1795 de Niklas Natt och Dag (Sonatine)
Résumé :
Stockholm, 1795. Face à la révolution qui couve, la famille royale s’enferme dans une paranoïa sans limite. Une traque acharnée se prépare contre les opposants au pouvoir en place.
Mon avis :
Je vais le dire tout de suite… je me suis pris une claque à la fin qui m’a serré le cœur…
Pourtant, attention, ne vous attendez pas à un tourbillon de rebondissements, de courses poursuites, ou encore à des aventures hors de l’enceinte de Stockholm. Car tout se passe dans la capitale suédoise –ou quasiment (je ne peux en dire plus !).
Ce dernier tome est donc plus calme, plus lent mais les évènements exposés sont largement aussi (plus ?) visuels et dégoûtants que les précédents !
Il contient des descriptions ultra détaillées et particulièrement marquantes, y compris olfactif ! Tout est poussé à l’extrême et cela en fait un roman spectaculaire – si on prend le temps de savourer.
Nous ne sommes pas dans un thriller policier à proprement parlé, mais dans un roman politico-socio-policier… cet opus se concentrant principalement sur la vie des pauvres et des vagabonds, sévèrement punis pour leur pauvreté, dormant sous les portiques et volant de la nourriture où cela est possible y compris aux pieds des latrines des riches et les arcanes des pouvoirs.
Après la fin torride de 1794, le désespoir est au rendez-vous pour Emil Winge et Mickel (Jean Michael) Cardell ; Tycho Ceton est toujours en liberté et rôde dans les ruelles comme un animal blessé, bien protégé par ce cercle d’hommes puissants. Winge et Cardell ne sont pas au mieux de leurs formes non plus… l’un parle encore aux morts et l’autre est grièvement blessé et encore plus affaibli.
Alors que les troubles politiques s’intensifient et que les complots pour asseoir tel ou tel souverain mobilisent l’ensemble des politiciens, policiers ou riches et influents personnages, Cardell est toujours à la recherche d’Anna Stina qui détient une lettre capable de nuire aux intérêts de certains. Autant dire qu’elle est la principale cible des envieux, notamment Ceton.
Winge et Cardell partent donc à la recherche de cette femme qui ne veut plus être trouvé ou qui est peut-être morte suite ce qu’elle a subi à la fin de 1794.
Dans cette dernière bataille, ce n'est pas tant l'histoire et l’enquête qui sont au centre de l'attention, mais le lourd destin de toutes les personnes impliquées depuis le premier tome.
Pour moi, la fin est également logique, cohérente et suit le fil rouge de la trilogie ; elle est à la fois émouvante, touchante et déchirante à l’image des destins des trois protagonistes (Les Winge et Cardell), lors de leurs tortueux chemins.
Lisez bien les dernières pages qui offrent des actes, actions et pensées cachées au-delà des mots qui sont aussi criminelles que brutales, mais qui, d’un autre côté, offre un mini arc-en-ciel.
Bref, 1795 clôt cette trilogie incroyablement bien écrite, détaillée, avec des personnages que l’on n’oublie pas facilement. L’épilogue final est moins léger qu’il n’y apparaît et vous arrache un bout du cœur (enfin ce qu’il en restait !).
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