Résumé :
Le contexte
Rien que le titre, les périodes et la chute du résumé m’ont poussé à le noter dans mon carnet et là, l’opportunité a fait que je l’ai revu cet été sur un étal de brocante… l’occasion faisant le larron …
Mon avis :
Le narrateur nous livre sa vie… ses complexes, sa volonté d’ascension sociale, ses erreurs, ses petites manœuvres, sa fascination pour certaines femmes, sa petitesse de taille, ses galères, ses rencontres fortuites, son arrivisme et sa trajectoire absolument folle.
Ce gamin tchèque traverse les années 20 aux années 60 en grimpant les échelons jusqu’à la chute finale. De groom à jeune marié et riche, il va connaître les époques, les évolutions et l’Histoire du monde…
Ce roman est un long monologue, débordant d’imagination, de burlesque, de folie, et prend des tournants déjantés par moments.
Bohumil Hrabal montre, en filigrane, l’Histoire de son pays, la Tchécoslovaquie, dans les années folle, la montée du nazisme, l’invasion, la guerre, le communisme… cela se passe à Prague, dans des hôtels de luxe, dans un bordel, puis dans un endroit isolé où le gamin, devenu homme, se retrouve à part, écarté, comme tout au long de sa vie.
Au fil des pages, on découvre que ce petit gamin est un beau salaud, mais qu’il a une faiblesse flamboyance pour les animaux… il adore les femmes, les femmes légères, les beaux costumes, l’argent, la notabilité, et la bonne bouffe. Il sait flatter, se servir de ses complexes pour tromper, obtenir et récupérer la gloire, le sommet et oublier son statut de sans grade.
Hormis son amour pour les animaux, on ne s’attache pas à lui mais à sa trajectoire, à sa vanité, à ses failles, à son humanité et sa drôlerie touchante.
J’ai beaucoup aimé la folie de ce monologue et son exil esseulé où sa seule réflexion est la mort… en général… ainsi que sa traversée des époques, des régimes, des opportunités, sans jamais se départir de sa volonté d’ascension, de gravir… de compenser les centimètres qui lui manquent…
Incroyable roman fou, déraisonnable et d’une plume agréable et fine… une belle découverte !
Pour finir, une digression cinématographique… Quand on lit ce roman, on pense immédiatement au Grand Hotel Budapest, à la folie de Wes Anderson… On imagine bien ce qu’il pourrait faire de ce récit fou, de ce personnage haut en couleur mais détestable par moment…
Pour info, Moi qui ai servi le roi d’Angleterre a été adapté en 1971 par le réalisateur tchèque Jiří Menzel qui a vu un de ses films (Mon cher petit village) nommé aux Oscars en 1986.
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