Thursday, March 21, 2024

La dernière Place de Négar Djavadi - retour de lecture

 


La dernière Place de Négar Djavadi 

Résumé :

" Le 8 janvier 2020, le vol 752 d'Ukraine International Airlines reliant Téhéran à Kiev s'écrase six minutes après le décollage entraînant la mort des 176 passagers et membres d'équipage. Ce crash survient dans un contexte de tensions extrêmes entre l'Iran et les Etats-Unis, cinq jours après de l'assassinat de Qassem Soleimani, chef de l'Unité Al Qods des Gardiens de la Révolution, par l'armée américaine.

A travers l'histoire de ma cousine Niloufar Sadr, présente sur ce vol, ce récit relate cette catastrophe et les trois jours qui ont obligé le gouvernement iranien à avouer avoir abattu cet avion à l'aide de deux missiles sol-air. Devenue un traumatisme national, la chute du PS752 constitue un des événements majeurs à l'origine du mouvement révolutionnaire qui s'est emparé de l'Iran à l'automne 2023.


Mon avis :

Janvier 2020… à quelques heures d’une pandémie qui clouera sur le tarmac les avions, un avion décolle de Téhéran. Destination : Kiev en Ukraine.

A l’intérieur, Niloufar, de passage dans son pays, qui rendait visite à sa famille éclatée dans le monde. Elle est en partance pour le Canada où elle vit, après un faux départ trois jours plus tôt.

Le destin dit-on… 


Sauf que l’avion s’écrase quelques minutes après le décollage et que le monde va être suspendu aux informations… car cela se passe pendant un moment de grandes tensions entre l’Iran et les USA… qui ont quelques jours plus tôt tué un des chefs de la police iranienne… 


Le crash est un accident, disent les autorités ; sauf que non, il y a autre chose qui se trame…. Et qui va déclencher une prise de conscience, une volonté de révolte, et de dire « non » à ce régime dictatorial, répressif, meurtrier et qui, malgré tout la peur qu’il distille, n’arrive pas à faire plier cet esprit perse de rébellion.


176 personnes sont mortes à cause d’un missile, d’une « erreur » qui sera mise à jour, comme ne l’étant pas. 


Niloufar est la cousine de la romancière et cette dernière évoque à la fois le chagrin, l’amour, les liens d’une fratrie, le désespoir de voir son pays, l’Iran, être le point de mire et d’achoppement de grandes puissances, de dictateurs en chaîne, depuis des décennies… un pays, un peuple qui est là depuis des millénaires, ayant apporté au monde d’innombrables ajouts à la culture mondiale.


A travers ses mots, on sent l’amour, soit, mais aussi la rancoeur envers le pouvoir, celui qui écrase son peuple… jusqu’à la mort de Mahsa Amine et d’autres femmes, notamment, ayant levé le poing… 


Désormais, le peuple descend, résiste au péril de leurs vies… et la prise en otage, jusqu’alors ouatée, est désormais à la Une du monde.


La dernière place est à la fois complexe, intime, mondialiste, lettre d’amour et de dénonciation ; un condensé de géopolitique dans l’intimité d’une famille meurtrie, qui entre, avec violence, dans la longue, trop longue, liste des « dommages collatéraux ».

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