`Résumé :
Zobain est marié, depuis quatre ans. Il aime sa femme, sa femme l’aime. Ils sont jeunes, pleins d’espérances, unis par un même goût pour la beauté, pour l’art, la littérature. Zobain est marié, depuis quatre ans, et la belle histoire dérape. Sa femme s’étiole, perd l’appétit, le médecin s’en mêle. Du repos, beaucoup de repos. On parle de maladie, de dépression, d’établissements spécialisés. Défilé de blouses blanches. Zobain est marié, depuis quatre ans, et sa femme est toujours vierge…
Le contexte
Quand j’étais adolescente, un de mes oncles me disait qu’il fallait lire ce livre, « une fois dans sa vie afin de ne pas louper sa vie littéraire » !
Après près de 35 ans d’attente, je me suis souvenue de cette phrase en lisant un vieux carnet de lecture… J’avais noté « tonton veut que tu lises ce livre » … j’avais découpé la couverture et l’avait collée dans le carnet… J’ai retrouvé ce livre, je l’ai embarqué… et le voici enfin lu.
Aurais-je loupé ma vie littéraire s’il n’avait jamais été lu ?
Mon avis :
Mon vieil oncle avait raison !!! Dès les premières lignes, j’ai été happée, subjuguée…
Ce roman épistolaire est un constat… un constat sur un mariage, un divorce somme tout assez classique mais qui revient sur un malaise, un homme, une femme qui s’aiment mais qui le vivent mal, de façon sublimé ou stupide.
Au fil des lettres entre Zobain qui semble écrire à un ami imaginaire, on découvre leur histoire, leur amour, leur mariage, les accros, les blocages et les regrets qui rongent la jeune femme d’un côté et abasourdissent le jeune marié.
Il faut dire que Zobain n’a jamais consommé son mariage, principalement parce qu’il ne voulait pas brusquer sa jeune femme qu’il pensait, à tort, prude, gracile et fragile.
De cette situation naît une soudaine affliction de son épouse qui va les séparer physiquement et moralement un peu plus.
Leur bonheur sans nuage ne se remettra jamais de cet état de fait car la consommation post-maladie va s’avérer abrupte et ne fera qu’empirer la situation précaire de ce couple de trentenaires.
Dans une postface, on nous explique que l’histoire de Zobain n’est d’autre que celle de Raymond Guérin et sa première femme… leurs échanges (partiellement publiés) expriment le regret, l’amour, ce côté romanesque, cet idéal, cette sensibilité de Guérin…
J’ai lu ce roman en apnée, le cœur stressé, avec un sentiment de gâchis mais au sein d’une histoire folle, désabusée.
Pour la petite histoire, Raymond Guérin va rencontrer une certaine Sonia Benjacob qu’il épousera et protégera lors de l’occupation nazie… lui qui sera interné dans un camp de prisonniers allemand (il faut lire Représailles à ce sujet !) …
Quand le destin joue des tours et des détours !



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