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Wednesday, June 27, 2018

[Portrait] Estelle Bourget nous parle Makrout parce que c'est du sucre en barre, cette fille !



https://www.thebookedition.com/fr/makrout-girl-p-358355.html
J'ai rencontré Estelle par l'intermédiaire d'une amie commune qui a pensé, à l'époque, qu'on allait s'entendre comme larrons en foire !

Pour la foire, je ne sais toujours pas, mais pour s'entendre, c'était clairement bien vu !

Notre intérêt pour la lecture, l'écriture, l'Angleterre, la musique, le cinéma, et j'en passe, fait que nous échangeons, malgré la distance, sur tout (et pas n'importe quoi... quoi que... !).

Dernièrement, elle a relancé (enfin) son premier roman et j'avais envie de vous présenter ma copine Estelle !

Parce qu'elle le vaut bien...

****

Bonjour Estelle, revoici la Makrout Girl ! Mais quelle joie ! Peux-tu nous parler de ce roman ?

Avec grand plaisir, ma chère Lisa !

D'où vient ton envie à la base pour écrire ce livre ?

L'envie était là depuis longtemps d'écrire sur l'origine de la famille du côté de mon père, une famille pied-noir.
Mon père est né en Algérie en 1950 et en est parti en 1962. J'ai tellement entendu parler des villes, des lieux qu'il a fréquentés avec sa famille. C'est un lien très fort cette « origine ». 

A l'Université j'ai posé des questions à mes grands-parents et collecté quelques anecdotes. Ma tante a aussi mis en page ses anecdotes.
Ensuite en 2011 je me suis dit que j'allais écrire sur la vie en Algérie d'un personnage qui serait mon père. Mais j'ai changé d'optique en me disant « si j'arrive à écrire quelque chose qui tient la route, pourquoi ne pas partir plutôt sur une histoire un peu comme une enquête, une quête... ».
De là sont arrivées ces deux personnages féminins, et la quête d'un héritage qui bizarrement est aussi la quête de «mon» héritage.          

C’est une reparution ? Pourquoi avoir pris cette décision ? Comment t’es-tu décidée ?

J'ai voulu rééditer parce que le premier éditeur a fondu les plombs.

Mon livre ne s'est donc vendu qu'à une centaine d'exemplaires et comme il me tenait à cœur, comme un premier roman, et à cause de ce lien avec mes origines, j'ai décidé de continuer à « le faire vivre ».

J'ai pris le temps de la décision, qui n'était pas si compliquée à prendre. Il fallait juste que je me penche dessus !  

Je dois avouer être très heureuse du retour de ce roman ! J’avais eu l’honneur de le lire et de participation au challenge photo Makrout Girl ! Ton choix de l’autoédition fait-il partie de tes envies premières ?

Merci Lisa, c'est très gentil. Je savais que tu l'aimais ce roman et ce challenge photo organisé par notre amie commune avait été vraiment très original.

J'ai beaucoup ri et ça m'a plu !

Le Challenge Makrout Girl était arrivé à SMV... Sous la surveillance active (?) de Hayden !

Mon choix de l'autoédition est plutôt venu du fait que je savais que mon livre ayant déjà été édité, je ne pouvais être éditée que si je changeais des éléments du roman et je n'en avais pas envie. En autoédition, je pouvais le garder tel quel.

Si je veux participer à des salons par exemple, je peux aussi gérer moi-même mes commandes. 

Tu es auteur, mais aussi blogueuse. Allez, donne-nous l’envie de découvrir ton univers !

Mon blog a aussi un lien car il s'appelle www.makroutgirl.com

Je suis quelqu'un de dynamique, ouvert aux autres, avec je pense pas mal d'humour (la vie serait trop triste sans), et c'est pour cette raison que j'ai aussi démarré ce blog il y a quelque temps.

Comme dans le livre, on y retrouve souvent un ton loufoque, même si beaucoup de posts peuvent aussi être sérieux en fonction de l'actualité du moment. 

Dans ce blog, je voyage à travers le monde en piochant dans des articles trouvés sur des lieux atypiques (hôtels, restaurants, etc.), des artistes, mais aussi sur des faits drôles comme les fêtes consacrés à des événements particuliers.

Je parle de faits d'actualité aussi quand j'ai envie de réagir, je partage des posts originaux etc.  



Estelle... The Greatest Makrout Girl ever ! ;)

Te connaissant un peu, le théâtre, la musique et l’Angleterre font partie de ta vie. Tout cet environnement artistique est-il à égalité dans ta vie ou il y a des petits chouchous ?

