Livre
envoyé gracieusement par les Editions Aux Forges de Vulcain.
Le
résumé de l’éditeur :
Au mois de mai 1816,
le poète anglais Lord Byron, son médecin et secrétaire John Polidori, Mary
Godwin (future Mary Shelley) et le philosophe et poète Percy Shelley
séjournent près de Genève. Le soir, réunis autour du feu, ils aiment se lire à
haute voix des poèmes sur les vampires. Par une nuit particulièrement agitée,
ils décident de se divertir en écrivant chacun une histoire de fantôme. Mary
Godwin, qui avait dix-neuf ans, commence ce qui allait devenir Frankenstein ;
Lord Byron écrit un fragment sur un vampire aristocrate appelé Darvell.
À partir de ce
fragment, Polidori, alors âgé de vingt-et-un ans, écrit Le Vampyre (1819).
Un étranger arrive à
Londres. Il séduit hommes et femmes, mais semble enveloppé de ténèbres.
Qui est-il ? Se pourrait-il qu’il soit une créature maléfique ?
Dans ce bref roman,
Polidori invente la fgure moderne du vampire, en croisant les légendes qu’il a
recueillies en voyageant avec Byron, et un portrait peu flatteur de son
employeur, aristocrate séducteur, froid et destructeur.
Immense succès des
années 1820, ce texte inspire suites et adaptations théâtrales. La
continuation la plus connue est ici reproduite à la suite du texte de Polidori
: Le Comte Ruthwen ou les
Vampires de Cyprien Bérard (1826), un récit empreint
de romantisme noir.
Le
contexte de lecture :
Je pense que cela n’est désormais plus un secret
pour vous, j’aime les éditions Aux Forges de Vulcain et leurs romans !
Là, encore, j’ai reçu deux romans dont Le Vampyre, (également
édité en 2012) avec une postface signée par l’auteur d’Uter Pandragon et l’éditeur
lui-même !
Evidemment, un livre sur les vampires (ou même un
seul !) ne pourrait que m’attirer… Quand on est abreuvé(e) depuis
l’adolescence à Bram Stoker, Murnau, Dreyer et Anne Rice !
Je remercie encore David Meulemans pour sa confiance
et ces lectures en SP.
Le
corps du roman :
Tout d’abord, soyons clairs, il y a trois lectures
différentes dans un seul livre !
Le premier est de John Polidori… qui était le
médecin et secrétaire de Lord Byron. Tout le monde (ou presque) connaît
l’histoire qui a donné les fondations de Frankenstein (par Mary Shelley, à
l’époque encore Mary Godwin) en 1816. Tout ce petit monde (Byron, Polidori,
Shelley, et Godwin) s’ennuyait en
vacances et a décidé d’écrire une histoire de fantôme pour combler l’ennui…
Lord Byron a écrit un morceau de texte sur un vampire nommé Darvell, et
Polidoria écrit « Le Vampyre », partant de ce texte, …
C’est le premier texte soumis au lecteur. Un
étranger arrive à Londres, séduit hommes et femmes (les envoûte) mais il est
terriblement mystérieux… Serait-il un être maléfique ?
En quelques pages, Lord Ruthwen hypnotise le lecteur
comme Polidori, dans un style ampoulé, pompeux mais terriblement efficace et
très 19e !
Ensuite, vient une nouvelle de Cyprien Bérard (avec
une note de Charles Nodier qui adapte Vampyre au théâtre vers 1820) :
« Lord Ruthwen ou les Vampires »… qui nous invite (attention
toutefois) à suivre les personnages entrevus chez Polidori et développant une
histoire dans l’histoire, avec un détour par la Moravie.
Enfin, une postface de l’éditeur himself et d’un de
ses auteurs, Thomas Spok (l’auteur d’Uter Pandragon, donc !) qui revienne
sur le mythe et les racines (du mal ?).
Et,
donc, Lisa ?
Allez, avant d’entamer votre lecture, jetez un coup
d’œil par-dessus votre épaule (au cas où…)… et plongez dans les méandres du
mythe du vampire.
Ces deux nouvelles (de Polidori et Bérard) sont
aussi attractives qu’inquiétantes.
Que cela soit bref, intense et troussé avec une
écriture dense, lyrique, intelligente et ambitieuse pour Polidori ou fluide et plus
aisée pour Bérard, le chemin de Lord Ruthwen nous tient en haleine. Il est là,
tapi, aux détours d’un bal, d’un dîner, d’un couloir, d’une forêt. Même
lorsqu’il n’apparaît pas, il est là, dans notre esprit.
Toute la force de ces récits réside dans l’approche
du lecteur par rapport au mythe des vampires. Bien sûr celui de Bérard ne
possède pas l’originalité de Vampyre mais elle a l’avantage de développer, sur
la longueur, les divers personnages.
Enfin, comment ne pas parler de la postface de David
Meulemans (l’éditeur) et Thomas Spok qui flirte vers la conférence sur un
mythe, revisitant ce monument de la littérature, laissant le lecteur au cœur du
fantastique, prêt à fondre sur les classiques du genre !
Ce livre multiple et passionnant est à mettre entre
toutes les mains qui aiment le côté sulfureux de ce mythe et qui vampirise le
papier et les pellicules depuis fort longtemps !
Bon, après, si vous sentez un petit frisson vous
parcourant l’échine, je vous aurais prévu(s)…. Regardez par-dessus votre
épaule (eh, non, pas tous les vampires ne ressemblent à Louis de Pointe du
Lac) !
***
Titre LeVampyre
Éditions Aux Forges de Vulcain
Parution : 1er février 2019
ISBN : 9782373050554
Nombres de pages : 240
Prix (à la sortie) : 18€uros
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