand départ familial


Et chaque année, c’est le même programme. Les deux derniers jours sont l’occasion des grandes déclarations, des grandes eaux (ça pleure pour un oui et pour un non), des grandes disputes et surtout du grand nettoyage.
Comme chaque année, on tire au sort pour savoir qui va régenter l’organisation du nettoyage, et, invariablement, l’affaire se corse dès les premières minutes.

Voyez-vous, chez nous, ce n’est pas une petite maison. 

Il faut accomplir le nettoyage sur trois niveaux, plus une dépendance et, au vu du grand n’importe quoi du mois passé ensemble, tous les étages ressemblent à un champ de guerre.

Outre les pièces communes (cuisine, salon, salle-à-manger, salle de bains, WC et bibliothèque), le reste est à la charge de celui qui y réside. Cette année, le grand gagnant, le roi des despotes, a été élu : Quatre.

Un, Deux, Trois et Bibi étions consternés ! Quatre menant l’opération nettoyage, autant le dire tout de suite, Trois nous a fait un léger malaise. Madame « maniaquerie et compagnie » était en larmes au fond du jardin. Elle expliquait à Un et Bibi que « non, Quatre n’y arriverait pas » et que nous allions « mourir sur scène » (sic).

Il faut dire que côté organisation, Quatre, ce n’est pas un foudre de guerre. Sa chambre ressemble à ce qu’il devait rester après la bataille de Gaugamèles, et encore, je suis sûre que Darius (III) et Alexandre (le Grand) avaient des troupes mieux organisées !

Son côté lunaire, bordélique (voire borderline), indolent et largement fainéant (comme tout adolescent masculin ?) faisait craindre le pire à la maisonnée.

Les animaux familiaux (cinq chats – sept en comptant ceux sauvages du jardin -, une tortue, un hérisson,  un triton marbré, une tourterelle et quelques escargots et autres limaces) ont dû ressentir le malaise et ont commencé à stocker la nourriture. Miss Tortue est partie avec toutes les feuilles de salade et l’épaisse tranche de jambon en lorgnant sur les limaces, affolées (enfin, autant qu’elles puissent l’avoir été !).

Quand nous sommes rentrées dans la maison, Quatre notait des colonnes sur le tableau noir de la cuisine et avait déjà affecté nos noms dans les cases prévues pour les tâches à faire. Trois sanglotait et Deux organisa soudain une grève de la faim (fin ?) prétextant qu’il y aurait moins de vaisselle à laver (elle avait aperçu son nom dans la case « grand nettoyage de la vaisselle et des deux services en porcelaine + cuivres » !).

Contrairement à ce que nous supposions, Quatre prenait son rôle de leader (despote ?) très au sérieux et ne manifesta aucun humour quand Un lui fit remarquer que « Javel » ne prenait pas « LLE » comme « la grande tante Sophie ». Trois me glissa que « Quatre avait pété les plombs » et que nous étions bons pour « la trique ! ».

En effet, Quatre ne laissa rien au hasard et nous gratifia d’une organisation au cordeau. Trois, malgré son ressentiment, appliqua à la lettre les consignes pour sa partie « Salle de bains, WC et dépendances extérieures ».

Il m’assigna la tâche que tous angoissaient d’avoir : « la récupération et préparation des animaux et du matos » (couvertures, paniers, etc.). Car nos animaux ont une tendance à la rébellion manifeste (c’est le sang irlandais ou quoi ?). Ils se terrent partout, stockent les jouets en plastique, déchirent le papier toilette et, le summum, se tirent sur le toit en refusant de descendre, même contre de la bouffe (le mien déjà) !

J’ai passé deux heures à courir après les chats (surtout le mien, encore !) pour leur mettre un nouveau collier anti-puces (tiques-conneries), les laver (il fallait voir l’état de la salle d’eau après la bataille !) et les calmer à coup de bisous (et de griffures pour moi !).

Un était mort de rire devant la scène où Bibi à plat-ventre devant le vaisselier entonnait une comptine pour calmer les chatons (trois mois) et les amener à venir en pleine lumière.

Deux ne m’aida en rien (pourtant un chat lui appartient !), et Quatre me signifia que le temps « imparti » pour ma tâche était « proche des arrêts de jeu ».