Tu as bien résumé Lisa,  mais tu as quand même oublié le cinéma !

Je vibre pour tout ce qui est lié à la culture, à l'art quel qu'il soit.

 Je pourrai passer une journée entière à regarder des films, une série à laquelle j'accroche, tout comme je ne peux pas assister à un concert sans avoir envie de danser (bon sauf quand il s'agit de musique classique bien sûr).  Dernièrement je me suis déhanchée sur du Kusturica !

Le théâtre est très important car il m'a permis d'évoluer dans ma personnalité, de sortir de ma réserve. Et jouer quelqu'un d'autre c'est passionnant, sentir le regard des autres et leur reconnaissance aussi.

Pour l'Angleterre c'est ce mélange de pratiques artistiques, d'humour aussi, de personnalité si spéciale des anglais, qui fait qu'elle est dans mon cœur. Ma maîtrise d'anglais n'y est pas pour rien aussi !   

https://www.thebookedition.com/fr/makrout-girl-p-358355.html



Bon, tes projets pour la fin 2018 ?

Pour la fin 2018...ça va vite dis donc si on parle déjà de fin !

Alors trouver au niveau du travail de nouveau quelque chose qui me passionne, qui me fasse vibrer. Si c'était lié à l'écriture ce serait donc le top !

C'est ma priorité première ! 

Tes derniers coups de cœur ?

Musique : Bella Ciao par Maître Gims (et les autres 😜!)



Cinéma : Everybody Knows avec Javier Bardem et Penelope Cruz



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A bientôt, ma belle !!

On en lit bientôt un autre ?


 


crédits photos : Estelle Bourget/TBE

Monday, May 08, 2017

[Artiste] Présentation de Maryline Martin, une auteure sensible attachée au devoir de mémoire !



Comme je l'ai évoqué lors de mon papier sur le Salon du Livre de Paris, j'ai rencontré une romancière en dehors du pavillon... et je l'ai retrouvée parmi les dizaines de stand, alors que j'avais perdu l'espoir de la voir se dessiner devant moi !

J'avais accroché immédiatement et je me suis rendue compte qu'elle était celle dont j'avais lu son dernier recueil de nouvelles ("La vie devant elles") ! Le hasard ? Peut-être !

En tout état de cause, en discutant avec elle, j'ai trouvé quelques similitudes dans nos visions du devoir de mémoire, du travail d'auteur, de la vie en général. En lisant ces deux précédents ouvrages, j'ai eu la confirmation d'un bien joli talent d'écriture et d'une belle âme !

Je suis très heureuse de vous présenter ici et de vous faire découvrir son univers.

Je la remercie, encore, pour sa confiance et l'opportunité qu'elle me donne d'évoquer encore cette période qui me tient à cœur et de citer "mon Louis", sur lequel je finis d'écrire une biographie :


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Maryline Martin


Maryline, bonjour, merci d’avoir accepté cette interview afin de présenter, non seulement votre travail, mais surtout les romans que j’ai eu le plaisir de lire. Pour commencer, pouvez-vous nous en dire plus sur vous ?en tant qu'artiste ?

Bonjour Lisa, je suis née à Angoulême mais vit, pour des raisons professionnelles, à Paris. Journaliste littéraire sur une radio libre parisienne, j’ai rencontré de nombreux auteurs qui m’ont encouragée, au regard de la pertinence de mes chroniques, à prendre la plume.

L’écriture est-elle votre principale occupation ?

J’aimerais qu’elle le soit mais comme je n’en vis pas, j’exerce une profession qui me permet toutefois de m’adonner à cette passion.  

Votre travail sur le devoir de mémoire est très important et je vous remercie de rejoindre notre club des « jeunes » qui aiment entretenir cet esprit. Votre grand-oncle Abel est donc la base de votre quête. Pouvez-vous nous en dire plus ? Sur lui mais également sur votre cheminement.

Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai souvent entendu racontée par ma famille l’histoire d’Abel François Victorien Marchand mort à Verdun. Ce grand-oncle était le frère de ma grand-mère et de sa sœur née en 1919 et qui portait le prénom féminisé de ce frère, ce héros mort au combat…

J’aime ce proverbe qui fait références à nos racines : Pour savoir où l’on va, il faut comprendre d’où l’on vient…

Grâce à Internet, j’ai pu entamer des recherches et trouver la fiche militaire de mon grand-oncle qui non seulement n’avait pas été tué à Verdun mais reposait dans un cimetière militaire sous une tombe individuelle à Cerny en Laonnois, non loin du Chemin des Dames… Abel François Victorien Marchand est parti en avril 1915 rejoindre son régiment et a été fauché à vingt-ans lors de l’offensive Nivelle le 16 avril 1917.

