Résumé :
Armurier de talent, Sept-Épées rêve de devenir patron et de s’installer à la ville haute, chez les bourgeois. Mais pour satisfaire cette ambition, il lui faudrait sacrifier son amour pour la belle Tonine...
Le contexte
Idem, j’avais adoré cette histoire en tant que jeune adulte.
Vais-je encore l’aimer ?
Mon avis :
La ville noire nous plonge dans le milieu ouvrier, loin des romans champêtres actuels, et George Sand étudie (quelque fois avec distance et un peu côté bêtes de foire) cette ville de Thiers (Puy-de-Dôme) à travers l’itinéraire de Sept-Epées et Tonine.
Lui est un ouvrier mais qui aspire à une promotion sociale malgré l’amour qu’il porte à Tonine. En effet, armurier de talent, Sept-Épées rêve de devenir patron et de s’installer à la ville haute, chez les bourgeois. Mais pour satisfaire cette ambition, il lui faudrait sacrifier son amour pour la belle Tonine...
Elle est pauvre, intelligente mais qui lutte contre ce garçon qui oublie, pour elle, l’essentiel : être heureux.
Entre mensonges, quêtes laborieuses, confiance et travail, leurs destins vont et viennent, s’éloignent mais l’attachement est sincère et immuable de part et d’autre.
La fin heureuse apporte un éclat de lumière à la noirceur du roman qui montrent aussi le fatalisme, la fin des ambitions, des amours ratées, la misère, l’alcoolisme, l’avenir déprimant des femmes, et du lieu aussi…
George Sand montre la vie de cette classe méprisée, de leurs luttes, de leurs espoirs (déçus souvent) mais évoque surtout la noble âme de certains qui méritent mieux qu’une case où ils sont enfermés, contrairement à la ville haute où habitent les bourgeois enrichis et méprisants.
Çà et là, elle évoque les prémices des idées sociales, politiques et de l’éducation (principalement des femmes !).
Alors, oui, je l’ai encore beaucoup aimé !
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