Saturday, 18 October 2025

Le dernier de peloton de Ludovic Purson - retour de lecture

 


Résumé :

1914.
Joseph Mansuy Purson, jeune paysan meusien, cuirassier de cavalerie, part pour la guerre comme tant d'autres, le cœur serré, le regard tourné vers ses proches, sa ferme, sa terre. Il ne rêve ni de gloire, ni de médaille. Juste de revenir.
Mais l'enfer des tranchées, la boue, le froid, la peur, l'absurdité des ordres et la fraternité des hommes changent à jamais ceux qui y survivent. Entre les feux croisés et le silence de l'après, Joseph avance, un pas après l'autre, porté par la mémoire des siens et la volonté de tenir.
Un siècle plus tard, son arrière-petit-fils découvre une boîte en fer oubliée au fond d'un placard. Un carnet militaire, une médaille, un chapelet, une photo... et une question qui le tenaille : 
Qui était vraiment Joseph ?



Le contexte

J’ai vu passer ce roman sur un des deux groupes de lecture sur Facebook dont je suis membre (je pense que c’est IlEstBienCeLivre mais je n’en suis pas sûre à 100 %).

Je pense que vous connaissez mon appétence pour la Première Guerre mondiale et notamment mon admiration pour les poilus (cf. Louis Geandreau et mon travail sur sa vie !) … alors j’ai été plus qu’intrigué par ce jeune meusien (terre meurtrie s’il en est !) en pleine tourmente… Et puis c’est un autoédité, comme moi, autant le mettre en lumière… Si, bien sûr, le livre le vaut bien !


Mon avis :


Ludovic Purson retrace à partir de souvenirs trouvés dans une boîte métallique de son arrière-grand-père Joseph Mansuy Purson. 


Ce jeune meusien est agriculteur, fermier et a repris la ferme à la mort de son père quand il était encore un jeune garçon. Sa mère Elina, ses soeurs sont son univers. Un univers de travail, de soins aux animaux (notamment son amour pour les chevaux), l’amour de la terre, le labeur sans se plaindre, sa vie monotone mais rythmée par les saisons, le temps, le devoir.


Pourtant Joseph Mansuy Purson est instruit ; il sait lire, écrire, compter mais son destin est scellé quand il devient le seul homme à la ferme.


Ludovic Purson divise son très court roman sur son aïeul par période… de son adolescence à ses premières classes jusqu’à son retour après la Grande Guerre. Au milieu, les dates marquantes de son unité, en tant que cuirassier. 


Il raconte le côté taiseux, l’endurance de ce jeune homme qui s’accroche à son cheval au milieu du chaos, de la peur, de la mort, des cris, des bombes et des ordres délirants des officiers souvent dépassés par les contre-ordres de l’état-major.


Tout au long de ces évènements, il dépeint un homme simple, qui fait son devoir de soldat, qui n’aspire qu’à revenir à la ferme, à vivre, à prendre soin de ses animaux, de sa mère, de ses soeurs et peut-être savoir qui est Blanche, cette jeune femme arrivée à la ferme pour éviter les lignes de front.


C’est un joli hommage d’un arrière-petit-fils à son « grandpapa » qui m’a rappelé le destin de mon Louis Geandreau… j’ai aimé aussi qu’il cite et explique la courte vie des 17 autres hommes de la commune qui ont perdu la vie dans cette boucherie.


L’écriture est simple, une mise en page claire, quelques petites corrections à faire mais cela est facile à lire et touchant par moments.


L’introduction, faussement écrite par Maurice Genevoix (expliquée dans une note de page par l’auteur), lance l’histoire même si j’ai souri jaune un bref instant. Je n’aime pas prêter des mots à des auteurs connus et reconnus notamment sur cette Grande Guerre mais je comprends la volonté de l’arrière-petit-fils… Peu de poilus ont pu se vanter d’avoir une vraie préface d’un auteur illustre (comme c’est le cas pour Louis Geandreau et la plume sublime et amicale d’Edmond Rostand).


Si vous aimez rendre hommage à un homme ordinaire qui a été honoré pour acte de courage, il est toujours utile de lire une vie… en l’occurrence, celle de Joseph Mansuy Purson.




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