Deux ans et quelques mois après le très électrique 48 :13 qui
avait un peu dérouté certains fans (pas moi), nos amis de Leicester (et
champions d’Angleterre en titre !) reviennent aux sources avec un sixième
opus intitulé FOR CRYING OUT LOUD… Tout un programme mais c’est un faible
retour aux sources !
On peut reprocher beaucoup de
choses à Kasabian, et certains ne s’en privent pas, mais il faut le reconnaître,
depuis leurs débuts, ils ont leur propre ligne de conduite et s’y tiennent,
même quand ils plongent dans l’électro bruyante de 48 :13 (que j’ai
beaucoup écouté au demeurant !).
Il est vrai aussi que la bande de
Leicester (we are the Champions… fan de foot, bonjour !) ne fait jamais
dans la dentelle, mais ils ont de l’humour (regardez leurs vidéos !) et
cela passe mal auprès des bienpensants du rock ! Ils se font régulièrement
« descendre » en passant pour un groupe de musique de stade (de foot)
comme si c’était un crime d’aimer la musique et le foot (et de ne pas être un
hooligan).
Attention, pour tout vous avouer,
je suis venue à Kasabian sur le tard, les traitant comme des croc-magnons du
rock, moi, la fan de The Kinks, The Beach Boys et Blur. J’ai longtemps résisté
aux sirènes brutes et même, encore, sur cet album, j’ai une fois ou deux pensé
qu’ils avaient fait un peu n’importe quoi !
Toujours composé, en pensant à
son comparse, par Sergio Pizzorno (que certains, désormais, appellent, Serge,
allez savoir pourquoi !), FOR CRYING OUT LOUD a été monté dans un contexte
particulier et opposé par les deux têtes de Kasabian. D’un côté joyeuse
(Sergio, donc), de l’autre plus problématique (Tom). Cela se ressent donc dans
la composition et dans l’interprétation.
FOR CRYING OUT LOUD, qui se
traduit autant par l’expression typiquement britannique « pleurer à
chaudes larmes » que, mot à mot, pour hurler plus fort, envoie du rock
remuant dès l’introduction avec « Ill Ray (The King) » et
n’oublie pas de revenir au basique, donc.
Evidemment, le single sorti pour
le lancement « You’re In Love WIth A Psycho », et sa vidéo hilarante
et très second degré (voire troisième !), ne résume pas l’album, les
sonorités, mais on comprend tout de suite la ligne directrice de l’album (les
sentiments).
Le très superflu
« Twentyfourseven » sonne comme du Hard-Fi vieillissant et
« Good Figth » m’a littéralement fait sauter la dernière minute du
morceau (pas bon signe, ça, non ?). Ne parlons pas de « All Through
the Night » qui ne fait pas dans la subtilité…
Pourtant, le très Statut Quo
« Bless This Acid House », calibré pour la radio, voire pour l’ambiance
d’un fond de pub, et, avec ce relent de Stereophonics, se révèle être un des
meilleurs titres de l’album !
Ce nouvel opus peut paraître, je
vous le dis tout de suite, comme un simple retour aux sources plus mélodique
qu’à l’accoutumée. De temps en temps, surgit un petit bijou, notamment le très
beau morceau « Put Your Life On it » (que certains pointent comme un
titre blurien… no comment !) ou encore « Wasted », taillé pour
les festivals.
Les huit minutes disco de
« Are You Looking For Some Action » m’a paru être superflu dès le
départ, pour finir par passer dans mes oreilles aussi facilement que le prélude
de Tristan und Isolde (blasphème !).
En écrivant cette chronique, j’ai
même l’impression que moi-même, à l’instar de Sergio, je veux retrouver mes
bases (pas les simplistes, hein !) et je me dis que finalement, un peu plus
de rock, un peu plus de tout, mêlé, aurait pu être largement plus sympathique à
la longue…. Car 48 :13 qui a fait ma saison (surtout « Treat »
que j’ai chanté à n’en plus finir !) et faisait penser à un virage
différent, sera resté plus longtemps sur ma platine, je pense !
Cette fois, cette alternance de
sons, de mélodie, de rock, de guitare, et la voix de Tom Meighan (oui, j’ai un
faible pour l’accent du nord de l’Angleterre, désolée !) fait mon petit
bonheur, même si, honnêtement, j’ai une question essentielle pour
Pizzorno : « Sergio, t’as un souci côté compo ou quoi ? ».
Kasabian n’a jamais été un groupe
génial mais un producteur de chansons pour festivals, pour chanter avec eux, et
c’est très bien comme ça. FOR CRYING OUT LOUD ne dément donc pas leur ligne de
conduite comme je le disais plus haut.
Maintenant, il faut dire que 2017
s’annonce finalement pas mal du tout, si on se contente de Depeche Mode,
Gorillaz et la ressortie de OK COMPUTER de Radiohead)… il ne manquera rien à
mon bonheur jusqu’à 2018 (pour une nouvelle production d’Albarn, promis,
juré !).
- Ill Ray (The King)
- You're In Love With a Psycho
- Twentyfourseven
- Good Fight
- Wasted
- Comeback Kid
- The Party Never Ends
- Are You Looking for Action?
- All Through the Night
- Sixteen Blocks
- Bless This Acid House
- Put Your Life On It
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