Saturday, November 23, 2024

L’empereur blanc d’Armelle Carbonel - retour de lecture

 


Résumé :

Cinq auteurs de romans noirs se retrouvent à Crescent House, une maison isolée, érigée au creux d’une vallée perdue de l’Arkansas pour un week-end de création dans une ambiance propice à l’imagination la plus lugubre. De fait, la rumeur locale prétend qu’en 1965, un écrivain, nommé Bill Ellison, y aurait été assassiné par des membres du Ku Klux Klan. D’autres disent qu’il aurait lui-même tué son épouse avant de se donner la mort.
Alors que le week-end passe, les nouveaux habitants de Crescent House disparaissent l’un après l’autre … Une famille entière, bien sous tous rapports, est massacrée dans la ville voisine. Quel est le lien entre passé et présent, entre locataires d’hier et d’aujourd’hui – entre légende et réalité ?


Mon avis :

Depuis le temps qu’on me parle de ce roman, que je lis les retours dithyrambiques, j’en attendais sûrement beaucoup (trop ?).

Nous sommes avec cinq romanciers de polar, amis dans la vie, qui se retrouvent dans la demeure récemment acheté par l’un d’entre eux dans le Nebraska. Cette maison a une néfaste réputation  (suite à un horrible meurtre raciste en 1965, perpétué par le Ku Klux Klan local) et quand le premier d’entre eux arrive, les autres sont absents ou pas encore arrivés. En parallèle un officier de police John Dudley mène l’enquête sur l’assassinat d’une famille dans un bled du coin.

Les premières pages m’ont accroché pour me décrocher rapidement et ce pendant tout le premier quart du livre… Je pensais (d’après le résumé et les retours) que les sueurs froides allaient me saisir… une maison abandonnée, maudite… comme je lisais ce roman à la campagne, au milieu des champs, je me suis dit « tu vas avoir la trouille, idiote du village ! »… mais que nenni ! Aucun frisson…

Le style semblait brouillon en sautant du coq à l’âne… les personnages n’étaient pas si développés que cela, avec de nombreux clichés « d’écrivains ou pas ». Je me suis dit « elle le fait exprès pour nous perdre et nous saisir au collet ! »… 

L’empereur blanc me semblait être une figure intéressante mais je ne ressemblais pas sa volonté de nuire, de vengeance.

Puis, le duo de policiers locaux qui enquête m’a embarqué, doucement ; ce John, vieux de la vieille, et son jeune acolyte, me plongeant dans l’horreur du massacre de cette famille… qui semble avec une ramification avec la maison de villégiature des écrivains.

Alors que le récit démarrait enfin pour moi… retour aux invraisemblances (hello la femme du vieux flic fan des écrivains qui mène l’enquête, sans justification à la fin, etc.), aux actions qui semblent apporter quelque chose à l’intrigue, mais non… en sus, j’avais échafaudé tellement de scenarii depuis le début que, quand l’auteure se décide à esquisser le qui/pourquoi/comment les écrivains sont liés à la maison maudite et à l’assassinat de la famille, je n’ai pas été surprise, et ce, malgré les bons passages sur le passé, sur cet écrivain noir, marié à une blanche dans cette Amérique profonde ségrégationniste, à cet enfant martyrisé, souffre-douleur de tarés (il n’y a pas d’autres mots pour ce qu’ils commettent sur ce petit garçon)… et malgré quelques banalités, ce sont ces passages qui m’ont fait frissonner !

Le seul aspect plus qu’intéressant est l’étalage de ce racisme toujours présent de nos jours dans ce pays déchiré, et avec une partie de la population collée à la guerre de sécession et à la bêtise de haine de l’autre (surtout s’il est de couleur, quelle qu’elle soit !).

Par conséquence, et paradoxalement, j’ai passé un bon moment de lecture mais j’en suis sortie déçue, principalement avec une fin évidente, sans tension, sans retournement et je pense qu’il y avait matière à clouer le lecteur avec cette histoire abominable ! 

Je tenterai un autre roman de l’auteure pour avoir une opinion définitive sur son univers.

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