Tuesday, July 09, 2019

[Lecture] Ma PAL du mois dernier - Isobel, une aurore boréale, un sous-marin, des amis, un recrutement futuriste, une cité à éviter, de l'amour, un orphelin amnésique, et du post-A...



Voici les livres lus entre mi-juin et maintenant (oui, oui...)... encore de tout, et même des livres achetés par intuition lors du Salon de l'autoédition à Lyon le 1er juin dernier.

Par contre, si vous retrouvez mon colis avec "Le Stream 2", merci de me contacter en MP 😏

C'est parti !


« L’affaire Isobel Vine » de Tony Cavanaugh 
 Le Livre de Poche 
(maison) 



Ayant adoré « Requiem » du même auteur, j’ai décidé de lire un autre roman, comme je le fais souvent, pour me faire une idée… et autant le dire tout de suite, je vais me procurer tous ses romans !

Cette fois-ci, Tony Cavanaugh plante son inspecteur, charismatique, Darian Richards, en duo avec une policière et un geek étrange, sur un cold case se déroulant à Melbourne. 

En retraite anticipée, Darian Richards mène une vie de pépère au bord d’un lac… Son ancien chef vient lui agiter l’enquête sur Isobel Vine mort plus de décennies plus tôt et classée sans suite. Cette jeune fille avait été retrouvée pendue lors d’un jeu érotique, classée en suicide accidentel. Son père n’y a jamais cru et a persisté. 

Tony Cavanaugh alterne alors les narrateurs, apportant des clés sur l’enquête, en flashback ou au présent. On rencontre alors quatre jeunes flics, un petit ami trompé, un prof séduisant, un richissime hôtelier qui trafique, etc. Parmi ses protagonistes, un des flics est en passe d’être commissaire et, évidemment, son parcours se doit d’être sans tache… 

L’ambiance et les personnages bien travaillés, sans clichés et bénéficient d’une construction intelligente ; les chapitres sont court et bien construits, avec des titres originaux sous forme de clins d'œil à la littérature contemporaine ; à travers l’Australie, son fonctionnement, sa mentalité et Darian Richards, l’enquête navigue en eaux troubles, avec retournements et révélations au bon moment ! Entre manipulations hiérarchiques, dissimulations de preuve, pistes brouillées, flics véreux, trafics de drogue et lutte de pouvoirs, l’action s'entrechoque et révèle une histoire où l'auteur s’amuse à brouiller les pistes jusqu'à un final étonnant ! 

Vivement le prochain (qui est déjà à la maison) !


« Horrora Borealis » de Nicolas Feuz 
Le livre de Poche 
(train)


Le polar se passe à deux endroits… une prise d'otage lors du festival de musique Festi-Neuch à Neuchâtel et un séjour familial en Laponie qui vire au cauchemar. 

L’homme qui a pris en otage certains spectateurs ou visiteurs est Walker que l’on suit, également, en flashback en Laponie. La question « que s’est-il passé en Laponie » est là, toujours, surgissant pour permettre le lecteur (et Walker) à raconter le destin funeste de ce voyage.

L’histoire est délivrée par petites touches, par indice, par description, par découverte, par explications d’un lapon, rencontré sur place.

Nous suivons donc quatre personnages : Walker, donc, Erik le lapon éleveur de Huskies, le commissaire chargé de l’enquête sur place et Boileau, un négociateur en proie à des soucis personnels. Chaque a son histoire, sa vision de la situation et petit à petit, l’histoire devient glaçante, jusqu’au dénouement final qui n’est pas un conte de Noël (et y’a pas de papa noël !). 
Alors, oui, il y a des invraisemblances qui font dresser le sourcil, on sent l’histoire arriver si on fait très attention aux dialogues, notamment entre le frère et la sœur… 

Restent les paysages arctiques, la question lancinante, les aller/retour et l’envie de savoir si, oui ou non, mon sentiment était le bon. Je dois avouer que j’avais bien trouvé la fin… et que les dernières pages, plus actives furent addictives.
Alors, oui, vous allez me dire que certaines révélations sont tirées par les cheveux mais si on ne laisse prendre dès le début, Horrora Borealis est bon polar, avec une intrigue à plusieurs niveaux et avec des indices çà et là… Perso, moi, j’ai apprécié ma lecture ! 

« U-Boot Tome 2 Herr Himmler »
de Jean-Yves Delitte 
Glénat 
(balcon)



Ok, je l’ai déjà lu… oui, je ne traîne pas ! !