Quatre annonça alors que « la rigolade était terminée » (ah, parce qu’il pensait qu’on se marrait ?) et que tout devait être fini d’ici « deux heures » car il avait des « trucs à faire sur l’iPad »… Ah ouais ?

Trois réapparût l’air effarée et nous annonça qu’il y avait eu un « incident mineur » dans la salle de bains : « Oh, trois fois rien »… Le chauffe-eau avait rendu l’âme !

On puait tous le chacal (surtout moi et mes chats !) sauf Quatre (qui ne faisait rien d’autre que gueuler sur les troupes !) et Deux sanglota soudain. Trois se mit à l’unisson en pleurant à chaudes larmes et Un les menaça de les « balancer du train » au retour.

Après trois heures à ce régime, Un, Deux, Trois et Bibi décidâmes d’une grève sur le tas (Quatre) et obtenions l’engagement d’une femme de ménage pour le lendemain matin (soit 12 heures avant le départ).

Quatre donna sa démission et se retira (avec les animaux) dans le bureau extérieur en râlant contre « le système pourri des syndicats ! ».

Quand le soir, l’heure de boucler les valises arriva, ce fut encore un moment historique (et hystérique), car, comment expliquer que nous n’avions plus la place de ranger ce que nous avions apporté à l’aller. Moralité, dès le lendemain, Un se rendit à La Poste pour récupérer trois colissimo de sept kilos pour « envoyer les merdouilles» de Quatre et Deux.

Et nous attendait le voyage en train…



Sunday, September 16, 2012

Albums de famille.... les plaies familiales


Comme dans toutes (ou presque) les familles, la nôtre veille sur les albums photos comme sur les joyaux de la Couronne !

 J’ai arrêté de les compter depuis longtemps, mais le sport familial annuel est, lors du grand meeting champêtre estival, de ressortir l’ensemble des troupes de l’armoire dédiée et de commenter, inlassablement, les mêmes photos.

Cet été n’a pas failli à la règle. 

La première journée de pluie (fine) a vu resurgir des armoires ces condensés d’histoire(s) familiale(s) un brin honteuse (les tenues, les coiffures, les attitudes) et réservées aux seuls « intramuros ».

Hormis le fait que le sport familial consiste à étaler ces souvenirs devant les amis et autres allogènes !

Invariablement, nous avons droit aux réflexions suivantes

  • sur mon propre album photo :
Tiens, je ne me rappelais pas que tu avais les cheveux rouges à cette époque (moi, si, et j’aurais préféré que cette photo atterrisse dans la poubelle, de l’époque !)

Ça alors ! Mais tu étais toute nue sur cette photo (même réflexion ! Mais pourquoi les parents vous photographient nue dans le bain ??)

Mais que tu étais choupinette à la maternité (je ressemblais formellement à un hamster avec mes joues rondes et mes cuisses de grenouille !)

Tout ton père (sur la seule photo où je ressemble à la Grande Tante Germaine, côté maternel !)

Toute ta mère (sur la photo où je suis nue dans le bain !)

C’est bizarre, mais j’aimais beaucoup cet ensemble rouge (un assortiment pantalon/veste militaire/bonnet/écharpe/Boots, rouge écrevisse du plus bel effet. A faire rougir un homard !)

 C’est qui ce joli blond sur la photo qui te tient par la taille (heu, attendez, comment il s’appelait celui-là ?)

Mais c’est XXX, ton premier amoureux ! C’est trop mignon ! (XXX, 3 ans, blondinet aux yeux bleus qui avait tendance à m’embrasser toute la journée et ne rien dire malgré les refus virulents qu’il essuyait régulièrement !)

 Ah oui, quand même, tu fais encore la gueule (Subsidiairement c’était après l’enterrement de la Tante Sofia)

Moi, je t’aimais bien à cette époque (Merci, Maman, donc depuis, tu me tolères et surtout, tu m’aimais quand j’avais les cheveux à la Jean Seberg, avec une robe à volants parme et un air de Joconde mal finie ! Bonjour la solidarité mère-fille !)

  • Sur l’album des parents :

Tu te rappelles de la nuit que nous avons passée à Tatouine les oies, quand on a fait l’amour à l’arrière (pitié !)

 Ah, ça c’était le grand amour de ta mère ; Elle voulait l’épouser quand elle avait dix-sept ans (mais elle sortait avec papa, non ? Et ça, cela aurait pu être mon père !? Ouf, j’ai échappé au pire !)

