De la main d'une femme d’Astrid de lâage
Résumé :
Il y a 230 ans, le 13 juillet 1793, Marie Anne Charlotte de Corday d'Armont, 24 ans, assassinait l'ami du peuple Jean-Paul Marat, député montagnard dont la radicalité et la violence avait fait l'ennemi numéro 1 des royalistes. Quatre jours plus tard, elle était guillotinée. On s'oppose encore aujourd'hui sur ce drame immortalisé par le célèbre tableau de David. Et de Charlotte, l' "ange de l'assassinat" pour Lamartine, on ne sait plus très bien quoi retenir : jeune femme fragile instrumentalisée par les forces de la réaction ou héroïne en quête de liberté ? Criminelle aveugle ou redresseuse des torts de la Révolution ? Martyre ou bourreau ? Lointaine cousine de Charlotte Corday, fascinée par cette parente à la si singulière destinée, Astrid de Laage s'est plongée dans l'histoire familiale et dans celle de son ancêtre.
Mon avis :
Astrid de Lâage a toujours eu l’ombre de Marie Anne Charlotte au-dessous d’elle, comme ses cousines. De cette cousine éloignée, on ne sait que peu dans la famille d’une lignée noble, désargentée mais qui préserve son château qui part en sucette.
La cousine est plus connue sous le nom de Charlotte Corday, la jeune fille qui a assassiné Marat, dans sa baignoire… dont tout le monde a vu le tableau de David le représentant mourant dans son bain.
Astrid de Lâage essaie de nous dresser le portrait de Charlotte, et en parallèle le sien, celui de sa famille, et de Marat ; car il faut connaître Marat pour comprendre la volonté de Charlotte d’en finir avec le monstre…
Pourtant son geste va réduire à néant tous les acquis et la liberté dont jouissaient les femmes depuis 1789… et la mener sur l’échafaud en juillet 1793…
Cette normande décide une action isolée, se sacrifiant pour le peuple, pensant libérer le peuple de la folie meurtrière de Marat (qui signait des condamnations par dizaines).
Son coup de couteau va entraîner le renforcement d’une idée qui se répand déjà déci-delà : les femmes agissent par passion qui les dépassent et les rendent incontrôlables et « hystériques »… Olympe de Gouges, Madame Roland, Théroigne de Méricourt, ces femmes de tête, de Révolution, aux premiers rangs de cette période marquante et charnière de l’Histoire de France, vont passer pour folles (Théroigne), ou sous la guillotine (Madame Roland et Olympe)…
Le thème est intéressant mais je dois avouer que, malgré le style agréable, et les rapports entre les deux femmes, c’est un peu léger et, cela n’apporte pas grand-chose à Charlotte, qui demeure, pour toujours, énigmatique dans sa décision et son acte.
Reste l’envie, peut-être pour certaines lectrices/certains lecteurs, d’en savoir plus sur ces femmes que j’ai citées, connues et reconnues par les amoureux de l’Histoire mais qui semblaient être endormies pour le commun des mortels… et rejaillissent depuis quelques années… pour mon grand bonheur !
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