
Dernièrement,
sur mon Facebook perso, un de mes amis (oui, un garçon !) a partagé un
article sur les femmes qui revendiquent le fait de ne pas être mère.
Lorsque
je l’ai lu (ici), j’ai été en accord avec
toutes, et notamment une des intervenantes.
Depuis
mon enfance, puis mon adolescence, je n’ai jamais ressenti le besoin d’avoir un
enfant.
En
devenant une jeune adulte, en couple, je n’avais toujours pas envie de faire
une extension de nous ; Pourtant, j’aurais pu, sans aucune résistance de
la part de ma moitié d’alors !, bien au contraire.
A l’opposé de nombreuses femmes qui se sont retrouvés face à un compagnon qui tergiversait, ce fut le désir d’enfant d’un homme qui me poussait à « en faire un, juste un », sans succès (pour lui). Et pour être honnête, s’il y avait eu un seul garçon qui aurait pu me décider, c’était vraiment lui.
A l’opposé de nombreuses femmes qui se sont retrouvés face à un compagnon qui tergiversait, ce fut le désir d’enfant d’un homme qui me poussait à « en faire un, juste un », sans succès (pour lui). Et pour être honnête, s’il y avait eu un seul garçon qui aurait pu me décider, c’était vraiment lui.
Je
n’ai pas pris cette décision parce que j’étais jeune, belle, indépendante, dans
mes vingt ans (et insouciante) mais parce que, foncièrement, je n’avais aucune
envie d’endosser la responsabilité d’une personne à vie, autre que moi-même
s’entend.
Dès
mes seize ans, de nombreuses personnes autour de moi me vantaient mes « futurs enfants », la vie
merveilleuse d’être mère, l’accomplissement, l’amour inconditionnel, la
valorisation de donner la vie, et je répondais un « non, merci ».
Être responsable d’un autre, à vie, n’est pas donné à tout le monde.
Des
siècles à entendre qu’une femme est faite pour porter et élever des enfants
m’ont fait passer pour la « fille
qui n’a pas trouvé chaussure à son pied ».
Très
(trop) souvent, j’ai entendu l’horripilant « tu verras quand tu auras rencontré l’homme de ta vie, tu changeras
d’avis ». A chaque fois, je racontais que je l’avais rencontré et
qu’il ne m’avait pas fait changer d’avis pour autant ; ce qui appelait le
« ben, c’était pas le bon »…
Mais
bien sûr !
Je
suis consciente, depuis petite, que j’aime être seule avec moi-même, libre,
indépendante, sans devoir me poser la question si je peux ou non partir à
l’autre bout du pays pour aider une amie, un copain à déménager ou tout
simplement passer un week-end en amoureux.
Un
proche m’a dit vertement que j’étais égoïste de ne pas avoir d’enfant !
En quoi est-ce égoïste ?Parce que je ne me conforme pas à la norme ?Parce que je ne me conforme pas à ce que les autres veulent pour moi ?Parce que je ne rentre pas dans la case « femme, mariage, enfants » ?
J’ai
eu même droit à une analyse psychologique qui estimait que je devais « avoir un blocage avec quelque chose de
mon passé car toutes les femmes veulent avoir des enfants »….
Je
vous passe l’image de femme sans enfant à qui on pose la question tristement
« mais tu ne peux pas en
avoir ? » (si, ça marche, merci, j'ai failli !) ou cyniquement « Ah, ouais, c’est sûr que si tu n’es pas mariée » (Ah, merdus, j'avais pas remarqué !)… comme si le
mariage était obligatoire pour avoir des enfants.
Je
vous passe aussi la tête de ma mère qui se rêvait grand-mère, mon père qui se
demandait s’il allait devoir le garder (il gardera ceux de mes frère et sœur),
de mes cousines qui espéraient voir « la
petite dernière assurer la succession » et les autres qui voulaient
voir « assumer, enfin, [ta] vraie
vie de femme ».
![]() |
maman et moi... |
Alors
n’allez pas croire que je sois contre le fait qu’une femme ait un enfant !
Au contraire, mes copines en ont, quasiment, toutes. Et celles qui n’en ont
toujours pas, cela est uniquement dû à la vie et à l’impossibilité de leur
corps à en faire. Elles en rêvent, le désirent, le veulent plus que tout, et je
compatis, et prie pour qu’elles soient entendues.
Je
suis heureuse d’apprendre qu’une telle est enceinte, je prépare, généralement,
mes crochets et m’attèle à la couverture de lit pour la bestiole à venir ;
Je suis, en général, complètement sous le charme du « truc qui me vomit dessus », mais je suis heureuse de le rendre
après les câlins (et biberons) d’usage.
A chaque fois que j’ai tenu un enfant, je n’ai jamais éprouvé ce besoin, ce frisson, ou cette envie viscérale soudaine d’avoir le même.
Mes
plus proches amies le savent, je suis une femme qui s’épanouit ailleurs, à travers
mes histoires, mes mots, mes passions.
C’est
étrange d’entendre qu’un homme sans enfant est un homme libre, mais qu’une
femme n’est « pas accomplie ».
Mon
accomplissement a été positionné ailleurs, dans une autre catégorie que celle
de l’enfantement.
Le
regretterais-je un jour ?
Je n’en sais rien mais c'est ma décision, ma vie, et que, quand je serai vieille, avec mon chat sur les genoux (à supposer qu’il supporte ma présence !), je pourrai me dire que mon instinct de maternité ne s’est jamais manifesté et que je suis restée fidèle à mes choix.
Je n’en sais rien mais c'est ma décision, ma vie, et que, quand je serai vieille, avec mon chat sur les genoux (à supposer qu’il supporte ma présence !), je pourrai me dire que mon instinct de maternité ne s’est jamais manifesté et que je suis restée fidèle à mes choix.
Maintenant,
la prochaine de mes copines qui comptent « en faire un dernier » peut compter sur moi pour garder le
petit « truc qui me vomit dessus
tellement il est fou de [toi ]! » (moi aussi je suis folle de lui, mais j'évite de lui vomir dessus !!) quand elle en aura marre et
qu’elle voudra aller faire les soldes…
Je
prends, mais je rends, toujours.

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