 Tu portais vraiment des jupes courtes à l’époque, non ? (courtes, comment dire ? plus courtes, c’était un string !)

J’étais hyper bien foutue à l’époque (oui, à l’époque, Maman, pas besoin de soulever ta jupe pour montrer tes jambes de maintenant !)

Ta mère c’était une bombe à l’époque (oui, maintenant aussi, mais elle m’explose à la gueule !)

Je croyais que tu avais déchiré cette photo ! Quand même, cette chemise ouverte sur le collier de fleurs (mon père en mode Woodstock, c’est tout un poème !)

Ah, notre mariage ! Il faisait un froid de canard et j’avais envie de faire pipi ! (le détail important que tout le monde doit impérativement connaître ! Le sens aigue de l’à-propos de ma mère !)

Ton père à l’armée, il m’écrivait de longues lettres (ah ?)

Tu parles, mon copain écrivait les mêmes lettres à toutes nos fiancées (ah ?)

Quoi ? Mais c’est honteux ! Je les apprenais par cœur (ah !!!!! Enfin un détail croustillant !)

  • Sur les albums dits « généraux » (tout et n’importe quoi !)

C’est qui lui, déjà ? (dixit mon père en regardant un bellâtre à la Mike Brandt)

Heu, un copain ! (dixit ma mère rougissante) de l’époque après notre divorce (encore heureux ! Mais que fait-il dans l’album familial, lui ? On a loupé un épisode ?)

Merdus ! Je ne savais pas qu’on avait encore une photo avec l’Oncle Fernand tout nu ! Trop drôle ! (Trop drôle, en effet ! J’aurais aimé ne jamais voir l’Oncle Fernand nu !)

Mais c’est Aglaé !!!!! Oh la vache, qu’elle était moche ! (mais qui est Aglaé ? Que fait-elle dans les archives familiales ?)

Tu te souviens de la ballade à Rodez ? Ah, notre escapade dans les blés (et c’est reparti !)

Ah, ça, Izzy, c’était un vrai garçon manqué (photo historique de moi en Peter Pan)

J’adorais cette robe sur ma fille, enfin notre fille ! (Merci de la précision ! Ah la vache,  la robe à panneaux avec un sens interdit entre le nombril et le pubis ! L’humour des années 70 !)

 Ah, enfin une belle photo de nos fifilles (ma « petite sœur » en Robin des Bois ; moi en marquise… la honte réciproque et éternelle… Je fais la gueule, ma petite sœur pleure !)

Ça alors ! Je ne savais pas que nous avions encore cette photo du mariage de René (moi, non plus ! Et qui est René ? Ah, un cousin ! Mais de quel côté ? Personne ne le sait… Mais on garde la photo, au cas où cela revienne)

Mon dieu, que c’est émouvant de revoir cette photo ! (un grand champ de blé….)

Je le savais ! Je savais que j’avais une photo de moi avec le maillot en vichy rose (je confirme pour le vichy ! Pour le maillot, je dirais plutôt un mini-bikini !)

Ah, maman ! (grand-maman, 18 mois, nue, avec un collier d’ambre… la pause du siècle, les jambes écartées !)

Ah papa ! (même pause, même âge, même effet !)

Ah, ton arrière-grand-père (un type d’une beauté sidérante ! On comprend bien l’arrière grand-mère, maintenant !)

Ton arrière-grand-mère (Ah, ouais, la beauté ne vient visiblement pas de ce côté-là !)

C’est sans compter sur les histoires familiales, les secrets (que tout le monde sait), les détails abracadabrants, les filiations difficilement compréhensibles par les non-pratiquants, les fantômes familiaux, les regrets éternels et même les animaux de la famille sur cent ans (on parle encore de Kelly, le setter Irlandais qui est morte en 1937 !)…

Bref, un joyeux tableau de famille, non ?

Tuesday, September 04, 2012

Aventures de la Smala : Le repas en plein air !


Notre arrivée a été plus que remarquée (et remarquable). Une telle brochette ne pouvait pas passer inaperçue. Trois a commencé à entamer la conversation avec quelques personnes plantées devant le mouton embroché. Evidemment, la honte a rejailli sur nous tous quand Trois a dit le plus naïvement possible que « Ben, oui, quoi, les citadins avaient déjà vu un mouton en vrai ».