En déroulant le fil de notre histoire familiale, je suis rentrée dans la grande Histoire et j’ai ressenti le besoin, et sous un prisme différent (l’écriture de nouvelles), de lui rendre hommage ainsi qu’à tous ces camarades…

Comment avez-vous travaillé en amont ? Vos recherches vous ont-elles poussé à inclure de nombreux déplacements, entretiens, visites ?

On ne peut écrire de façon mécanique sur ce sujet. L’empathie je l’ai ressenti très tôt lors qu’adolescente, je lisais un à un, sur les monuments aux morts, les noms des Morts pour la France, tombés au Champ d’Honneur J’imaginais l’attente et la souffrance de ces famille. La réponse au silence, ce fameux pli bleu porté par le maire ou son adjoint mettait un point fatal sur le i du mot fin. Avec l’attente, l’espoir était encore tenace …Comme l’écrit Maurice Duneton dans son roman vrai « Le Monument » : « (…) certaines familles se sont vidées de leur surgeons, au point qu’elles se sont éteintes dans l’aventure. Elles ont disparu sans laisser de trace… ».
Je n’ai pas de passion pour la guerre mais je suis intéressée par l’époque qui succède à ce que l’on nommait la Belle Époque… On entre dans le XXème siècle sous un déluge de feu et d’acier mais aussi qui verra les progrès de la médecine et de la chirurgie…

Je me suis documentée pour trouver le mot juste. On ne parlait pas en 1914 comme aujourd’hui même si l’argot des tranchées a perduré dans notre langage courant. Il était important que le lecteur soit dès les premières pages happés par ces destins et que de manière didactique il puisse être plongé dans le quotidien de l’arrière comme au front.

Dans mon travail d’écriture, ce qui m’importe est non seulement d’aborder la psychologie de mes personnages mais le décor dans lequel ils évoluent est primordial. Je suis avant tout lectrice, j’imagine que les détails sont tout aussi importants, il faut que la part d’imaginaire prenne le relais sur le pouvoir des mots. Ainsi, j’ai privilégié des lectures comme le Carnet de la Ménagère pour m’approprier le quotidien de cette mère de famille, qui en vient à piler des marrons d’Inde pour obtenir de la lessive. Les témoignages d’Henri Barbusse, de Roland Dorgelès mais aussi de Georges Duhamel, Paul Valéry, Léon Frapié m’ont beaucoup aidé. Quand j’évoque les soldats victimes de l’obusite, je me suis attachée à être au plus près de cette pathologie longuement controversée puisque ces derniers étaient considérés comme des simulateurs…J’ai en mémoire le très beau film de Gabriel Le Bomin, « Les fragments d’Antonin » et l’essai de Jean-Yves Le Naour « Les Soldats de la Honte » (NDLR : Un bel et magnifique livre !). Quant au cuirassier Louis Ferdinand Destouches plus connu sous le pseudonyme de Céline, il nous a offert avec « Voyage au bout de la nuit » un roman fort et même si il a longtemps écrit qu’il s’arrangeait avec ses souvenirs en trichant avec ce qu’il faut, le fantôme de Bardamu est omniprésent dans l’une de mes nouvelles…

Je ne suis pas historienne mais j’ai trop de respect pour le sujet et ce livre m’a demandé quatre années de travail. J’ai effectivement beaucoup lu mais j’ai eu aussi la chance de pouvoir écouter des cassettes mixées sur Cd avec des témoignages de Poilus, dont l’un très émouvant puisqu’il émanait d’un soldat ayant appartenu au même régiment et à la même compagnie que mon grand-oncle…

Si je dis souvent que j’ai lu jusqu’en avoir la nausée ce n’est rien par comparaison à ce que les soldats ont pu ressentir au plus profond d’eux-mêmes. Mais par respect pour Eux, il ne pouvait en être autrement…

Comment composez-vous vos romans ? Avez-vous un plan précis ?


