William de Stéphanie Hochet
Résumé :
Mon avis :
Stéphanie Hochet brode sept ans dans la vie de William Shakespeare… de 1585 et 1592… date à laquelle il est devenu un dramaturge reconnu…
De lui, on sait qu’il s’est marié jeune, à Anne, et qu’à 21 ans, il était père de trois enfants et, déjà, en fuite avec les Comédiens de la Reine…
Elle évoque ses rencontres, ses motivations probables, ses angoisses, et ce fourmillement d’un jeune homme fougueux, sûr de son destin sur les planches…
Parallèlement, la romancière répond à ces manques chez William, ses propres démons, sa famille branquignole, ses errances, ses erreurs et cette envie irrépressible de fuir sa condition familiale et ce destin tracé pour être romancière.
Elle répond à un William Shakespeare qui erre aussi, entre mentor peu fréquentable et ami fidèle… Ses inspirations le poussent à observer, à humer afin de créer, de devenir ce qu’il est intrinsèquement : un auteur, un dramaturge, un faiseur de spectacles.
La pièce qu’il va le propulser est Richard III et comment ses saltimbanques avec qui il parcourt le Royaume-Uni, avant de rallier la Gueuse (Londres) pestiférée (la Peste courait la ville), ont eu une influence majeure pour ce Roi mal-aimé, raillé, maudit, jeté comme un malpropre (avant d’être découvert récemment, sous un parking, par une passionnée d’Histoire, et réhabilité dans l’Histoire de l’Angleterre)…
Fin observateur, fin rédacteur, doué mais prompt à oublier ses angoisses, William Shakespeare apparaît comme un avant-gardiste, un fidèle aussi (malgré quelques coups de canif dans son contrat de mariage), et un être sensible (la mort de son fils Hamnet ne donnera-t-il pas le prénom de Hamlet ? – qui s’écrit aussi Hamnet au XVIe !)…
Stephanie Hochet alterne le je et il d’un paragraphe à l’autre, sans que cela ne m’est gêné mais qui peut perturber la lecture de certains, peu habitués à ce mélange des genres…
Le roman est agréable, fluide, peu difficile à comprendre ; bien sûr si vous voulez en savoir plus sur Shakespeare, et que vous n’êtes pas trop pointilleux sur la réalité historique, vous apprécierez ce roman à deux voix.
Personnellement je ne m’attendais pas à apprendre plus sur le Grand Will que j’aime beaucoup, et j’ai aimé me plonger à ses côtés (et dans les affres de la romancière, même si, quelques fois, j’eus l’impression d’être un peu voyeur).
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