Sunday, September 29, 2024

Julia de Sandra Newman - retour de lecture

 


Résumé :

Londres, chef-lieu de l’Espace1 aérien 1, la ville la plus peuplée d’Océanie – perpétuellement en guerre – vit sous le joug d’un régime ultra autoritaire dirigé par Big Brother. Nous sommes dans le mythique 1984 de Georges Orwell. Mais la principale protagoniste est Julia.

Julia Worthing est mécanicienne au département Fictions du ministère de la Vérité. Elle est une citoyenne modèle. Elle ne croit en rien et ne s’intéresse pas à la politique. Elle enfreint les règles, mais collabore avec le régime chaque fois qu’il le faut. Membre assidue des Jeunesses anti-sexe, elle cache ses liaisons amoureuses et s’accroche à son droit au plaisir. Elle est très douée pour survivre sous la surveillance constante des télécrans et de la police de la Pensée.

Mais Winston Smith, un travailleur du Parti extérieur, l’intrigue. Lorsqu’un jour, sans vraiment réfléchir, elle lui tend un mot – un geste quasi suicidaire –, elle perd le contrôle de cette vie qu’elle s’est employée à maîtriser au mieux.

Soixante-quinze ans après George Orwell, Sandra Newman nous propose d’entrer à nouveau dans l’univers mythique de Big Brother en nous démontrant que la vie des femmes dans cet État totalitaire diffère fondamentalement de celle des hommes. Julia s’impose comme un texte féministe, à la fois fidèle à l’original et radicalement différent. Et nous rappelle que la mise en garde d’Orwell est plus que jamais d’actualité.


Mon avis :

En premier lieu, je recommande d’avoir lu 1984 de George Orwell avant d’attaquer ce Julia (1984)…. 


Si vous ne l’avez pas encore lu, l’argument est de vous dire qu’il fait réfléchir sur la pertinence de comprendre le passé, l’Histoire, la confiance, la vérité, la pensée par soi-même (anti-effet mouton), et leurs importances dans nos sociétés actuelles… et surtout pour savoir qui est Julia !!


Si vous l’avez lu, il est évident que vous allez replonger dans l’univers orwellien avec bonheur, et que, parfois, vous aurez cette impression de déjà-vu.

Dès les premières pages, j’ai été happée par l’écriture de Sandra Newman, par sa redécouverte et son exploitation de l’univers totalitaire de Big Brother de la perspective de Julia, même si, de temps en temps, elle restreint certains aspects liés à la condition des femmes… pour accentuer certains passages dans le cru (violence, atrocités, sexe, etc.).


Julia est cette jeune femme qui ment au Parti, qui va vivre une histoire d’amour avec Winston, en se cachant de Big Brother… 


Sandra Newman suit Julia… et on découvre 1984 vu par Julia… cette impertinente et libre Julia… et surtout cette partie féminine peu présente dans l’original.


Elle refuse tout, le système, la dictature de la pensée, l’obligation pour tout, y compris pour s’aimer ou juste avoir une liaison… 


Julia est à l’opposé de Winston, elle ne ressent pas l’oppression car elle en joue, tout le temps. Mécanicienne au sein du Département de la Fiction, elle vit sa vie et mène sa barque comme elle entend, en détournant chaque obligation malsaine de Big Brother et de l’univers despotique.


Le seul écueil serait de trop s’attacher au 1984 d’Orwell au risque de passer à côté de cette relecture féminine (et féministe, c’est un fait !) et d’avoir un œil neuf sur les dénonciations sur les régimes autoritaires, concentrationnaires et les dictatures en tout genre.


Le plus est aussi de montrer aux lecteurs que découvrir l’Histoire sous un angle nouveau, avec des faits avérés, en croisant les faits, est le meilleure moyen de se faire une opinion, d’avoir un cerveau qui fonctionne et de ne pas se laisser influencer par une pensée unique… 


Bref, je ne peux pas en dire plus car cela gâcherait la découverte de la Julia avec son caractère, sa façon de contrer le régime et ses expériences nombreuses et dangereuses.


Le mieux, lisez 1984 et dans la foulée Julia… 

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