La poésie du marchand d’armes de Frédéric Potier - retour de lecture

La poésie du marchand d’armes de Frédéric Potier (Editions de l’Aube – noire)

Résumé :

Abdel Lounès, sulfureux marchand d'armes servant d'intermédiaire aux fleurons de l'industrie de défense française, disparaît sans laisser de traces. Le lendemain, l'arsenal de Lorient, où se construit une nouvelle génération de frégates et de drones destinés aux pays du Golfe, est visé par une attaque terroriste. Plusieurs groupuscules, allant de l'extrême droite aux pacifistes radicaux, figurent parmi les suspects. À moins qu'il ne s'agisse d'autre chose encore, mettant en cause des équilibres économiques et géopolitiques majeurs. La capitaine de police Nina Meriem est chargée de cette enquête pour le compte des services secrets français. Des zones d'ombre surgissent très vite dans ce dossier où s'entrechoquent sécurité nationale, enjeux financiers et ambitions politiques... 

Mon avis :

 « Le Libanais », intermédiaire indispensable dans la vente d’armes, est kidnappé en plein Paris, proche d’un palace où il avait ses habitudes. Parallèlement, un acte violent est perpétué dans l’enceinte d’une société influente en développement et création d’armes à la pointe de la dernière technologie.

Alors, quand tout ceci se télescope, la DGSI et les services impactés (Intérieur, Défense, et la Présidence) lancent leurs meilleurs agents pour temporiser et limiter les dégâts… Car il y a des milliards en jeu, et dans ce jeu de dupes, il ne faut jamais se montrer faible.

Dans cet opus, Frédéric Potier nous entraîne dans les arcanes du lobby des armes, des tensions au sommet des Etats impliqués, et dans les réseaux non-armés mais très argentés, de la vente d’armes. 

On retrouve certains protagonistes de son roman précédent, La Menace 732, comme la Présidente de la République, Nina Meriem, capitaine à la DGSI, etc.

Par chapitres courts, on suit les arcanes de ces différents évènements et on découvre les accords, désaccords, et autres petits arrangements entre vendeurs/acheteurs et les coups portés pour récupérer un marché.

Entre Paris, Lorient, Marseille et quelques pays étrangers, on suit l’enquête pour retrouver « le libanais » et les auteurs de cet acte de sabotage à Lorient, en bien évidemment, n’oubliant pas les à-côtés des personnages principaux.

Quelques évidences (notamment à Marseille, mais bon, ça passe), et rebondissements attendus mais bienvenus, ce roman est un bon roman d’espionnage, avec enquête policière basique mais percutante.