"L’Horizon de Blanche" est mon premier roman ou même une grande nouvelle. Mes lectrices m’ont fait le gentil reproche qu’elles attendaient la suite, et qu’elle l’avait trouvé trop court ! Ce qui me fait plaisir c’est qu’elles se soient approprié l’histoire et les personnages donc c’est un pari réussi… J’ai une trame, une ambiance, une histoire certes mais j’ai presque envie de vous dire que tout cela parfois m’échappe…C’est eux, mes personnages qui parfois une autre direction que je leur ai proposée (NDLR : J'approuve !! Les miens sont pareils !!) ! En fait, ils n’en font qu’à leur tête et j’ai du mal à reprendre le contrôle ! J’avoue que c’est une fabuleuse aventure que ce travail d’écriture et qu’il ait réellement le moteur de ma vie. C’est mon oxygène au quotidien. Le format court des nouvelles est un format que j’affectionne.

Vous avez eu la chance de bénéficier d’une belle préface et de gagner des prix pour « Les dames du Chemin » qui est un recueil de nouvelles à la fois poignantes et denses. Pouvez-vous nous parler du travail sur ces histoires dans l’Histoire ?

C’est une amie qui m’a incité à envoyer mon manuscrit à Jean-Pierre Verney en décembre 2011. Je ne croyais pas que cela pouvait aboutir à quelque chose, mais j’ai l’audace des timides. En janvier 2012, Jean-Pierre Verney m’appelait pour me dire qu’il aimerait me rencontrer pour parler de mon manuscrit. Je l’ai rencontré et il m’a fait l’honneur de me présenter le Musée de la Grande Guerre de Meaux qui réunit l’ensemble de sa collection personnelle. Ensuite, nous avons parlé de mon travail d’écriture et de mes aspirations. Je m’entends encore lui demander une préface. Il a accepté immédiatement. Quand je l’ai lu, j’ai pleuré. J’ai pleuré parce qu’il avait vraiment compris le sens de mon travail. 

http://lesdamesduchemin.blogspot.fr/

Pouvez-vous nous présenter votre dernier roman, « La vie devant elles », qui rassemble quinze témoignages de femmes aussi émouvants que tragiques mais beaux ?

Ce sont des histoires de femmes Il y a Leïla, comédienne de cinéma qui a dû fuir la bêtise salafiste pour pouvoir exercer son métier ; Rachel survivante des camps d’extermination et Anna qui comprendra la violence de son père à la mort de sa mère... Seize prénoms, seize portraits de femmes que j’ai voulu sortir de l’ombre de l'anonymat pour défendre le droit de vivre, la quête du bonheur…Ces femmes peuvent être nos voisines, nos amies , des membres de notre famille. Seize nouvelles de 1895 à l’aube du 21ème siècle, une ronde où chaque femme danse sa vie et reste digne malgré les coups du sort.

Tous ces portraits de femmes (y compris dans « Les dames du Chemin » ou « L’horizon de Blanche ») vous portent-ils vers un certain féministe ?


J’aime cette citation de Rebbeca West « Je n'ai jamais été à même de savoir ce qu'est le féminisme ; je sais seulement que des gens m'appellent ainsi quand j'exprime des sentiments qui me différencient d'un paillasson ... ». Il y a aussi le mot sororité qui est l'expression de la solidarité entre femmes. Il s'apparente à une fraternité (NDLR : associations légales ou non dont les membres se considèrent comme frères généralement à la suite d'une initiation ou d'une intronisation dont les détails cérémoniels sont souvent secrets. Il existe de nombreuses fraternités de par le monde ; Très présentes dans les universités américaines par exemple) …

Avez-vous un projet de roman à venir ?

Je suis dans un nouveau travail d’écriture qui me conduit à rencontrer de nombreux correspondants passionnants et passionnés. C’est un nouveau challenge puisque je suis dans la rédaction d’une biographie. Je n’en dirai pas plus…

Outre l’écriture, avez-vous d’autres cordes à votre arc artistique ?

J’aime le chant choral que j’ai pratiqué durant quelques années. Je suis soprane.

En tant qu'auteur, comment Vous possédez un blog (http://lesdamesduchemin.blogspot.fr/), comment l’utilisez-vous ?

C’est une fenêtre ouverte sur mon travail d’écriture, une relation privilégiée avec mon lectorat.

Où peut-on trouver vos ouvrages sur la Toile ?


Sur le site de mon éditeur ou sur certains sites marchands en ligne mais on peut tout à fait commander mes livres auprès de son libraire préféré !

