« La Fabrique des Salauds » de Chris Kraus – Editions Belfond - fini (à la maison) Cette saga historique et familiale se développe sur 880 pages avec fluidité et addiction.
Il faut, surtout, dès à présent, indiquer que si vous n’êtes pas intéressé(e) par l’Histoire, la Seconde Guerre mondiale, le IIIe Reich, l’espionnage, le double jeu, il vaut mieux passer votre chemin.
Mon ressenti est excellent sur ce roman.
Je sais qu'il va être comparé aux Bienveillantes (et cela sera un tort !) car c'est une saga/fresque familiale autant qu'historique avec des personnages qui naviguent en eaux troubles (et troublés) à la fois salaud et victime.
Attention cela ne conviendra pas aux personnages ayant une aversion sur cette période de l'Histoire, sur les exactions... ou tout simplement sans appétence pour l’Histoire pure.
Les 2 frères et leur sœur adoptive traversent le XXe siècle avec tous les événements récents connus et nous entraînent à leurs suites. On parle de loyauté, d'opportunisme, de mal, de bien, d'amour ; c'est sans complaisance, cynique, à la fois justifiable et injustifié, immoral mais moral...
C'est fluide, vif, décomplexé, lyrique, romanesque, cru, dérangeant mais séduisant, ciselé, délicat, avec des pointes d'humour, et de la folie dans le malheur.
Koja, même vieux, est une sorte de serpent à sang tiède avec un instinct de survie incroyable qui en fait un salaud mais aussi un homme complexe ayant survécu aux grandes périodes du XXe y compris aux arcanes peu reluisantes de la reconfiguration après 1945.
Ce livre montre, à travers, ces histoires d'amour (oui, oui, ces... qui n'ont rien de choquantes, en définitive, pour moi !) qu'un salaud ordinaire peut être plus dangereux d'un lâche...
Honnêtement, je n'ai pas vu le temps passé au fil de ce joli pavé et je le recommande.
Je préviens juste que, pour ma part, il ne faut pas partir avec une appréhension de lecture (mais avec le cœur bien accroché si un rien vous choque) et ne pas le comparer à celui de Littell, même si il parle, à certains moments, des mêmes événements.
J'ai aussi pensé au côté saga familiale tordue de Garcia Marquez en le lisant.
« Civilizations » de Laurent Binet – Grasset – en cours (bus)
J’ai donc fini le dernier Laurent Binet chez Grasset
Le fait de retourner l'Histoire est toujours intéressant et le fait que Laurent Binet considère que les Indiens ont le dernier mot ... enivrant...Colomb défait et mort captif, la guerre de pouvoir entre les natifs découverts pousse l'empereur Inca Atahualpa à traverser l'océan et à bouleverser notre destin.
Il nous offre la possibilité de revoir notre Histoire, et pointe, tout au long du roman le fait que la religion a faussé la donne et qu'elle est à l'origine de tous les massacres et exactions faits depuis leurs avènements.
Il y a des passages savoureux entre personnages historiques et le journal de bord de Colomb est vraiment surprenant et touchant.
Pourtant, la guéguerre entre natifs sur le nouveau continent découvert, est un peu longuet... l'arrivée sur la terre ibérique change le roman et tout s'accélère. L'effet papillon est parfaitement bien démontré... J'ai beaucoup aimé le passage à Tolède notamment... mais le début est un peu laborieux, surtout pour ceux allergiques à l'Histoire.
Au final les quatre parties sont assez inégales pour moi... et cette uchronie m'a capté par moments, et ennuyé à d'autres.
J'ai apprécié, néanmoins, ma lecture même si ce n'est pas ce à quoi je m'attendais sur le sujet...
« La politique est un sport de combat » de Gaspard Gantzer – Fayard
Après lecture de ce récit (370 pages de son journal) on perçoit que c'est un combat au quotidien. Épuisant, harcelant telle une sonnerie de portable et exigeant de chaque instant jour et nuit… 24/7.
La présidence Hollande est, on le sait, marquée par une poisse et des ratages monumentaux.Des promesses de campagne non tenues aux crises politiques XXL en passant par les terribles attaques terroristes, les effets désastreux d'un tweet de sa compagne de l’époque. Rien ne lui est épargné, à ce président normal ; j’ai bien aimé ce livre et ses arcanes.
Très détaillé, il ressort notamment l'admiration de M.Gantzer pour l'ancien Président.
