Résumé :
Le contexte de lecture :
Douglas Kennedy... J'avais beaucoup aimé Cul de Sac et L'homme qui voulait vivre sa vie dans les années 90... puis, petit à petit, j'ai décroché trouvant trop facile ses histoires, trop "mainstream"...
Ma mère a pris le relais avec Kennedy, le trouvant très à son goût.
Pour celui-ci, et cela faisait longtemps que je n'avais plus lu Kennedy, j'ai été intriguée par la dénomination "Dystopie"... Je me suis dit qu'un américain pourrait poser la fracture de son pays avec un recul historique plus qu'intéressant...
Alors, Lisa ?
Mon avis :
Samantha Stengel vit aux Etats Désunis. En effet, suite à une réaction en chaîne, les 51 états des USA sont fait sécession entre deux entités diamétralement opposées : une République, avec liberté sous surveillance extrême, ou une Confédération avec une inquisition constante.
Samantha est un agent de la sécurité intérieur de la République qui va se voir attribuer une mission : tuer son homologue au sein de la Confédération qui n’est autre que sa demi-soeur, dont elle ignorait l’existence.
Douglas Kennedy brosse un portrait de 2045 et de son pays, qui s’est déchiré, entredévoré et qui se reconstruit dans des valeurs extrêmement dangereuses de part et d’autre.
Dans les premières pages, il explique comment et pourquoi cette nouvelle guerre de sécession, les rouages de chaque zone, y compris la Neutre qui se demande encore comment survivre au milieu de deux monstres.
Kennedy n’oublie pas quelques fléchettes sur Trump, son administration, les excités du bocal des deux camps, les lâches, les complots, les mensonges, et j’en passe (et pas des meilleurs). Il rabâche aussi, parfois, pour, je pense, enfoncer le clou dans le cercueil.
Quand Samantha, sous couverture, débarque à Minneapolis, en Zone Neutre, pour débusquer sa demi-soeur de Confédéré, le roman prend une autre tournure… qui m’a semblé moins réaliste… plus pathos, plus évidence…
On entre dans un duel entre deux femmes qui partagent le même père mais pas la même éducation, le même chemin, les mêmes valeurs… et bien sûr, chacune semble avoir raison dans son entêtement.
Le roman montre aussi que dans une société sous-contrôle absolu, la solitude, le manque de relation humaine (difficile quand vous êtes enregistré toute la journée, y compris dans votre intimité !) et les soucis psychologiques sont légion.
J’ai lu, sans apprécié, pour autant, ma lecture avec, en sus, quelques haussements de paupière et une fin qui n’est vraiment pas à la hauteur des premières pages.
Mais c’est du Douglas Kennedy (dont j’avais lu et aimé Cul-de-Sac et L’homme qui voulait vivre sa vie à leurs sorties dans les années 90)… c’est facile à lire, sans aucune complexité et même dans les descriptions de cette société futuriste proche (2045 c’est dans 20 ans !), rien n’est réellement surprenant, sans originalité, sans rebondissement digne d’une dystopie (n’est pas Philipp K. Dick qui veut !).
En résumé, un petit roman d’anticipation pas folichon qui, malheureusement, semble se confirmer, principalement côté « Confédération »… et si on ajoute la surveillance tendance Big Brother de la République… on va le dire de façon familière : c’est la merde !
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