Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski (LC avec Elodie HelloDieLit)
Résumé :
Mon avis :
Gagner la guerre de Jean-Pierre Jaworski (LC avec Elodie HelloDieLit)
Lu en LC, je dois avouer que j’ai autant aimé lire avec Elodie que le livre… Avec elle, nous avions convenu de lire 100 pages par jour (ou presque) afin de ne pas trop en avaler, tellement ce roman est dense !
Déjà, sur les 3/4 premières pages, je me marrais bien ! Embarqué sur un bateau, vomissant tripes et boyaux, il n’oublie pas sa mission et attend le bon moment pour envoyer ad patres quelques ennemis peu méfiants.
Sans compter qu’il n’oublie jamais le bon mot, les interpellations au lecteur, et les grosses rumeurs et autres secrets à ne pas avouer… Humour, humour…
Ce Benvenuto Gesufal m’a plu immédiatement… on se doute bien que c’est un gros salopard (soudard, queutard, etc., et toutes les déclinaisons en Ard) mais qu’importe le flacon, pourvu qu’on est l’ivresse… ou la richesse…
Certains pourront le trouver fort peu sympathique … mais pas moi …
Tueur à gages sans pitié, traître professionnel, violeur occasionnel (il cumule !)… il se met au service d'un des politiciens les plus en vue de la République de Ciudalia, le Podestat Leonide Ducatore, qui brille surtout par ses (basses) manœuvres ; faut bien tenir à distance les opposants (des blaireaux), quelques intrigants (un panier de crabes) et autres joyeusetés…
Benvenuto est détestable mais diablement rusé et sa répartie fait mouche (et dégomme les mouches à merde)… Son ton gouailleur, et son vocabulaire peu châtié parfois, fait passer les atrocités qu’il exécute avec le sourire aux lèvres…
Bon après sur un champ de bataille, les autres sont aussi des gros salopards qui veulent vous étriper…
Entre guerre civile, trahisons, mensonges, batailles navales épiques, arcanes politiques, deux ou trois boulettes volontaires, les 1000 pages (ou presque) passent à la vitesse de la lumière…
Y’a du sang, du style, un héros insupportablement délicieux et surtout un niveau de maîtrise de l’auteur… car rien n’est gratuit et entre deux passages qui vous semblent moins intéressants, vous vous retrouvez avec des détails infinis…
Autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas un roman à lire à la plage en surveillant les gosses… au risque de les paumer…
Y’a du souffle, de l’originalité et une écriture brillante…
Bref, Benvenuto et moi, on s’est bien entendus… et pour gagner la guerre, il faut, effectivement, une bonne tactique, ne pas avoir la trouille de dézinguer la concurrence (et les potes aussi), copuler avec stratégie (et pas forcément avec tendresse ou retenue) et d’avoir, surtout, deux à trois coups d’avance !
L’art de la guerre, de l’argent, du pouvoir et vogue la galère (pour les autres !)
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