J’adore donc le travail de Delitte. U-boot colle à ma passion pour la période, et j’ai été mitigée sur ce tome 2… c’est brut, c’est intéressant, avec de l’humour, des dialogues savoureux et le graphisme me plaît beaucoup… Pourtant, cela est un peu lent sur le deuxième tome… et moins passionnant que le 1… le scénario part vers un thème scientifico-fictio-mystico-quelque chose assez irrégulier auquel s’ajoute une histoire de vengeance.

Je lirai le 3 et 4 pour avoir la finalité de l’histoire… Ah, oui, pour la petite histoire on suit donc la suite de l’expédition de cartographes dans l’Amazonie qui découvre un U-boot (sous-marin allemand) rongé par la rouille… en parallèle, on est à Venise en 2059… et en mars 1945 quand le sous-marin traverse l’Atlantique avec un chargement spécial.



« Mes amis ne savent pas lire » 
de Benoît Toccacieli 
autoédition
(bus)



Ok, je connais l’auteur ! Nous échangeons depuis quelques temps sur une plateforme d’auteurs ! Et, là, à Lyon, au Salon de l’autoédition auquel je participe, qui je vois ?! Comment résister ! Oui, parce que j’aime aider les autres auteurs… 

Ce roman est simple, complexe, touchant et très poétique. Jean-Philippe est un être solitaire, grandement du à son enfance malmenée et sa vie amoureuse difficile… et surtout son bégaiement handicapant. Il vit seul, à la campagne avec pour occupation lors de son temps libre de faire la lecture, il adore les livres, aux occupants du cimetière du village ! Pourtant au milieu de sa vie bien réglée pour ne pas croiser d’autres personnes, et par là, fuir les blessures à l’âme et au cœur, Jean-Philippe va croiser la route de Maud, une ornithologue, lors d’une rencontre surprenante. Petit à petit, il va se confronter à la vie, à l’autre, s’ouvrir, et quitter son isolement pour le monde des vivants. L’histoire est entrecoupée des réflexions d’un écrivain en mal d’inspirations. 

L’écriture est fluide, très poétique, et délicate… Son héros est fragile et donne au lecteur l’envie de le protéger (surtout de lui-même). 

J’ai été touchée par son histoire peut-être parce que j’aime les cimetières et que je comprends fort bien le besoin de parler aux morts (oui, si vous me suivait sur mes podcasts, j’ai déjà évoqué cela lors de celui sur Louis Geandreau, bref..) et qu’outre les citations littéraires dont j’ai appréciées les interventions percutantes, et parce que le parcours est sensible, les situations et les personnages bien campés.

Belle histoire, écriture délicate, bref, tout ce que j’aime lire… 


« Les Epureurs » de Meg 
auto-édition 
(bus)



Les Epureurs se passe donc en 2138, à l’aube de la douzième sélection, tous en rêvent. Les candidats n’ont aucune idée des épreuves qui les attendent. Au gré des entraînements, des affinités se développent, mais nombre d’entre elles ne résisteront pas aux éliminations. Pourtant, la sélection permet à certains de se révéler à eux-mêmes, alors que d’autres découvrent des enjeux qu’ils ne soupçonnaient pas. 

Ce livre d’anticipation se lit vite, c’est fluide, les personnages sont bien identifiables et l’histoire se suit. Les rebondissements, les coups bas et autres romances ne sont ni trop, ni trop peu. C’est du Young Adult, avec une histoire bien campée dans un monde séparé en entités, notamment les Epureurs (ceux qui recrutent, donc) et les Réalistes. 

Cela s’inscrit dans la lignée des sagas Divergente, etc. ; je n’avais jamais lu ces sagas, même si j’ai vu quelques films par curiosité, et cela ne m’a pas dérangé. J’ai suivi tranquillement le parcours de recrutement de ces jeunes gens avec des caractères bien définis mais somme toute assez convenus. 

J’ai pensé aussi, dans un autre contexte, au livre « La tâche verte » d’Anne Labbé que j’ai évoqué dans mon blog et sur mon site l’année dernière, pour l’évocation de cette tour… étrangement puisque les romans n’ont rien en commun… 

Ce livre appelle forcément à une suite… je pense…


« Les Chroniques de la Cité 
– Tome 1 La Vallée » de Magali Guyot 
reçu par l’auteur chez H.Tag Edition
(bus)



Je retrouve Magali Guyot après 2030 dont j’avais parlé dans le point lecture de juin… cette fois, c’est une dystopie et non un roman d’anticipation.