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J'ai grandement apprécié nos échanges et sa plume est délicate, légère mais empreinte de ce devoir de mémoire que je chéris, de sensibilité, d'affection envers ses personnages !

Si vous aimez l'Histoire, les beaux mots, les personnages fortes et une sensibilité à fleur de peau, n'hésitez pas !

Encore merci à Maryline, et retrouvez-la, aussi, lors de mon émission radiophonique de ce jour, à 11 heures sur Liberté FM !

Bonne lecture,

Monday, September 02, 2013

Mon interview sur Radio Liberté....et première critique




Dans le cadre de la promo limitée faite pour Liverpool Connexion, j’ai donc fait une halte à la Librairie « L’Arbre à Palabres » (Ribérac, Dordogne) avec mes deux libraires préférés (que je remercie encore pour leur accueil, le déjeuner, et nos conversations passionnantes, y compris les coïncidences généalogiques !) pour une journée de dédicaces et une autre à la station de Radio Liberté pour une interview de vingt minutes.

 Radio Liberté est une station qui diffuse 24/24h sur un rayon de 100 kms (Périgord Blanc et Vert, et Sud Charente), qui programme 18 heures de live.

Comptant sur mon cerveau (lent mais utile en cas de crise majeure) et un minimum de recul sur mes écrits (je dois être capable de défendre mes personnages !), je n’avais rien préparé (qui a dit « comme d’hab ! » ?).

Comme à mon habitude, j’ai encore énoncé un lapsus (je suis coutumière du fait) et j’ai bien ri en l’entendant.
L’entretien s’est bien déroulé avec l’aide de l’animateur. Nous avons évoqué ma monographie, l’ouvrage collectif sur Facebook et le dernier né. La question qui tue « Suis-je le personnage féminin ? ». Je ne précise pas principale, puisque la donzelle est unique en son genre.

Ma réponse (grosso modo) ? Non, je ne suis pas taillée pour ce genre d’aventure. Je me contenterai de les raconter ou les capturer sur une pellicule photo ! 

Suite à cette interview, il est à signaler que B (ma créatrice, pour ceux qui arriveraient en cours de route) s’est fendu d’un compliment et d’une attaque en règle dans la même phrase ; Le désormais célèbre « Tais-toi quand tu parles à la radio » fait partie de la deuxième partie de l’attaque (oui, c’est le double effet B).

La première ? Il paraît que je suis (je cite) « Aimable, souriante et drôle à la radio ; Tu ris ! ». Choses que, visiblement, B n’a pas l’habitude de me voir faire en règle générale, ai-je tenté (bêtement) ?

La réponse de B ? « Si, si, tu es aimable souriante et drôle, mais en privé, rarement en public où tu vires au glaçon ! ». Les parents sont toujours le premier réconfort, non ?

Ne mentionnons même pas mon papounet qui lui n’a rien dit du tout, mis à part un « Ouais, et alors ? ».

Oh, le compliment ? « C’est bien ». Le maximum autorisé dans ma famille.

Voici le podcast de mon interview sur Radio Liberté, histoire que vous soyez, vous aussi, libre de tout commentaire ! (pitié, soyez indulgents... pas de préparation, et le stress au plus haut ; le studio donne directement sur la rue principale... avec les badauds qui vous regardent...).





Comme évoqué lors cette émission de radio, et sur la suggestion de Pascal Gadeaud, l’animateur de « A La Une », je l’annonce ici : une page Facebook est née pour l’auteur que je suis et la promo de Liverpool Connexion (Qui a dit « Et les autres ! ». Meilleure Amie, l’Agent et Clémence, sortez de ce corps !).


En effet, ma page actuelle n’est accessible qu’à mes proches et amis non virtuels. 




1ère étagère, 1er à droite... oui, je sais... juste sous Irving !

Tuesday, August 28, 2012

Oh My God ! Je suis un auteur névrosé


Je dois déjà être particulièrement bien atteinte, car j’ai une tendance naturelle à me fâcher avec mes personnages et, après avoir lutté contre (ou avec, cela dépend) eux, les enfermer dans un tiroir, au chaud.

Pour la première névrose, je me dois de vous expliquer mon cheminement intérieur. Déjà, choisir le prénom d’un personnage me semble toujours énigmatique. J’ai une idée, puis une autre, et je choisis. En tout état de cause, ce dernier refuse le prénom au bout de quelques pages et m’oblige à revoir ma copie. Evidemment, s’appeler Germaine ou Samantha ne va pas produire le même effet, mais qui est le chef ? Lui ou moi ?

