Sunday, 23 November 2025

La compagnie de Robert Littell - retour de lecture


17 au 23/11 : lire un auteur populaire (primé, encensé)


Résumé :

Dans ce redoutable thriller politique, Robert Littell restitue un demi-siècle de notre histoire. Entre fiction et réalité, personnages fictifs et figures historiques (Kennedy, Eltsine, mais aussi Ben Laden), il dévoile les mécanismes et les dérapages de l’une des organisations les plus tristement célèbres au monde, la CIA.


Le contexte : 

Ce livre traîne dans mon carnet (et se retrouve reporter à chaque fois) depuis novembre 2004 ! 20 ans plus tard, je replonge dans la plume de Robert Littell (oui, le père de … même si Robert est largement plus connu que son fiston). 

Il l’avait noté pour ce côté thriller politique et les arcanes pas reluisantes de la CIA.

En sus, il rentre dans The Black November (roman thriller).


Mon avis :

Attention pavasse… 1220 pages en version poche !


Voici un roman qui est écrit comme si c’était un rapport officiel. Robert Littell étale son pavé sur une quarantaine d’années, en pleine guerre froide… jusqu’à la fin de l’URSS.


Grâce à l’intelligence de Littell, certains évènements sont mis en exergue et agissent comme une piqûre de rappel. Dans cette gigantesque partie d’échec et de poker menteur qu’a été la guerre froide, on assiste à la mise en place de tactique de part et d’autre, allant même jusqu’à retrouver la réponse à une attaque, non frontale, des années plus tard.


Ce roman est un roman d’espionnage, dense, haletant et qui infiltre le lecteur sur tous les terrains… dans toutes les strates de cette toile d’araignée mondiale (bien avant le Web !). On assiste au défilé des taupes, transfuges, faux transfuges, à ceux qui jouent triple jeu, aux filatures, aux rapports, aux décisions présidentielles, aux soupçons, aux manipulations internes, etc.


Tout au long du roman, on suit un groupe de nouvelles recrues de la CIA, et de leurs descendances pour certains… En effet, CIA un jour, CIA toujours comme diraient les membres de l’ex-KGB (c’est pile la période !).

On est prêt à sacrifier tout pion, y compris dans son entourage pour gagner cette guerre feutrée et où l’anticipation est la clé de voûte. 


De secret en manipulation, d’élimination à une opération rondement menée, d’un échec cuisant à une opération extérieure qui mènera au pire régime, la CIA est là, dans l’ombre avec son directeur tout puissant (Hoover pour les intimes) … 


Le côté KGB n’est pas oublié, soit, même s’ils semblent plus caricaturaux lors de certaines scènes… pourtant, dans un duo à mort, il faut que l’adversaire soit très bon pour jouer, non ? Et à ce petit jeu (notamment les infiltrés), les soviétiques n’avaient rien à envier à qui que ce soit !


La façon dont s’est écrit peut faire penser à la réalité… sauf que c’est un roman est que, comme dans l’espionnage, on ne sait jamais si nous sommes dans la réalité ou une fiction pure… Qu’est-ce qui relève de la fiction ? 


J’ai beaucoup aimé me plonger dans ce monde de faux-semblants même si, par moments, j’ai grandement pensé que la partie de poker menteur était toujours en cours, de manière différente, avec des enjeux moins manichéens mais diablement plus angoissants !

No comments:

Post a Comment

N'hésitez pas... tous les auteurs aiment les commentaires....

Le blog d'une ItemLiz Girl

Newsletters !

Les Archives