Si vous pensez qu’Arctic Monkeys peut refaire le même album à chaque fois, c’est que vous ne savez pas qui est Alex Turner. Ce sixième opus du groupe de Sheffield, TRANQUILITY BASE HOTEL + CASINO, se révèle déroutant et suffisamment enivrant pour être une confirmation du talent du quatuor (et de sa tête pensante) !
Après AM, sorti en 2013 avec le succès mondial qu’on lui connaît, et la parenthèse, toujours agréable, avec The Last Shadow Puppets, revoilà Alex Turner aux manettes de ses Monkeys.
Cette fois, point de guitares saturées, de rock brut, de single qui cache un hit mondial à la première écoute ! Ici, il s’agit d’un son intimiste, envoûtant, vertigineux, quelque fois.
C’est assez surprenant, je vous l’avoue, de naviguer dans le dédale clair-obscur, entre piano et basse, avec des tempos très français, très groove et très soul.
Turner dit avoir composé ce nouvel album, chez lui, à Los Angeles, dans une pièce à part, sur un piano, offert par son manager ; Instrument qu'il n'avait plus utilisé depuis un long moment pour ses compositions. Il le dit lui-même, il y a de la science-fiction, du cinéma dans cet album. Cela se sent à l’écoute (mieux vaut l’écouter deux fois pour apprécier l’ensemble, je vous le dis !).
Cette fois, la guitare de Jamie Cook répond au piano de Turner, et la basse de O’Malley et la batterie de Helders, apportent un plus sans être assourdissants. Ils servent les chansons, sans les alourdir, sans ce côté punk-rock, bien lourd (que j’aime au demeurant, ne vous méprenez pas !).
Je sais qu’à la première écoute, certains vont être déboussolés, étonnés – en bien comme en mal – par l’attitude du son Monkeys, des textes, de ce côté glam, avec une touche de Cohen et french touch 70’s.
En cela, j’avoue que ‘Star Treatment’ a été un choc.
Déjà, la phase la plus marquante de la chanson (‘I just wanted to be one of the Strokes, now look at the mess you made me make…’), ouvre une brèche dans l’esprit du compositeur. Turner a toujours écrit ses textes avec cette façon très personnelle, à la fois imagée, littéraire, allusive et étrange. Ses chansons peuvent être interprétées par les fans de façon strictement personnelle, sans que cela soit la réelle idée première.
C’est la raison pour laquelle j’ai toujours aimé Arctic Monkeys, depuis ma première écoute sur MySpace entre 2004 et 2005. Ils avaient ce petit je-ne-sais-quoi qui m’interpellait et qui me poussait à m’approprier leurs textes et leurs mélodies.
J’ai toujours dit que Turner était un Damon Albarn, version 2.0 – même si Albarn se défend très bien avec le 2.0, inventant quasiment le 4.0 de temps à autre ! –. Turner est un touche-à-tout, un artiste, quelqu’un qui aime voir, écouter, lire, comprendre, et puiser ses influences dans tout ce que l’art et la vie lui donnent.
Je sais qu’à la première écoute, certains vont être déboussolés, étonnés – en bien comme en mal – par l’attitude du son Monkeys, des textes, de ce côté glam, avec une touche de Cohen et french touch 70’s.
En cela, j’avoue que ‘Star Treatment’ a été un choc.
Déjà, la phase la plus marquante de la chanson (‘I just wanted to be one of the Strokes, now look at the mess you made me make…’), ouvre une brèche dans l’esprit du compositeur. Turner a toujours écrit ses textes avec cette façon très personnelle, à la fois imagée, littéraire, allusive et étrange. Ses chansons peuvent être interprétées par les fans de façon strictement personnelle, sans que cela soit la réelle idée première.
C’est la raison pour laquelle j’ai toujours aimé Arctic Monkeys, depuis ma première écoute sur MySpace entre 2004 et 2005. Ils avaient ce petit je-ne-sais-quoi qui m’interpellait et qui me poussait à m’approprier leurs textes et leurs mélodies.
J’ai toujours dit que Turner était un Damon Albarn, version 2.0 – même si Albarn se défend très bien avec le 2.0, inventant quasiment le 4.0 de temps à autre ! –. Turner est un touche-à-tout, un artiste, quelqu’un qui aime voir, écouter, lire, comprendre, et puiser ses influences dans tout ce que l’art et la vie lui donnent.
© Zackery Michael/Domino Records |
TRANQUILIBITY BASE HOTEL + CASINO est en cela déroutant qu’il n’est pas un album conforme à ce que les fans, les critiques et les détracteurs pensaient récupérer. C’est même très éloigné de la production post-AM. Point de hit ici – sauf peut-être ‘Four Out Of Five’ qui cache un potentiel très hypnotique.