La réponse est effectivement : lui !

Ensuite, je me bats pour continuer le déroulement de l’histoire selon mon interprétation, ma vision et surtout ma projection de fin. Que pensez-vous qu’il arrive dans quatre-vingt pour cent des cas ? Le personnage principal (oui, je ne reçois pas d’ordre des seconds couteaux, je ne suis pas masochiste, non plus !) décide de n’en faire qu’à sa tête et, au choix, d’éliminer l’autre personnage essentiel, trahir, se vendre au plus offrant, se trucider ou, pire, être lâche.

A ce point, je sens à chaque fois la crise de nerfs arriver à grands pas et je me dis qu’au bout de deux ou trois cents pages, je ne mérite pas « tout ça ! ».

D’aucuns me diront que je n’ai qu’à m’imposer dans la relation (d’autres sont déjà en train de contacter le service psychiatrie le plus proche !) et de ne pas abandonner la partie. L’autre problème vient du fait que j’aime passionnément mes personnages principaux.

L’un d’entre eux est typiquement le genre de mecs qui me ferait partir sur un autre continent juste en susurrant un « Tu viens ? ». Quand j’ai imaginé le thème, le déroulé et les personnages, il était un type ordinaire, secondaire et qui mourrait en cours de route, mais il a survécu et il s’est imposé dans la conception de l’histoire, avant que mes petits stylos prennent le pouvoir sur mon cerveau (lent… Je sais, celle-là tout le monde la fait, mais cela m’amuse toujours !).

Il est arrivé à se glisser au sommet de la liste des récurrents et il a pris un pouvoir et un espace incroyables au point que j’en sois, un peu, tombée raide dingue à mi-chemin.

D’où ma névrose quand il a fallu lutter pour sa survie et son avenir. Dans un premier temps, je l’avais un peu épargné (oui, j’ai encore un pouvoir de décision) mais il a voulu se sacrifier ; Du coup, j’ai un peu râlé (Non mais, c’est moi le chef, merdus !) et il est resté, là, planté comme un idiot. Bref, il pouvait être reconnaissant, je l’avais sauvé du grand naufrage.

Cependant, il arrive que des personnages soient abjectes, immatures, mauvais, et lâches (toutes les qualités requises pour me plaire !) et que j’ai aucune envie de cohabiter avec eux. Malheureusement,comme je l’ai expliqué dans un autre bulletin, je peux vivre avec eux pendant des mois. Ils hantent mon esprit, occupent une partie de mon crâne  et s’entremêlent avec les autres au grand dam de la personne qui partage ma cuisine.

Car, mine de rien, cela prend de l’espace ce genre d’écriture… et ne parlons même pas de l’obsession musicale…

Tiens, oui, juste un mot sur ce chapitre. Certains auteurs ont besoin de silence, d’autres de musique sans paroles, et les derniers (dont je fais partie) peuvent tout écouter en écrivant. Mes obsessions musicales font que je suis péremptoire envers tout élément se rapportant à mon sujet (y compris la garde-robe que je dessine). Très souvent, un titre musical s’impose de lui-même en majeure partie parce qu’il influence ma vision et mon humeur. Je donnais la référence du morceau « I Bet You Look Good On The Dancefloor » d’Arctic Monkeys, parce que c’est récent.

Mais, par exemple, en ce moment (hormis les dernières chansons de blur, dont je suis une inconditionnelle depuis 1990, mais bon, passons !), je me focalise sur les chansons des années Trente. Un bonheur absolu en fait. J’ai besoin de ce vivier pour m’aérer et me plonger dans l’environnement d’un roman. Non pas que mon prochain roman est ancré dans ces années-là (quoiqu’il débute en 1937) mais les paroles cadrent parfaitement à l’idée que je me fais de l’ambiance et des personnages (le prochain qui bouge, je le liquide dès la quatrième page !). Je me dis que je suis partie pour minimum trois ou quatre mois à écouter en boucle, pendant mes horaires « auteur de romans non publiés », cette chanson ce qui relève de la torture mentale (volontaire, je vous rassure. Ce qui pose à nouveau la possibilité d’une névrose avancée !).