Ce livre est parfait pour tous les amateurs de politique et n'est pas réservé qu’aux spécialistes… la preuve, je l’ai lu
« Une maison à hanter » de Morgane de Cadier et Florian Pigé Chez Balivernes –
Les illustrations sont particulièrement belles avec un côté simple et géométrique, facilement identifiable et de jolis décors. J’ai adoré cette virée nature auprès des oiseaux, le voyage aquatique, le ciel nocturne avec ces étoiles adorables… En fait, cet album m'a fait sourire et m’a procuré un plaisir fou. C'est poétique et l’histoire est belle, avec de très beaux messages, avec un angle de vu assez amusant et original.
Ce choupinest Petit Fantôme est un héros adorable, attachant et mignon, j'ai adoré le suivre dans cette aventure, son amitié avec Nathan.
« Le royaume enchanté » de Paul (et Vanessa) Kidby –chez Daniel Maghen
L'univers de ce livre est totalement féerique qui contraste, peut-être, avec couverture ancienne ; les illustrations intérieures sont sublimes. Humour et poésie se mêlent dans de petits textes courts sur les nymphes, gnomes, griffons, fées des bois, sirènes, licornes, etc. ...
On y parle de joutes d'escargots, de transports aériens dans la forêt... Bref, ce livre est magique...
« Albator Dimension voyage Tome 4 »
Dois-je vraiment mentionné ce livre ?
Je l’aime….
« Transsibérien » de Dominique Fernandez / Photos de Ferrante Ferranti (Grasset)
Quel bonheur de lire ce livre…. la Russie, son âme et ses grands espaces, au fil du Transsibérien.
La plume de Dominique Fernandez est très belle, pleine de finesse.
Côté histoire, j’ai adoré l'évocation des déportés décembristes, (les officiers qui se sont révoltés contre le tsar Nicolas 1er au début du XIXe siècle) lors de la visite de la ville d'Irkoutsk (ville pleine de souvenirs et de références littéraires avec le passage du légendaire Michel Strogoff).
Bref, un merveilleux voyage, à lire et à relire, avant de découvrir ce magnifique pays que j’aime tant !
Ce livre offre un point de vue intéressant sur la Russie actuelle et sur sa culture. Donc si vous aimez la Russie… vous ne pourrez qu’apprécier l'intégralité des références du récit.
« L’arbre d’Halloween » de Ray Bradbury chez Folio SF – Ce roman de Ray Bradbury plante le décor d’entrée de jeu… On fait connaissance de neuf jeunes garçons, amis, qui ont prévu de fêter Halloween ; malheureusement, un entre d'eux, Pipkin, (ce Cher Pipkin, le plus chouette, le plus sensationnel des garçons !) est malade et demande à ces copains de commencer sans lui, sachant qu’il les rattrapera…
Les huit gamins, partis récupérer des friandises ou faire des farces, tombent sur un gros os : Carapace Clavicule Montsuaire ; ce dernier les propulse dans un voyage dans le temps à la découverte des origines d'Halloween, en se basant sur les déguisements des enfants : momie, mendiant, sorcière...
L'affaire se corse quand, à chaque destination, ils revoient leur Pip en mauvaise posture, les suppliant de l'aider... Car, oui, tout est réel….. Pip est vraiment en danger. Pour le sauver, ils auront un prix à payer bien évidemment !
C’est un très bon conte d'Halloween, poétique, onirique, où on tremble et on rit à la fois…
« L’homme qui chaussait du 62 » de Daniel Crozes – Édition du Rouergue – SP !!
A partir de son départ vers Paris, Daniel Crozes nous conte la vie d’Ulysse, ses découvertes, ses joies, ses peines, les rapports humains, sa vision de sa vie, de la vie…ses doutes, ses espoirs, son envie, sa bonhommie, etc.
C’est délicat, hyper prenant, bien écrit, émouvant, drôle, avec un fond sur la vie au début du XXe siècle en France profond et à Paris… on voit bien le décalage de vies. On s’attache à tous les personnages, y compris à ceux que l’on n’aime pas !Ulysse est un géant magnifique… et on ne résiste pas ce grand garçon…
Ce livre se base sur la vie d’Henri Cot qui connut la gloire foraine, ici et mitigée aux Etats-Unis et mourut à 23 ans dans son Aveyron chéri.
Finis :
« Dans les bagnes du tsar » de H. Leivick - L’Antilope
« Barbarossa : 1941. La guerre absolue » par Jean Lopez – Éditions Passés Composés
Nicolas Feuz « L’ombre du renard » - Éditions Slatkine et Cie
En cours :
« laisse le monde tomber » de Jacques Olivier Bosco (SP – French Pulp)
« les âmes pirates » de J. K-Gras (autoédition – SP)
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