Quatre, malgré son casque et Daft Punk dans les oreilles, m’a regardée ahuri et m’a avisée qu’il allait repartir « fissa à la casbah » ! 

Un et Deux ont tourné de l’œil avec un aplomb digne de Sa Majesté Elizabeth II (autant dire que j’ai été la seule à remarquer le malaise !)

Trois a renchéri en expliquant aux habitants présents autour d’elle que Quatre avait été un bébé « proche de la nature » puisqu’il adorait se promener « le tuyau » à l’air. Quatre a rougi et s’est planqué dans les toilettes de la salle des fêtes pendant près de trente minutes. Un pianotait sur son iPhone® avec une frénésie qui essayait de masquer une potentielle crise de nerfs et Deux avait déjà attaqué sa deuxième pilule « rigolote » (deux Valium® et au lit ?).

Quant à moi, me direz-vous ? J’avais droit à une tirade historique d’un habitant sur mon rouge à lèvres qui m’expliquait la signification d’une bouche rouge sur un homme (moi vouloir toi). J’avais désormais les joues assorties à mes lèvres, mais avec le bronzage caramel, c’était peu visible (enfin d’après la glace des toilettes !).

Après notre arrivée, la buvette étant ouverte, Deux et Trois ont entamé le marathon éthylique local et ont largement contribué à la gloire de notre héritage irlandais !

Un avait pris place à une table où trônait la bombe locale avec son armée de soupirants et avait découvert, avec bonheur, que la donzelle avait le même téléphone et engagea la conversation sur la technicité de l’appareil en question. Evidemment, la donzelle n’a pas brillé par ses connaissances mais par la propension qu’avait sa bretelle de tunique à glisser élégamment sur son épaule. Mais cela suffisait à Un qui, quoiqu’il en soit, arborait toujours son air renfrogné.

Le repas a commencé avec une heure trente de retard après que quelques petits vieux aient protesté devant la syncope alimentaire d’un d’entre eux. Après l’apéritif (oui, oui, malgré le nombre de boissons déjà consommées à la buvette !), l’entrée (melon au pineau…. On continuait sur la pente alcoolique !), le plat de résistance est arrivé.

Un et Deux étaient affolés devant la grandeur de l’assiette et, donc, du contenu, par personne. Trois tapait dans ses mains d’excitation et Quatre revenait des toilettes pour la cinquième fois de la soirée ; Quant à moi, j’en étais à éviter les regards énamourés du DJ local (qui allait enflammer le « daaaaaanceuh-floooooooooooreuh ! »).

Au milieu de la dégustation du mouton, quelqu’un a lancé un tonitruant « Nous n’avons pas de gnole aujourd’hui ? » et les tablées ont hurlé de concert « La poire, la poire ! ». En conséquence, nous avons eu droit à un trou normand (sans Calvados !) servi avec une boule de sorbet à la poire. Un délice, mais après la buvette, l’apéritif, le pineau, Deux et Trois avaient les joues rouge garance et le toucher tactile !

Je me cantonnais toujours dans mon personnage distant collée à Quatre qui avait touché le fond quand une « gamine » de treize ans, « maquillée comme une voiture volée » (dixit Deux le lendemain matin, à jeun !) lui avait dit « Toi, t’es de la bombe ». Quatre, autant halluciné qu’affolé (telle une biche prise dans les phares !) se scotcha à moi et passa allégrement toute la soirée à me servir de chevalier servant. Je l’ai largement remercié le lendemain matin puisque sa pudibonderie m’avait sauvé d’un slow terrifiant (« Hero » de « Mariaaaaaah Careyyyyy », suivi par le non moins abominable « My Heart Will Go On » de « Céééééliiiine Di-euh-on » !) à une heure quarante-cinq du matin !

Après le mouton farci, les petits pois et les pommes de terre en robe de chambre, nous avons eu droit au plateau de fromages (camembert et roquefort), tout cela accompagné avec du bon pain de campagne (et une lampée de vin rouge local). Comme on venait de manger l’équivalent d’une semaine en moins de deux heures, Un, Deux, Trois et Bibi avons fait l’impasse sur le fromage et le pain. Quatre a mangé pour nous quatre sans problème !