L’autre point évoqué était l’enfermement dans un tiroir. Et là, on touche du doigt le problème majeur. Depuis que j’écris, je n’ai pratiquement jamais voulu partager mes romans avec un public plus large que mon cercle de lecture restreint (quatre amis, mon papounet – qui râle à tous les coups, et quelques personnes de-ci de-là). Récemment, je me suis avancée vers une connaissance qui bosse dans le milieu de l’édition et je lui ai soumis mes romans (enfin deux d’entre eux… Ah, oui, pour information, j’en ai sept dans les tiroirs !). Mais mon Dieu, pourquoi ai-je fait cela ? Je m’en mords les doigts tous les jours. Non pas que j’ai peur que l’on me refuse ou que l’on me dise « C’est nul ! », mais j’ai principalement la trouille d’entendre un « Je prends, c’est bon ».

La peur de voir son travail lu par plus de dix personnes me bloque totalement. Serais-je encore capable de produire d’autres feuillets si j’étais publiée pour mes romans ? Et puis, ne sont-ils pas mes « enfants » ? En bonne mère louve, je refuse de voir étriller mes petits sur la place publique !

Alors, oui, cela relève indubitablement d’un traumatisme et il serait de bon ton de m’en soucier (à quarante deux ans, bientôt, cela va faire cher le traitement par rétroactivité !). Au Diable les angoisses et les regrets ! Ce qui est fait, est fait.
Je revendique juste le droit de pouvoir disposer encore un peu de mes personnages pour mon usage exclusif et de réserver mes œillades à mon personnage préféré sans avoir une quelconque concurrence avec une donzelle plus jolie (ce qui n’est pas difficile) que moi.


Sunday, July 08, 2012

Comment je suis devenue auteur


Je vais éviter l’habituel : « Je suis née auteur » (oui, auteur, pas auteurE… Il ne faudrait pas me chercher dans le camp de la féminisation des noms !).  Même si cela est un peu vrai…

Petit résumé familial (et attention, nous sommes des originaux !) : entourée de grands cousins et leurs petites copines, j’ai donc appris à lire, à écrire et à compter à trois ans. Je savais déjà mes tables de multiplication à cinq ans et j’écrivais couramment, sans problème majeur, à 6 ans. La littérature est une seconde nature chez nous avec un large et divers choix de livres à tous les étages et dans tous les meubles imaginables  (français, anglais, irlandais, russe, italien, hongrois). Des classiques, des nouveautés, des raretés et des tonnes de livres d’Histoire. Bref, tout ce qu’il faut pour occuper une petite fille lors des longues soirées d’hiver en Périgord (je rappelle qu’il fait très froid l’hiver dans ce joli bout de terre). J’avais donc pour occupation dès mon septième anniversaire d’écrire des petites histoires sur les animaux (coccinelles, escargots, entre autres) ou des petits poèmes (ma maîtresse de CM2 en avait gardés et me les a redonnés il y a quelques mois… Trop mignons !). Une des vieilles cousines de mon grand-père disait régulièrement : « Cette petite écrit ses mémoires ! ».



Bref, j’ai toujours su quoi faire lorsque j’avais dix minutes : écrire. Cela et prendre des photographies avec mon premier appareil photo.

A dix ans, je rédigeais des histoires courtes basées sur les films ou les dessins animés. Je les prolongeais en mettant ma patte et je trouvais cela absolument « génialissime » de les réinventer à l’infini.

Je suis évidemment passée par tous les stades : du génie à la nullité absolue, de l’envie à la fureur, de l’excitation d’une lecture à la peur bleue de décevoir. Puis, j’ai compris vers quatorze ans que je ne devais écrire que pour moi, pour m’extirper ces histoires de mon pauvre cerveau (qui a dit malade ?) sans penser à ceux qui les liraient. De toutes les façons, je ne les faisais lire qu’à mes grands-mères. Elles étaient de très bonnes critiques, et je n’avais pas d’appréhension devant elles.

A cette époque, j’ai décidé de créer mes propres histoires avec mes personnages, leurs émotions et leurs vies et j’ai découvert le fabuleux destin d’un auteur : se laisser porter par les personnages qui vous imposent petit à petit leurs visions et leurs envies. Oui, je vous assure, même si je peux être très disciplinée et/ou péremptoire dans mon écriture d’un roman (idée directrice, noms, prénoms, fonctions, bases familiales, contextes, habits, physionomies, etc.), j’ai été surprise de constater que ces derniers arrivaient à m’obliger de modifier mon déroulé.
Cela peut sembler étrange mais un personnage n’est pas une (réellement ?!) prolongation d’un auteur (rarement dans mon cas, sinon je serais schizophrène !) mais un être à part entière. Et, comme chaque individu, il fait des choix qui appliquent la théorie de « l’effet papillon »… sans tenir compte de mon avis (évidemment !).

