Voici les instructions de Dounia-Joy pour le thème de septembre :
« un livre adapté au cinéma, en série ou en
film ». Choisissez le livre que vous souhaitez, que vous aimez et qui répond à
ce critère et faîtes une chronique sur ce bouquin. Donnez envie aux autres
participantes de lire ce livre si elles ne le connaissent pas !
Je pourrais en citer des dizaines ; Notamment
les deux chefs d’œuvre de mon enfant que sont « Le Petit Prince » et
« Peter Pan »…
D’un côté, le film d’animation sur le Petit Prince,
réalisé par Mark Osborne, est sorti en 2015, incroyablement
poétique et romantique ; De l’autre, le Peter Pan de Walt Disney, le
virevoltant et gamin Peter, l’homme de ma vie !
Ces deux films d’animation pourraient être évoqués
ici, mais il y a un téléfilm, produit et diffusé par la BBC, qui est vraiment
un des fleurons dans la fidélité à l’ouvrage, qui est plus particulièrement
cher à mon cœur.
« Persuasion » est une histoire écrite
par Jane Austen. Publié à titre posthume en 1818, il est plus grave que les
précédents. Jane Austen pointe les conventions, les ridicules postures, la
morale bourgeoise et les ragots. Elle excelle dans la description de la pudeur,
du tact, de la discrétion et de l’humour.

L’histoire est celle d’Anne qui, à vingt-sept
ans, n’est toujours pas mariée. Elle est la seconde fille de Sir Elliot,
baronnet veuf, particulièrement orgueilleux de son physique et son statut. Ses
deux sœurs sont pour l’une vaniteuse et pour l’autre mariée à un gentilhomme
des environs, un brin pâlot. Anne ne s’est pas mariée, car étant tombée
amoureuse d’un jeune officier de marine ambitieux mais pauvre, elle n’a pas eu
le courage de braver les « recommandations » de sa marraine, Lady
Russel et a rompu tout lien (y compris des fiançailles secrètes). Sa famille
pensant que ce Frederick Wentworth était un parti indigne d’elle.
Plus de huit ans plus tard, auréolé de gloire,
riche et ayant gagné un certain rang, Wentworth revient en Angleterre et
réapparaît dans la vie d’Anne. Flirtant avec une belle-sœur de la sœur d’Anne,
il ne semble guère porter attention à Anne qui, malgré qu’elle se morfonde en privé,
s’affiche tout présente, aimable, sensible et soucieuse d’autrui.
Courtisée par un cousin, en mal de
reconnaissance, Anne et Frederick évoluent alors dans les mêmes cercles, se
croisent et s’évitent malgré une attirance toujours évidente.
Je vais éviter de vous dévoiler les va-et-vient,
les effets, les pensées de chacun, sinon, vous ne voudrez plus lire ce livre et
qui est d’une délicatesse et d’une pudeur magnifiques.
Lorsque la BBC a annoncé la réalisation d’un
téléfilm, j’ai craint pour ce beau roman…

Mais force est de constater que c’est
une réussite qui tient autant à l’interprétation de ses acteurs (la délicieuse
Sally Hawkins et le sémillant et sexy Rupert Penry-Jones), que par la restitution
de l’Angleterre du 19e. Les images sont à la fois fortes et ouatées
et on suit l’histoire à travers les yeux d’Anne. Ses apartés avec le spectateur
apportent une complicité et le sentiment de gâchis qui émane de cette histoire
d’amour.
Je laisse le mot de la fin à Jane Austen (et à
son héroïne) pour vous donner envie de lire ce délicat roman :
« Tout le privilège que je réclame pour
mon sexe
(il n'est pas enviable, vous n'avez pas besoin de le convoiter),
c'est
celui d'aimer le plus longtemps,
même quand l'objet ou quand l'espoir ont
disparu. »
Bonne lecture !
Ouh la la ça a l'air assez spécial. Mais pourquoi pas tester après tout. C'est bien d'avoir traité une œuvre un peu moins connus, les autres sont des classiques auxquels je n'ai pas pensé pour le thème.
ReplyDeleteC'est une belle oeuvre ... loin des classiques connus mais je l'aime beaucoup. Toute oeuvre doit avoir sa chance, même mineure...
DeleteMerci de m'avoir lu...
Cette adaptation a l'air d'une vraie réussite, ce qui n'est pas toujours le cas.
ReplyDeletePar contre, je ne suis pas encore prête à lire du Jane Austen. Peut-être regarder le téléfilm serait un premier pas ?
Merci de me lire .... je confirme que la vision de ce téléfilm ne peut qu'être intéressant... surtout si, comme moi, le charme so british de Rupert Penry-Jones agit...
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