La séance « nourriture » n’était pas finie ; Il nous restait la salade, le dessert (une large part de vacherin à la framboise avec de la chantilly), le café (avec deux langues de chat !) et le pousse-café (de l’alcool de prunes).

Quatre fût le seul à finir l’ensemble des plats en essayant de s’étourdir aux vapeurs d’alcool pour sombrer dans l’oubli. Le DJ avait entrepris de se rapprocher de notre table et a commencé à me demander mon titre préféré « pour faire une dédicace, quoi ! ». J’ai mis environ deux secondes pour lui annoncer avec un large sourire « Put The Sun Back » de The Coral. Il a blêmi puis a tourné les talons. Le Wifi et la connexion plus qu’aléatoire d’Internet dans cet endroit paumé ont fait qu’il n’a pas pu télécharger le morceau avant notre départ et que j’ai, sans aucun doute, échappé à la dédicace qui aurait tourné en boucle sur You Tube (Quatre ayant dégainé son iPhone aux premiers mots du DJ !).

Aux premières notes de musique, Trois a accepté l’invitation à danser de quelques gars du coin, et virevoltait sans complexe sur le paquet en lino. Un était mortifié par son déhanché et Deux n’avait plus toute sa raison à cause des deux verres de prunes ingurgités en l’espace de trois minutes !

Quatre m’invita à danser, espérant échapper à la donzelle de treize ans, mais je refusai vivement afin de contenir l’envie des « gars du coin » de me convier également sur la piste de danse.

A deux heures du matin, Quatre et moi avons soutenu Un et Deux jusqu’à la maison, avec Trois qui n’arrêtait pas de faire ses adieux à toutes les personnes restant sur le lino !

Quand nous sommes arrivés à la maison, Quatre m’a regardée et, malgré les vapeurs d’alcool, m’a dit en souriant « Plus jamais ça ! ».

Trois l’a anéanti en annonçant le lendemain matin que nous étions « tous »  invités à la fête du village d’à côté le samedi d’après puis s’est alors muée en « danseuse officielle de la danse des canards », tournoyant autour de la table du petit déjeuner (qui tournait, pourtant, suffisamment pour Deux et Quatre !).

Entre-temps, nous avions la balade organisée par l’office du Tourisme du coin deux jours plus tard ! Et là, ce fut également épique.





Wednesday, August 29, 2012

Aventures de la Smala : Préparatif pour le repas « plein air » au village


L’avantage des petits villages en été, ce sont les fêtes et repas en plein air. L’inconvénient, c’est que la smala se décide toujours à y assister.

Dans ce petit coin du Sud-Ouest, un repas en plein air avec l’ensemble des habitants (enfin ceux qui sont encore animés d’esprit campagnard et non de l’esprit « grandes surfaces – cafétéria » du samedi) et les touristes présents (essentiellement nos amis britanniques, mes chers compatriotes) est un moment agréable où il est de bon ton de ne pas être trop à cheval sur la vaisselle, l’absence de coussins ou encore sur la ponctualité (la demi-heure de retard – et même plus – existe bel et bien !).

Ça claque la bise à tout le monde, ça arrive à la buvette à partir de dix-neuf heures trente, ça s’incruste dans les conversations privées et ça vous parle sans présentation formelle. Si vous aimez les repas « à la bonne franquette » et autres manifestations « simples et sans chichi » : bienvenue à ces repas en plein air d’été….

Evidemment, il faut toujours que la smala se mêle à la foule (en gros, cent vingt à cent quarante personnes) et s’emmêle les pinceaux dans les codes établis. Il faut dire qu’avec les spécimens que nous avons, il y a matière à piquer des crises de nerfs ou des fous-rires magistraux.

Première partie de la soirée : relevé de l’état (vestimentaire et spirituelle) des troupes en ce début de soirée :

- bibi : comme à mon habitude, je ne suis sortie de la maison qu’à la condition d’être dûment habillée. « A la Lisa, quoi ! » comme a peu agréablement dit Un, qui grommelait déjà sur le numéro tiré pour accéder à la salle de bains (bon dernier !). C’est-à-dire « en noir veuve », dixit Deux ; Avec maquillage Ab Jove principium  (mascara Rimmel brun, crayon Rimmel noir, crème teintée Caudalie, Rouge à lèvres indélébile « Rouge de chez rouge » – dixit  Deux, encore ! – Rouge –Baiser). Ils exagèrent un peu… du noir oui, mais avec quelques touches de couleur (aux pieds, sur les épaules et sur les lèvres !). Sans oublier mon BlackBerry® Bold 9990, mon petit Lumix, et mon étole mais avec des converses Union Jack usés, et un sourire de Joconde.  Un brin snobinarde, un brin vacancière.