Donc, j’ai continué à écrire des romans, des histoires courtes, des poèmes, des impressions ; J’ai disserté sur des sujets d’Histoire (mon cursus universitaire) et j’ai approfondi mon appétence pour les mots et les créations.
Etant amoureuse de mon village d’enfance (et berceau d’une infime partie de ma famille), j’ai, à la demande de ma grand-mère maternelle, décidé de rédiger une monographie et j’ai entrepris de long périple (p…… cinq ans) entre archives poussiéreuses (bonjour les éternuements et les boîtes de kleenex !), les livres anciens à dénicher et lire (et l’évanouissement devant le prix affiché !), les traductions latines (Celerius quam asparagi cocuntur !), les photographies à prendre, les entretiens des anciens, les poilus à dénombrer et à retrouver où qu’ils se trouvent (et qui sont devenus « mes hommes »), etc.

Le bonheur est arrivé un matin où, après deux longues semaines à envahir la maison familiale à tous les étages par mes brouillons, feuillets, archives et annexes, j’ai eu sous les yeux : mon livre.

Encore fallait-il trouver un éditeur ! J’ai eu de la chance puisqu’un éditeur régional avait passé ses vacances dans mon village et sa famille y avait possédé une maison. Coïncidence ou non, nous avions évoqué mon livre et il avait suivi mon cheminement grâce, notamment, à mes achats de ses publications.



Je vous passe sur la facilité avec laquelle j’ai été acceptée par le comité de lecture et le peu de relecture et correction(s) qu’il avait demandé, pour essayer de décrire le sentiment lors de la vision de « son » livre. J’ai encore du mal (quatre ans après) à me dire que cela émane bien de mon travail, de mon écriture, de moi, tout simplement.
C’est un sentiment à la fois d’excitation (c’est moi, c’est moi !), de peur (Oh, merdus, personne ne va aimer !), de fierté (je suis un génie !) et de regrets (ah, et si j’avais pu retrouver ce papier aux archives !). Je suis restée figée une heure à regarder la couverture et à me dire « nom d’un petit bonhomme ! ».

Mais cette monographie ne résume pas ma vie d’auteur. Ma réelle propension à l’écriture se trouve dans mes romans (enfermés dans mes tiroirs et lus par un cercle très restreint, pour l’instant ! Ne me demandez pas pourquoi, sinon, je vous ponds un bulletin sur « la névrose de l’auteur ! »), dans mes poèmes, dans mes photographies et dans mes bulletins sur mon blog.

J’ai entrepris un blog car j’ai un trop-plein de mots et écrire un roman demande de longues heures de concentration (pour ma part, c’est Wagner ou Liszt à fond à la caisse ou tout simplement une seule chanson en boucle pendant des mois – quand j’écris uniquement bien sûr… Je ne suis pas encore, totalement, névrosée ! Par exemple, j’ai écouté « I bet you look good on the dancefloor » de Arctic Monkeys pendant quatre semaines, jours et presque nuits, pour mon avant dernier roman ! C’est dire le traumatisme qui me guette !), du temps (et croyez-moi, c’est ce qu’il manque le plus dans nos vies quotidiennes désormais régies par la technologie), et de l’énergie (thé sur thé, café sur café, vache qui rit® sur vache qui rit®).

Je suis heureuse avec mes mots, mes stylos (oui, j’écris encore au stylo quand je rédige un roman ; l’ordinateur étant réservé aux bulletins, articles et chroniques musicales), mon cahier, mes feuilles, mes chansons et mes idées.

Je suis un auteur épanoui, même modeste, même inconnu (enfin uniquement connu dans mon coin du Périgord), je profite au maximum de cette chance pour participer Salon du Livre (à Paris et ailleurs), répondre aux demandes de renseignements sur l’Histoire de mon canton, sur les recherches que j’effectue encore sur mon village et son Histoire.
Je suis juste une amoureuse des mots et de ce sentiment de laisser une petite trace de moi quelque part dans le cœur et l’esprit d’autres personnes (fussent-elles dix !).

Alors, si j’ai un conseil… N’hésitez pas à écrire. Même si cela est insipide, insignifiant ou même mal écrit. Vous le faites avant tout pour vous-même, pas pour être célèbre et célébré, ou alors, ce n’est pas vraiment vital pour vous. Et cela serait bien dommage.

Le blog d'une ItemLiz Girl

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