merci à DarkStar Press pour les visuels ! |
Amanda
de Mikhael Hers
Sortie
DVD 2 avril 2019
Avec :
Vincent Lacoste, Isaure Multrier, Stacy Martin, Marianne Basler, etc.
Durée :
107 minutes
Synopsis :
Paris, de nos
jours. David, 24 ans, vit au présent. Il jongle entre différents petits boulots
et recule, pour un temps encore, l’heure des choix plus engageants. Le cours
tranquille des choses vole en éclats quand sa sœur aînée meurt brutalement. Il
se retrouve alors en charge de sa nièce de 7 ans, Amanda.
***
« Amanda »
est un bijou de sensibilité qui évoque à la fois la paternité, le deuil et le
passage à l’âge adulte.
David
est un post ado, à la fois étudiant et employé par un bailleur, qui vit
tranquillement entre son petit studio, sa sœur, sa nièce, les nouveaux
locataires ; il se balade dans Paris, en vélo, discute longuement, rêve
beaucoup, travaille, et ne s’engage en rien. Sa sœur aînée, professeur
d’anglais, élève seule sa fille, une jolie petite blonde, curieuse, drôle,
solaire (la scène dansante sur Elvis Presley est une pure bulle de beauté et de
complicité).
Les
vingt premières minutes du film sont à l’instar de la relation mère/fille et
frère/sœur, ensoleillée, légère, agréable malgré les écueils de la vie et le
passé familial, lourd. Tout le monde sourit malgré tout, on se taquine mais on
s’aime.
On
se surprend à sourire, souvent, et à trouver ce Paris-là, celui des balades à
vélo et de la verdure, tellement sublimé que lorsque le regard de David se pose
sur la pelouse du parc où un pique-nique a lieu, on est saisi aux tripes.
Cette
rupture est brutale, violente et pourtant on ne voit que des corps allongés. On
comprend, on se remémore le 13 novembre 2015 et on frémit.
Le
film bascule alors pour tous les personnages survivants. David est forcé de
grandir et essaie de se débrouiller, comme il le peut, avec sa nièce,
orpheline ; le spectateur, lui, est sonné, abruptement plongé dans le
regard perdu d’Amanda et les doutes de David.
A
part de cet instant, le film pointe le deuil mais aussi la paternité, par
procuration. L’un comme l’autre luttent, se portent, reculent mais avancent
selon leurs caractères et la volonté de revenir à une vie
« normale », la vie d’avant le parc.
« Amanda » est bouleversant à bien des égards ; que cela soit sur la perte, l’absence et le sentiment d’impuissance, mais également sur les conséquences et le syndrome du rescapé (la petite amie de David, notamment).
amanda03-nord-ouest-films-copyright |
Je
ne vous dévoilerai pas la seconde partie du film et la fin et il serait bien
dommage de le faire ! Chacun doit faire son cheminement avec les
personnages, ressentir selon son cœur et son passé.
Quoiqu’il en soit, nous ne sommes pas prêts à oublier le regard d’Amanda, ses larmes, son sourire éclatant et ses petites mains lors de la scène finale !
Le
réalisateur signe là, également, un bel hommage aux victimes des attentats
parisiens.
En
outre, « Amanda » m’a fait penser au film
américain « Mary », avec Chris Evans, qui évoque le deuil et la
paternité par procuration avec un contexte différent mais une belle et aussi
forte relation oncle/nièce.
Je
remercie vivement Darkstar Press pour ce DVD reçu en SP !
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