Livre
envoyé gracieusement par les Éditions French Pulp.
Le
résumé de l’éditeur :
« Gunther,
jeune allemand opposé au régime nazi, excelle dans l’art du dessin.
Il se retrouve promu illustrateur officiel du camp de Ravensbrück, son œil d’artiste interprète la vie et surtout la mort.
L’histoire d’un homme qui a vu la construction et la libération du plus grand camp d’extermination de femme du IIIème Reich, un homme qui a vécu des deux côtés des barbelés. »
Il se retrouve promu illustrateur officiel du camp de Ravensbrück, son œil d’artiste interprète la vie et surtout la mort.
L’histoire d’un homme qui a vu la construction et la libération du plus grand camp d’extermination de femme du IIIème Reich, un homme qui a vécu des deux côtés des barbelés. »
Le
contexte de lecture :
Je pense que vous commencez à connaître ma
propension à guetter les parutions ayant un lien avec cette période d’Histoire
qui me passionne depuis très longtemps.
Soyons honnête, je ne connaissais pas cette maison
d’édition avant de voir passer une annonce de parution… French Pulp… vous
m’étonnez que j’aie dressé l’oreille ( !).
Je remercie donc les Éditions French Pulp d’avoir
accepté ce service de presse.
Le
corps du roman :
L’auteur, Stanislas Petrosky, ouvre ce roman de 221
pages avec un avertissement de bon ton. Tout est toujours très sensible lorsque
cela touche à cette période et, plus précisément, aux camps d’extermination.
Car, oui, dès le début, nous sommes plongés dans les
souvenirs d’un homme de 99 ans qui se souvient d’une période noire de sa
vie : illustrateur officiel d’un KZ, Ravenbrück, le camp d’extermination
pour femmes.
Le livre est court, dense, alterne les souvenirs de
Gunther et les faits du camp ; cela se lit vite mais cela pourra paraître
mal aisé à ceux qui ne connaissent pas le sujet, le thème et qui ne savent que
très peu sur les expériences infligées aux prisonnières.
Les faits et les mois s’enchaînent entre états d’âme, cruauté, moments éphémères de douceur, et système concentrationnaire.
Et,
donc, Lisa ?
Je dois préciser que si vous n’avez pas le cœur bien
accroché ou une maîtrise (même relative) des exactions faites dans ces lieux ou
le traitement infligé par les officiers nazis, féminins, mieux vaut vous
armer ou ne pas lire cela sans avoir quelqu’un référent.
Non pas que ce livre soit difficile à lire,
techniquement parlant. C’est même le contraire. L’écriture est fluide et facile
à lire.
C’est plus au niveau des dialogues et/ou description en italique
insérés entre les réflexions de Gunther… C’est la basse réalité, nue et crue.
Les actes et les actions sont détaillés,
s’accumulent et assaillent le lecteur avec les mêmes fureurs et brutalités que
ceux qui les infligent ! Les mots heurtent, blessent aussi sûrement que
les coups de schlague.
Il existe de nombreux témoignages, des romans, fictions
qui ont évoqué ou évoquent cette période, les camps, les conditions des
détenu(e)s ou des gardiens ; ceux évoquant les camps des femmes sont moins
nombreux mais pas moins cruels, bien au contraire !
De la construction du camp à la libération, Gunther
déroule sa vie, ses isolements, ses dessins, ses idées noires, ses obligations,
ses peurs, ses remords…
Il croise les tortionnaires, les médecins, assistent
aux pires expériences et tortures d’un homme sur un autre (en l’occurrence sur
des femmes), voit les coups, hume le sang et les excréments, panse d’un
regard ; il porte la culpabilité du régime à la pointe de ses crayons gris
et, puis, croise un sourire, un magnifique et magnétique sourire…
Hors de question pour moi de vous en dévoiler d’avantage… car il me semble nécessaire de lire ce genre de roman, de ne pas détourner le regard des mots afin de ne pas oublier… et de ne pas juger par rapport à ce que nous savons de l’Histoire… L’auteur le signale plusieurs fois et il a raison !
C’est un texte fort, intense qui participe au devoir
de mémoire.
***
Titre Ils
étaient vingt et cent
Parution : 11 avril 2019
ISBN : 9791025105412
Nombres de pages : 240
Prix (à la sortie) : 18€uros
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