Résumé :
Gerhard Selb, ancien procureur du Reich devenu détective privé, est embauché par le patron d`une grande entreprise chimique pour retrouver le responsable d`un piratage informatique. Mais son enquête ne permet pas seulement d`identifier le fauteur de troubles, elle révèle également les malversations de son client.
Mon avis :
Attention ce roman a été écrit bien avant le succès de Schlink… ceci peut expliquer ce que je développe sur la traduction.
Gerhard Selb est détective privé, a 68 ans, des rhumatismes et un passé douteux. En effet, diplômé en droit à la fin des années 30, il est blessé au début de la Seconde Guerre mondiale et se retrouve procureur jusqu’à la capitulation en 1945. De son passé, rien de plus. Il n’a jamais accepté sa culpabilité lors de son travail pour les nazis, dont il n’était pas, non plus, un détracteur, bien au contraire.
Dès le début, on a dû mal à le cerner ce Gerhard et c’est probablement un souci d’écriture ou, plus vraisemblament de traduction. J’ai trouvé dès le début le style lourd … vraiment lourd, des mots mal choisis, des tournures banales.
En fait, au début, le ton est détaché, cynique, sans relief pour le personnage, et même, par moments, un peu frustrant pour le lecteur. Pourtant le cœur de ce polar est le sujet de prédilection d’un des auteurs (Schlink pour ne pas le citer, tellement c’est évident quand on connaît ses œuvres – et, pitié, pas que « Le Liseur » !) : le travail de mémoire sur le passé allemand et de l’impact actuel toujours et encore.
L’enquête elle-même est classique, bien menée, bien introduites malgré quelques révélations dans le résumé ! Mais cela se suit agréablement même si deux ou trois fois j’ai levé les yeux au ciel (Selb qui cogne sur un malfrat alors qu’il se plaint non-stop de ses rhumatismes ?), mais j’ai décidé de passer outre.
Au final, un roman sans grande envergure mais avec de bons moments et un personnage atypique, attachant mais irritant et qui mériterait une bien meilleure traduction… car il y a des phrases qui sonnent très mal en français (du mot à mot ?), qui donne à ce roman un goût un peu indigeste malgré le fond et un personnage qui vaut le détour.
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