La dernière Place de Négar Djavadi
Résumé :
Mon avis :
Janvier 2020… à quelques heures d’une pandémie qui clouera sur le tarmac les avions, un avion décolle de Téhéran. Destination : Kiev en Ukraine.
A l’intérieur, Niloufar, de passage dans son pays, qui rendait visite à sa famille éclatée dans le monde. Elle est en partance pour le Canada où elle vit, après un faux départ trois jours plus tôt.
Le destin dit-on…
Le crash est un accident, disent les autorités ; sauf que non, il y a autre chose qui se trame…. Et qui va déclencher une prise de conscience, une volonté de révolte, et de dire « non » à ce régime dictatorial, répressif, meurtrier et qui, malgré tout la peur qu’il distille, n’arrive pas à faire plier cet esprit perse de rébellion.
176 personnes sont mortes à cause d’un missile, d’une « erreur » qui sera mise à jour, comme ne l’étant pas.
Niloufar est la cousine de la romancière et cette dernière évoque à la fois le chagrin, l’amour, les liens d’une fratrie, le désespoir de voir son pays, l’Iran, être le point de mire et d’achoppement de grandes puissances, de dictateurs en chaîne, depuis des décennies… un pays, un peuple qui est là depuis des millénaires, ayant apporté au monde d’innombrables ajouts à la culture mondiale.
A travers ses mots, on sent l’amour, soit, mais aussi la rancoeur envers le pouvoir, celui qui écrase son peuple… jusqu’à la mort de Mahsa Amine et d’autres femmes, notamment, ayant levé le poing…
Désormais, le peuple descend, résiste au péril de leurs vies… et la prise en otage, jusqu’alors ouatée, est désormais à la Une du monde.
La dernière place est à la fois complexe, intime, mondialiste, lettre d’amour et de dénonciation ; un condensé de géopolitique dans l’intimité d’une famille meurtrie, qui entre, avec violence, dans la longue, trop longue, liste des « dommages collatéraux ».
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