Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand - RELECTURE - groupe authéâtreen2024

 

Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand

RE-RE-RE-LECTURE …. – dans le cadre du challenge #authéâtreen2024 

Résumé :

Cyrano est un mousquetaire intrépide, appartenant à la compagnie des Cadets de Gascogne.

Il est amoureux de sa cousine Roxane mais n'ose pas se déclarer... Car elle est belle et il est laid, affligé d'un énorme nez.

Par amour pour elle, désespéré, il accepte de protéger son rival Christian et va même jusqu'à l'aider à séduire Roxane.

Mon avis :

Que dire ? Les mots de Rostand, ce côté grandeur et mélancolie de Cyrano… les tirades (et pas que celle du nez, pitié ! il y a des moments tellement plus beaux que celle-ci !), l’histoire, les lieux, les retournements… 

L’évolution des personnages saute aux yeux encore plus en vieillissant… J’avais détesté Roxane d’être si frivole et même la fin ne m’a pas fait passer ce sentiment… là, aussi… mais un peu plus bienveillant envers cette gamine gâtée qui ne voit pas plus loin que le bout de son (joli) nez.

Le reste est de l’histoire pure… l’amour caché, l’amour frivole, les manigances, les tergiversations, les rencontres, les lettres écrites pour un autre mais avec ses sentiments détournés, la guerre, la peur, les remords, les regrets, la révélation d’une tromperie, et cette fin, ce panache ! 

Mon Dieu que Rostand savait manier les mots, les émotions, les didascalies, les soubresauts de l’âme… on finit le cœur serré mais serein… malgré que Cyrano nous apparaît comme un vieil oncle qui n’’aurait jamais refait sa vie en perdant son amour non consommé… n’est-ce pas là la beauté de ce texte ,… l’amour est beau, tourbillonnant, fluide, passionné, tant qu’il n’est pas usé par le quotidien, les non-dits, les secrets enfouis ou tout simplement le temps…

Je me suis rappelée pourquoi j’aimais tant les Rostand pour leurs plumes, et pourquoi Louis Geandreau avait tant d’admiration pour son ami et modèle qu’était Edmond Rostand… l’homme qui avait tant de mélancolie et de doutes qu’il était proche de ses admirateurs, du public, et loin des critiques souhaitant toujours, trop, la perfection.