Cet album casse encore les barrières que certains avaient posées devant Arctic Monkeys. En cela, Turner s’amuse bien à surgir là où personne ne l’attend (bonjour Albarn, ça va toi ?). En fait, l’album est une belle pierre à l’édifice des Monkeys qui prouve qu’ils ne peuvent que grimper toujours plus haut, et n’importe où (au bon sens du terme !) !
Cet album casse encore les barrières que certains avaient posées devant Arctic Monkeys. En cela, Turner s’amuse bien à surgir là où personne ne l’attend (bonjour Albarn, ça va toi ?). En fait, l’album est une belle pierre à l’édifice des Monkeys qui prouve qu’ils ne peuvent que grimper toujours plus haut, et n’importe où (au bon sens du terme !) !
© Zackery Michael/Domino Records |
Parce que le principe d’un groupe est d’innover, d’inventer, de se réinventer aussi, d’amener son public à grandir, à réfléchir, à comprendre, à être déçu, enthousiaste, amoureux, et à se dire « ça alors, je n’aurais jamais pensé aimer ça ! ».
Le parallèle avec Albarn (qui est aussi un rapprochement entre Arctic Monkeys et Blur, n’en déplaise à certains !) est flagrant. Aucun des albums produits par Turner (oui, parce que à l’instar de son compatriote, Turner est la plume quasi exclusive du groupe) n’est le fac-similé du précédent.
Et le jeu et l’enjeu sont d’amener son public à aimer le nouveau autant que le précédent, en sachant qu’entretemps, l’audience a grandi, mûri, subi, aimé, détesté, et a acquis une nouvelle idée, une nouvelle direction qui lui permet d’apprécier un virage musical.
Je vous l’accorde, l’ensemble a quelques faiblesses (je ne suis pas convaincue par ‘Golden Trunks’ par exemple) mais ‘The Ultracheese’ qui clôt l’opus laisse sans voix sur la marge de progression du petit Turner…
Si vous avez le temps et l’envie, allez faire un tour sur les versions Live piquées lors des concerts à Los Angeles (celui de ‘Hollywood’ est une bonne base), vous verrez que l’album se révèle être imprévisiblement captivant… (et l’accélération du tempo des précédentes chansons est très agréable !)…
NdlA : eh oui, je rêve toujours d’une association Albarn – Turner – Coxon – Kane (merci de transmettre, je peux même écrire les textes, faire le café, ou même appuyer sur le bouton ON de la lumière du studio).
Le parallèle avec Albarn (qui est aussi un rapprochement entre Arctic Monkeys et Blur, n’en déplaise à certains !) est flagrant. Aucun des albums produits par Turner (oui, parce que à l’instar de son compatriote, Turner est la plume quasi exclusive du groupe) n’est le fac-similé du précédent.
Et le jeu et l’enjeu sont d’amener son public à aimer le nouveau autant que le précédent, en sachant qu’entretemps, l’audience a grandi, mûri, subi, aimé, détesté, et a acquis une nouvelle idée, une nouvelle direction qui lui permet d’apprécier un virage musical.
Je vous l’accorde, l’ensemble a quelques faiblesses (je ne suis pas convaincue par ‘Golden Trunks’ par exemple) mais ‘The Ultracheese’ qui clôt l’opus laisse sans voix sur la marge de progression du petit Turner…
Si vous avez le temps et l’envie, allez faire un tour sur les versions Live piquées lors des concerts à Los Angeles (celui de ‘Hollywood’ est une bonne base), vous verrez que l’album se révèle être imprévisiblement captivant… (et l’accélération du tempo des précédentes chansons est très agréable !)…
NdlA : eh oui, je rêve toujours d’une association Albarn – Turner – Coxon – Kane (merci de transmettre, je peux même écrire les textes, faire le café, ou même appuyer sur le bouton ON de la lumière du studio).
Set list :
- Star Treatment
- One Point Perspective
- American Sports
- Tranquility Base Hotel & Casino
- Golden Trunks
- Four Out Of Five
- The World’s First Ever Monster Truck Front Flip
- Science Fiction
- She Looks Like Fun
- Batphone
- The Ultracheese
Concerts (par exemple !) :
29 et 30 mai à Paris (complet... sniff)
2 juin : Primavera Sound à Barcelone
8 juillet : Rock Werchter
10 juillet : Les Nuits de Fourvière Lyon (yeeeeeeaaaaaaah !)
12 juillet : Nos Alive au Portugal
14 août : Sziger Festival Hongrie
En association avec :
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