- Un : jeans, chemise bois de rose, Mocassin, montre. Très « Friday wear » comme il l’a annoncé à la sortie de la salle de bains où il avait passé près de quarante-cinq minutes en chantant faux en duo avec la radio dont la fréquence était réglée sur une petite station locale (avec variété française très années 70 et 80). Evidemment, Deux lui a précisé que nous étions « un samedi, idiot du village » ce qui a déclenché l’ire d’Un qui s’est muré dans un silence de moine et est arrivé à la soirée avec une tête d’enterrement ! Il a donc trimbalé son iPhone avec qui il entretient une relation largement fusionnelle. Inutile de préciser que dans notre petit coin, la couverture du réseau n’est pas propice à un tête-à-tête amoureux entre Un et son jouet.

- Deux : jeans, tunique rose fuchsia, tropéziennes, et panama sur la tête. Après un bain olympique, une douche chaude et une réflexion sur le réchauffement de la planète faite par Quatre, fraîchement accueillie, Deux hésitait depuis une heure à l’étage sur la façon d’assortir son vernis à la nappe de table où elle mangerait. Je lui ai expliqué que la nappe serait forcément blanche et en papier, Deux ne voulait rien savoir et a continué à faire des essais de couleurs. Forcément, à ce rythme, Deux est sortie avec une couleur différente sur chaque ongle des pieds et rien sur les mains. En arrivant sur le lieu de la fiesta, Deux a tourné de l’œil quand la bombe locale est arrivée avec la même tunique rose. Deux a suivi Un sur le mode « Je fais la gueule, merdus ! ».

- Trois : comment dire ? Trois avait sorti sa plus belle tenue Laura Ingalls (Ashley !) et avait poussé le vice jusqu’à arborer un canotier fleuri ! Quatre et moi en avons avalé notre carré de chocolat de travers (on faisait des réserves en prévision d’un repas qui ne commencerait, comme d’habitude, qu’à vingt-deux heures !). Trois chantonnait des vieilleries campagnardes et guinchait déjà ayant lancé un CD de musette. Quatre m’a regardée avec un regard du type qui a croisé un Alien dans le couloir du grenier ! Trois est arrivée au repas en claquant la bise à tout le monde, y compris ceux qu’elle n’avait jamais croisés ! Elle a même fait des câlins aux chats, chiens et autres animaux présents (pour un peu, elle aurait embrassé le mouton qui était embroché depuis le matin !). Un et Deux ont tenté, en vain, de l’ignorer.

- Quatre : un code vestimentaire à la limite du dégoulinement : jeans trop large sur les hanches (voire mi-cuisses), un t-shirt étriqué avec un logo  Greenpeace, son Nano vissé sur les oreilles, son iPhone collé dans la main gauche, et sa PlayStation® dans la droite. Evidemment, il n’avait aucune envie de venir à cette soirée plein air ayant une « activité démente » sur Facebook®… « un chat de ouf ». Un n’a rien compris et a demandé ce que le chat venait faire à la soirée. J’ai ri et j’ai été priée d’arrêter de « rire bêtement des problèmes de langage » de Quatre. Ce dernier avait déjà remis son casque et entonnait un duo avec Daft Punk. Il a parcouru les trois cents mètres en traînant des pieds et en soupirant tout en essayant de réajuster son pantalon (son « estrasse[1] » dixit Deux) tous les dix mètres.

A l’arrivée à la soirée, nous formions une belle brochette pour les commentateurs locaux…

A suivre, la soirée du siècle avec mouton farci, buvette locale, commentaires campagnards, « animation musicale », Trois danse avec tous les bons gars du coin, Quatre frôle la mort musicale, Un et Deux frôlant, eux, la cirrhose, et Bibi l’hystérie… sans omettre la « gnole » du coin….

[1] NDLR : estrasse est, en provençal, un chiffon un peu troué.





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