Livre en autoédition
Le résumé de l’éditeur :
Marthe vient d'avoir cinquante ans et sa vie a pris un virage qu'elle n'a pas décidé. Elle éprouve le syndrome de la page blanche devant son avenir qu'il lui faut écrire seule. Sera-t-elle capable de transformer sa liberté subie en conquête ? Continuera-t-elle d'écouter ses voix intérieures qui lui conseillent les mêmes recettes que par le passé ou bien pourra-t-elle accueillir les messages décapants d'un homme qui la réveille de son sommeil ou ceux de sa voisine bienveillante et indépendante ? Les laissera-t-elle agir comme des outils de sa transformation ?
Le contexte de lecture :
Oui, encore une Indé… mais que voulez-vous ! L’autoédition cache des pépites çà et là… Alors Sylvie et moi n’avions pas réellement de tables ou interviewes ensemble mais rapidement nous nous sommes découverts des points en commun (ou collectif !)…
J’avais envie de lire son roman NYPC après la présentation qu’elle en a fait lors d’une table ronde…
Après quelques péripéties (pas merci à mes amis de La Poste qui ont retenu en otage Marthe et ses copines !), j’ai pu le lire (merci à Sylvie pour l’aide digitale)…
Le corps du roman :
L’auteure vous présente Marthe, qui vient d’avoir cinquante ans. Son monde est parfait jusqu’à ce qu’elle apprenne subitement que son mari la trompe et qu’il la quitte pour refaire sa vie avec une autre femme… du même âge qu’elle. Le choc, donc !
Marthe subit alors tous les contrecoups d’une rupture, brutale, et s’engage sur le chemin des divorcés…. Faire son deuil d’une relation, affronter le regard des autres (qui, forcément, ont un mot à dire !), les démarches administratives et judiciaires d’un divorce…
Parallèlement, Marthe se remet en question… car elle a toujours donné la priorité à son foyer, son mari, ses enfants, quitte à s’oublier ici ou là.
Elle doit se reconstruire, se remettre en selle(s), trouver un travail et prendre conscience, entre autres, de son âge et des handicaps dans cette société qui vous classe dans les pré-seniors à 45 ans ! Pourtant, elle a de la chance, elle a des amies…
Bon, elles ne sont pas toutes de très bons conseils… et se fait un copain (hiii) en la personne d’un charmant voisin (bon, ça pique un peu les yeux côté vestimentaire, notamment).
L’auteure développe doucement et sûrement, avec un rythme et une écriture soutenus les hauts et bas de l’héroïne et de ses copines ; le choix des prénoms est hautement imagé et avec une signification.
Et puis, quelqu’un a dit : « Marthe, tu te soucies et tu te donnes du mal mais c’est Marie qui a trouvé la meilleure chose à faire : m’écouter (1) »…
Et quelqu’un a écouté Marthe ?
L’auteure n’hésite pas, en sus, à mettre un coup de pied dans la fourmilière sociétale…
Et, donc, Lisa ?
Sacrée Marthe, serait-on tenté de dire !
C’est qu’elle est mordante, la bestiole… et même affublée par des conseils plus ou moins judicieux, elle n’en garde pas moins son humour pince-sans-rire (et sa morgue ?), et son esprit.
Sylvie Etient possède une plume vive, tonique et qui sait maintenir un tempo volontairement incisif pour tenir le lecteur en haleine. Elle enchaîne les situations entre Marthe, son ex-salaud de mari, ses copines, nouvelles et anciennes, les avocats (qui en prennent pour le grade), le voisin du dessus, l’ascenseur et les courses avec ou sans caddie.
Bien sûr, ses amies sont là, même si l’une d’entre elles est assez insupportable (Colombe, si tu passes par là…) ; pourtant, Marthe a du caractère et sent qu’elle ne peut pas en rester là… Elle a perdu une partie de sa vie, mais l’a-t-elle perdue ou s’est-elle résignée ?
Parce que son ex-mari même s’il semble être réellement un idiot de ne pas avoir vu au-delà de son épouse dévouée, a joué le lâche et a profité de la décision de son ex-épouse de devenir une femme au foyer, parfaite… « C’est pas ma faute à moi… » Pourrait-il chantonner !
Pourtant, Marthe a un plus… caché au fil des pages, elle est jalouse et haineuse autant que désemparée, meurtrie, un brin hystérique parfois…
Bien sûr, le fait qu’elle ait quasiment le même âge que moi, a fait que j’ai eu une bienveillance envers les épreuves que traversent Marthe. Car oui, la vie est difficile mais elle offre, souvent, une seconde chance (voire une troisième mais il ne faudrait pas pousser trop Marthe dans les orties !).
Derrière cette histoire de « jeune divorcée », il y a une certaine idée de la vision de la femme à la moitié de sa vie (si on a signé pour un contrat de cent ans !), d’un bilan, du poids sur les femmes d’être de parfaites femme, épouse, mère, amante, amie, etc. et, quelque fois, c’est trop lourd à porter…
Sylvie Etient fait passer des messages aux femmes (et pas seulement les quinquagénaires) et ouvre les discussions…
La vie commence à 50 ans, non ?
***
Titre NYPC(not your prince charming)
Autoédition
Parution : 22 novembre 2019
ISBN : 979-1026243434
Nombres de pages : 194
Prix (à la sortie) : 12,90€uros
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