Résumé :
Le comte suédois Axel de Fersen (1755-1810) fut bien plus, à la cour de Versailles, que le stratège qui donnait des conseils politiques à Louis XVI, et l'ami dévoué qui organisa l'évasion de la famille royale en 1791. Cet homme d'une parfaite éducation fut, surtout, l'amant de la reine de France, Marie-Antoinette (1755-1793). Et l'amour de sa vie.Les carnets de Fersen, publiés au début du xxe siècle, avaient été censurés ; quant à la correspondance des deux amants, il n'en a jamais existé que des éditions incomplètes. Pour la première fois, voici rassemblée l'intégrale des lettres qu'ils échangèrent – dont six missives inédites. Enfin décryptés, certains passages raturés révèlent l'intensité de leurs sentiments.Chiffres, encres invisibles, intermédiaires, sceaux secrets, doubles enveloppes, noms de codes : autant de témoignages d'une passion inavouable. Ils donnent à voir une reine frondeuse et indépendante, qui osa braver les dangers et aimer sans retenue l'homme qui avait gagné son cœur.
Mon avis :
Tout le monde connaît Axel de Fersen, ce comte suédois et sa relation intime avec Marie-Antoinette…
Nés la même année 1755, les deux jeunes gens se croient quand MA est juste Dauphine, mais ils vont renouer quand il revient des Amériques en 1783… entre temps, des lettres, à la Dauphine, à la Reine, mais aussi à une « Joséphine ». Tout est répertorié… mais quasiment 70% sont perdus à jamais…
Au départ des lettres entre deux personnes à la Cour, puis vite cryptés (en blanc… encre invisible), chiffrés, doubles enveloppes, noms de code, sceaux secrets (le blason de Fersen repris par MA avec une variation, intermédiaires, etc.), saupoudré par des lettres à leurs intimes (notamment la sœur de Fersen, Sophie), etc.
MA n’est pas une oie blanche, elle a un cerveau et un cœur. Marié à un Louis XVI qui n’est pas le plus ardent ou romantique des hommes, elle s’attache à ce fougueux mais particulièrement discret et modeste comte…
Ils se sont aimés… mais… comment, jusqu’au où ?
La première partie est très détaillée, très laborieuse pour établir les montages pour comprendre les secrets dans les lettres, des pages et des pages d’explications, de suppositions (trop, d’ailleurs !) avant d’atteindre la correspondance…. Qui est incomplète, et sujette, encore à interprétations, tellement les codes semblaient complexes pour ne pas laisser une seule porte d’entrée aux détracteurs de MA et de son protégé… qui logeait dans le cabinet privé de la reine.
Comme on ne connaît pas leurs codes et leurs chiffrages, Evelyn Farr extrapole, et propose une version personnelle des sous-entendus de tel ou tel intermédiaire, ambassadeur, etc.
Parce que oui, ils s’aimaient, mais on ne peut que noter, quand même, les niveaux de mensonge de Fersen dans ses écrits aux autres… il ment, oui, détourne l’attention, et très régulièrement, y compris à sa sœur, parfois… Aimait-il MA pour elle, ou comme Reine de France… reste les marques assez romanesques comme le AMA (deux AA qui forment un M… Axel aime Marie Antoinette)… ama= aime…
Et la bague avec un blason détourné que porte MA sur un portrait officiel…
Pourtant la correspondance n’apporte pas de réponse claire et l’auteure commente l’Histoire selon ses propres impressions (le futur Louis XVII serait le fils de Fersen, et peut-être de ceux des fausses couches de MA)… sans apporter de preuve, autre que son interprétation et les on-dit de la Cour qui détestait cette reine libre, qui ne voulait pas toute l’attention, être dans sa nature… alors oui, elle était dépensière, altesse et éducation obligent… mais elle reste une reine de France dont le destin a été absolument affreux et qui ne l’a pas épargnée (perte d’enfants, arrachement du dauphin, etc.).
Un livre sortira, un jour, pour montrer les caviardages des deux jeune gens qui ont pu être comblés par les nouvelles méthodes scientifiques…
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