Nous sommes dans une Cité, comme le titre l’indique, qui a survécu à des bombes sales aux alentours de 2050… Il y a plusieurs castes de cette société qui s’est réorganisée autour d’un Haut Conseiller… Ce groupe a créé une société réglementée, faire de règles, et de technologies avec des robots pour aider les humaines. On suit deux jeunes adolescents, Samuel et Yannis, le créateur et l’ambitieux, qui décident de faire une expédition hors de la cité pour explorer ces endroits interdits et font la connaissance d’une jeune fille appartenant à la peuplade les Vallériens. Petit à petit, les années passant, on les retrouve entre enjeux politiques, secrets, tromperies etc. 

Ce roman se lit vite et démarre par des explosions… et une liste de personnages principaux qui donne le ton… entre manipulation génétique, robotique et humanisme. Dès le début, on est projeté dans le futur, puis on découvre le passé et le présent. On s’attache à certains personnages, et moins à d’autres, on regarde la complexité des relations et les intrigues politiques avec un intérêt certain. 

L’auteur nous mène là où elle le souhaite, doucement, et je n’ai aucun doute sur le fait que le tome 2 nous donnera les clés de certains évènements que nous avons subis ! Son propos et sa ligne directrice sont clairs et le message sous-jacent n’est pas utopique du tout… Je ne vais pas vous en dire plus mais si vous aimez les dystopies avec un relent d’intrigues politico-amoureuses, cela devrait vous plaire.

Idem pour pour Les Epureurs, l’organisation m’a rappelé celui des habitants de la cité dans « La tâche verte » ; si vous voulez, je pourrais faire une petite vidéo, tellement j’avais adoré ce livre (et l’auteur !).


« Droit de Sang tome 1 (2 parties) »  1ère partie !
d’Eulalie Lombard 
auto-édition 
(maison)


Cette saga fantasy nous plonge dans l’univers de Declan, chef d’armée qui exécute un roi tyrannique et sa descendance pour restaurer la liberté du peuple. Très vite, il doit retrouver l’héritier des magiciens pour l’asseoir sur le trône. A force de recherches, il rencontre une princesse, Essylt dont il s’éprend tout en la rêvant Reine. 

On découvre par petites touches tous les personnages (fort nombreux… tenez-vous aux branches… ou à l’énumération faite par l’auteur en fin d’ouvrage) et les rouages de ce royaume, de ce monde, à travers l’expérience d’Essylt. Cette jeune princesse dont le passé familial la place en porte-à-faux auprès du peuple, a du répondant, de la bienveillance, de la générosité ! Elle est entourée de deux gardes du corps et forme un charmant trio ! mais le fil rouge déroulée par Eulalie, avec tact, est l’histoire d’amour entre Declan et la princesse. On sent bien le lien, les sentiments et la réserve de Declan. Evidemment, dans l’univers de la Fantasy, pas d’histoire sans amour romanesque et compliqué ! Pourtant, pas de déclaration enflammée (ouf) mais juste des évidences pour le lecteur… reste qu’il y a des longueurs dans le recit, pour moi, mais cela se lit de façon fluide avec de la concentration à cause ou grâce au fourmillement de personnes, dont les noms sont aussi complexes que le monde est plein de pièges pour Essylt et son chevalier.

Il y a donc une 2e partie au premier tome… Cela sera pour la rentrée… ma rentrée littéraire !


« Sirius » de Stephane Servant 
Édition du Rouergue 
(maison/balcon)

En résumé, donc, c’est l’histoire qu’une jeune fille, Avril, élevant son jeune frère, Kid, qui sont réfugiés dans une forêt. Ils vont devoir se jeter sur les routes après que le Monde se délite. Un genre road trip post-apocalyptique mixé à un roman d’aventures...

Autant Avril est réfléchie, volontaire, autant Kid, au début, est particulièrement agaçant. Il est jeune, soit, mais son comportement, dans ce monde post-apocalyptique, est dangereux… Ce roman se lit à plusieurs niveaux de lecture et l’auteur amène des pistes de réflexions au travers de certains passages. Par exemple, la condition animale est largement évoquée, et la présence des animaux ouvre le lecteur à se poser des questions… Tout comme la psychologie et le comportement humain. Parce que, au-delà de l’histoire pure, il y a une analyse de l’homme quand ce dernier est confronté à la survie… Certains restent civilisés, d’autres plongent dans la violence et tous les travers qui en découlent. 

Sirius est un roman assez lent et contemplatif, entre road-trip et initiation, entre cruauté et bienveillance et, également, des moments de poésie très agréables. 

