Il est rare que j’évoque un sentiment très personnel, mais
lors d’une conversation, j’ai été un peu choquée de l’intrusion de certains
dans la vie privée des autres.
En effet, une personne revenait de dix jours en Italie ;
chose que nous savions pour l’avoir évoqué lors d’une discussion informelle. Nous
savions où également.
Mais lors de son retour, au lieu de se contenter (chose que
j’ai faite) d’un banal mais non moins sincère « tout s’est bien passé ? »,
l’interrogatoire a été rondement menée !
L’inquisition à côté, ce n’était que les préliminaires.
Je dois avouer que cela m’a offusqué (enfin tout est relatif !)
de voir la propension qu’avaient certains à demander des détails sur les
vacances des autres.
Honnêtement, et à moins d’être intime, ou à défaut ami, avec
quelqu’un, je ne m’hasarde rarement à poser des questions privées.
Pour peu que la personne soit quelqu’un de mon milieu
professionnel, je reste cloîtrée dans ma réserve et fidèle à ma ligne à ne pas
franchir.
Non pas que ce que les gens de retour de vacances, dans un
endroit que je ne connais pas, ne m’intéressent pas, mais j’estime que s’ils
doivent en parler, c’est à eux d’amorcer la discussion ; pas à moi de
questionner version enquête à la Sherlock Holmes !
Cela me gêne profondément de demander des détails d’un
voyage à quelqu’un qui n’est étranger, ou, tout du moins, n’est pas dans mon cercle
amical.
Parler de temps, de nourriture, d’heures de vol, d’aéroports,
de trains, de voitures, de péages, etc. cela peut aller, mais demander à quelqu’un
son programme journalier, s’il a fait ceci ou cela, cela me paraît cavalier.
Peut-être suis-je un peu trop réservée pour oser le faire ?
Cependant, j’estime que les détails des vacances doivent
être dites aux gens que l’on apprécie vraiment et qui ne le demandent pas par
intérêt pur de savoir où vous partez en vacances (et surtout avec qui !).
La curiosité est un vilain défaut ; Elle peut être
forte utile dans de nombreux cas, mais l’intimité est une limite à ne pas
franchir sans l’accord préalable de la partie adverse.
Pour ma part, je n’ai absolument pas demandé quoique ce soit
à cette personne car j’estimais que je n’en avais pas le droit.
Et par là donc, une autre personne m’a dit peu élégamment :
« Mais qu’est-ce que tu peux être
discourtoise toi ! Tu aurais pu lui demander comment s’était et qu’est-ce
qu’elle avait fait pendant la semaine ? ».
Au risque de passer pour une impolie, je préfère m’en tenir
à mon habitude : ce qui se passe en dehors du bureau ne me regarde pas,
tant que la personne ne m’en a pas donné formellement (par écrit, ce serait encore
mieux !) l’autorisation.
Autant dire que cela ne m’arrive pas souvent de mélanger
privé/public.
No comments:
Post a Comment
N'hésitez pas... tous les auteurs aiment les commentaires....