L’Archiviste d’Alexandra Koszelyk
Résumé :
Mon avis :
Ayant beaucoup aimé les 3 autres romans d’Alexandra Koszelyk (dont un coup de cœur pour A crier dans les ruines), j’avais très envie de lire L’Archiviste, bien ancré dans la réalité actuelle. L’écrivaine a expliqué sa fulgurance d’écriture suite à l’envahissement de son pays culturel par la Russie en février 2022. Il y avait une urgence viscérale pour elle et cela se sent.
On suit le parcours de K (clin d’œil à Kafka, je suppose), l’archiviste la nuit, garde-malade le jour.
Quand son pays subit une invasion, elle doit, à tout prix, protégé sa culture, les livres, l’art en général ; et lorsque surgit un homme mystérieux du camp d’en face qui lui propose un marché, elle doit choisir la résistance intelligente sans prendre de risques pour mettre en danger sa famille, l’art et sa vie.
Dès les premières phrases, nous sommes dans l’univers d’Alexandra Koszelyk, son écriture poétique et cultivée.
Le thème très intéressant, pour une passionnée d’Histoire comme moi qui prêche depuis des décennies pour la conservation du patrimoine, de la mémoire vive, les arts oraux ou écrits, la transmission, et la non-modification du passé (mais plutôt l’explication pointue pour relier le passé au présent, puis le futur), était un plus immédiat dès la lecture du résumé.
Cette thématique est très atemporelle, en fait. C’est une réalité pour chaque pays qui a connu une invasion, une guerre sur son territoire.
Que doit-on sauver ? conserver ? laisser s’échapper ?
Comment résister sans mettre en danger sa vie, sa famille, son patrimoine, sa culture et sa vision du monde ?
A travers les propos, actions des protagonistes, on entre dans un cheminement de pensée… et aussi d’appel au secours… Les autres pays, quels qu’ils soient, ne doivent-ils pas se mettre en danger pour sauver une autre culture ?
On sent, à travers les mots de l’auteure, cette urgence de dénoncer, de remuer les consciences, de partager des artistes ukrainiens, la richesse d’une Histoire, et cela en fait un livre fort.
Petit à petit, le fantastique poétique prend le dessus et c’est charmant fait.
Pourtant, j’ai décroché deux ou trois fois surtout à cause de K.
Néanmoins, c’est un roman à lire, à « écouter » pour entendre le cri d’un peuple.
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