Après coup, le lecteur est tenté de réfléchir à l’avenir, au sens du mot humain, et à la cohabitation avec une planète et les animaux.
Reste que, par-ci, par-là, certains personnages sont un peu caricaturaux ou se révèlent sans originalité, et que la fin est très ouverte, peut-être trop, mais suis-je trop difficile ? En tous les cas, il a obtenu le prix de l’Imaginaire 2018… 



« Orphelins 88 » de Sarah Cohen-Scali 
R-Jeunes adultes 
(bus)


Munich, juillet 1945. Un petit garçon erre parmi les décombres… Qui est-il ? Quel âge a-t-il ? D'où vient-il ? Il n’en sait rien. Il a oublié jusqu’à son nom. Les Alliés le baptisent « Josh ; dans une Europe libérée mais toujours à feu et à sang, Josh et les nombreux autres orphelins de la guerre devront panser leurs blessures tout en empruntant le douloureux chemin des migrants. Un roman qui éclaire un pan assez méconnu de l’après- Seconde Guerre mondiale et les drames liés au programme eugéniste des nazis, le Lebensborn.

Le narrateur raconte comment il a été ramassé par les Américains et nommé Josh par eux, après être parti d'une Napola (école d'élite) allemande pour une autre au moment de la libération. Ayant perdu la mémoire, ce garçon est dans l'ambivalence permanente car, orphelin, il a été élevé dans la droite ligne du Reich, mais il cache sur son bras gauche un tatouage de numéro qui n'a pu être effectué que dans un camp de concentration.

Josh va tenter de recoller les morceaux avec l'aide d'Ida, la directrice du centre, et de Wally, le jeune soldat afro américain qui l'a pris sous son aile et qui l'emmène se balader en voiture. Il découvre alors la ségrégation et le racisme des libérateurs. Lorsqu’il apprend qui il pourrait être le gamin décide de partir à la recherche de sa famille 

Ce roman parle de la dure existence de ces jeunes confrontés au racisme des populations toujours assoiffées de vengeances et la présence Russe.

Au milieu de cette noirceur, il y a le voyage intérieur de Josh à travers les livres.

La quête de l'identité est au cœur de ce roman documenté par de longues recherches menées par l’auteur. Ce roman historique alterne l’Histoire pure et dure et la fiction, dans un exercice d'équilibriste vraiment bien mené et avec une belle écriture, fluide. Après Max, Sarah Cohen-Scali fait tomber un pan… et étant une passionnée de cette période, y compris de l’après-guerre immédiate, tout ceci n’est pas une découverte pour moi mais j’ai apprécié le parti pris d’avoir un personnage principal encore enfant/adolescent, ce qui donne une autre dimension à la réalité


***
Livres à lire (ou en cours, ou fini !) : 

« La petite sonneuse de cloches » de Jérôme Attal (Robert Laffond) SP (parution 22 août) - En cours 


« Opération Requiem » de Stanislas Petrosky (French Pulp Editions) SP (parution courant juillet) - En cours 
« Vampire State Building » d’Ange et Patrick Renault (auteurs) & Sébastien Gérard/Charlie Adlard (illustrateurs) chez Soleil – BD

« Le Stream – Tome 2 – Le Protocole 2W » d’Amandine Peter (Nouvelles Plumes) – dès qu’il arrive (merdus !!)

« La rivière à l’envers » de Jean-Claude Mourlevat (Pocket Jeunesse). 

« La promesse » de Tony Cavanaugh (Sonatine) 


Les « Pas encore prévus » : 

« Les Bouches » de Nicolas Feuz (TBE)

« Lebenstunnel » d’Oxanna Hope – (prochainement maison)

« The Big History Show Emission Ado » de Jeanne Bocquenet-Carle (Marathon Editions) (cet été, je pense)



« Vampire State Building » d’Ange et Patrick Renault (auteurs) & Sébastien Gérard/Charlie Adlard (illustrateurs) chez Soleil – BD

« Capitaine Albator : mémoires de l’Arcadia » de Jérôme Alquié chez Kana Eds - BD

« Le Stream – Tome 2 – Le Protocole 2W » d’Amandine Peter (Nouvelles Plumes) – (colis perdu… je le localise !)

« Sirius » de Stephane Servant (Edition du Rouergue)

« La rivière à l’envers » de Jean-Claude Mourlevat (Pocket Jeunesse). 

« La promesse » de Tony Cavanaugh (Sonatine)



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