C'est lui qui a gagné !! |
Après l’article où je vous parlais de mes livres à lire, voici ceux qui sont sortis du lot, pour moi !
Amélie Nothomb « Soif » - Albin Michel :
La phrase d’accroche « « Pour éprouver la soif il faut être vivant. »
Comme je l’ai dit, cela faisait 10 ans que j’avais arrêté de lire Amélie Nothomb suite à deux déceptions successives…
Amélie Nothomb « Soif » - Albin Michel :
La phrase d’accroche « « Pour éprouver la soif il faut être vivant. »
Comme je l’ai dit, cela faisait 10 ans que j’avais arrêté de lire Amélie Nothomb suite à deux déceptions successives…
Quand l’auteur se met dans la peau de Jésus la veille de sa crucifixion (fiction aussi), tout y passe les miraculés ingrats, Pilate, Marie, Joseph, les apôtres pas finauds (ou fidèles), Judas le malingre et la sublimissime Madeleine qui le rend tout chose.
Un court roman dense, percutant, rondement mené et empreint de bienveillance et d'amour même quand les baffes et la vie se perdent....
Cela m’a donné fait sourire de temps en temps (de bonheur de lectrice !)…
Amélie va-t-elle revenir en septembre prochain dans la PAL ?
Sorj Chalandon « Une joie féroce » - Grasset
Jeanne est une femme formidable. Tout le monde l’aime, Jeanne.
Libraire, on l’apprécie parce qu’elle écoute et parle peu. Jeanne, qui a passé ses jours à s’excuser est brusquement frappée par le mal : un cancer. Et autour d’elle, tout se fane. Elle découvre l’urgence de vivre, l’insoumission, l’illégalité, le bonheur interdit, une ivresse qu’elle ne soupçonnait pas. Elle rencontre quatre femmes, atteintes également : Brigitte la flamboyante, Assia l’écorchée et l’étrange Mélody, trois amies d’affliction, Jeanne la rebelle va détruire le pavillon des cancéreux et élever une joyeuse citadelle.
A la fois fort et doux, tendre et amer, drôle et poignant...
On se fait trimbaler entre l'hôpital et bijoux, entre amitiés et amour lâche... Cette Jeanne a du chien même quand elle pleure comme un chiot...
L'histoire dont le twist final est bien agréable (et logiquement humain), n'est pas uniquement sur le cancer de cette femme mais également (surtout) par rapport aux regards que nous accordons tous envers les malades...
Cela donne une belle claque à ceux qui en parlent le mieux sans en savoir le plus...
Encore un beau roman de Sorj Chalandon, plus intime, plus émouvant mais férocement agréable !
« Les hommes incertains » d’Olivier Rogez – Editions Le Passage
Anton a vingt ans. Fraîchement débarqué de Sibérie, il vit à Moscou chez son oncle Iouri Nesterov, haut responsable du KGB. Autour d’eux, le monde s’effondre. Nous sommes en 1989, la fièvre de la perestroïka s’est emparée de leur pays et la chute du mur de Berlin va entraîner celle de l’Union soviétique.
2e coup de cœur de la rentrée :
Plongée magnétique dans l'URSS Gorbatchévienne avec les arcanes du politburo, l'âme de la Russie éternelle et des personnes à l'image de la grandeur et beauté de ce surprenant pays... de Sibérie à Moscou, du KGB aux "descendants" de Raspoutine... on suit en parallèle mêlé Anton jeune homme naïf et détonnant (y compris physiquement) et son oncle Iouri, membre influent des services secrets, blasé, mystérieux, ambigu et... clairvoyant...
On navigue en eaux troublées, entre communisme moribond et arrivistes occidentaux flairant le rouble...
Ce roman se lit avec délectation, grand intérêt, le cœur battant, le nez au vent pour humer l'air de ce temps... pour ceux qui, comme moi, ont vécu les évènements qui supportent cette histoire, on revoit l'époque, nos sentiments et on comprend le sentiment d'un personnage sur la Russie et son impact sur notre monde depuis des siècles et pour des siècles...
« Le Rapport W – infiltré à Auschwitz » de - Editions Daniel Maghen
Witold Pilecki, officier de l'Armée secrète polonaise, décide d'infiltrer le camp d'Auschwitz en septembre 1940. Sous l'identité de Tomasz Serafinski, il a pour objectif de monter un réseau de résistance afin d'organiser le soulèvement du camp. Il ne mesure pas l'enfer qui l'attend.
Sortie en mai dernier ce roman graphique est dense, près de 250 pages, et me tentait vraiment… le voici lu en un après-midi, c'est facile et rapide mais également rude, instructif (pour ceux qui ne connaissait pas ce rapport.... je l'avais lu auparavant)... et puis j'ai pris grand soin de le découvrir et d'apprécier le magnifique travail de mémoire fait par Gaétan Nocq.
Aux travers des aquarelles, du ciel, des baraques et de jeux d'ombre et lumière, il y a l'horreur, la volonté d'un homme et L’Histoire.
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