Rien qu’en lisant le
titre, j’en vois d’ici certaines qui hurlent à l’injure gratuite, d’autres qui
soutiennent, deux qui se posent la question, une troisième qui clique sur « I Like », sans compter les garçons
qui doivent se demander s’ils ont le droit de me dire « j’aime ce papier » (au mieux ;
au pire, cela serait « Quelle
connasse, tu fais ! ») au risque de passer pour de gros « cons ».
Alors, comme ça, au
passage, dans le Larousse, vous trouverez sans aucun doute qu’une « Connasse » était (est ?) un
déviré de « con » (non, vraiment ?) une femme idiote,
une imbécile, une méprisable, une fille de « bas étage » (une pute,
donc !).
Tout ce que n’est pas
une femme. Oui, d’accord, certaines de mes consœurs (en un seul mot, notez bien !)
peuvent être de parfaites connasses et j’en bafferais bien quelques-unes de
temps en temps.
Il m’arrive (Meilleure
Amie confirmera) d’être embarrassée par l’attitude de certaines filles et de
dire tout haut, sans rougir, que « Je
suis une femme à garçons » (sous-entendu : je préfère la compagnie
des garçons que des filles). Et je ne parle pas de manière sexuelle !
Non, tout naturellement
parce qu’un homme est, la plupart du temps, franc et pas « connasse »
pour deux sous. On l’emmerde, il le dit ; On lui plaît, il le dit aussi ;
On pourrait la fermer et bosser, il le dit sans détour. Brut.
Une fille, cela va,
automatiquement, faire dans la séduction, dans le côté minauderie
insupportable, le taillage en pièce de la personne en face (et imaginez bien la
scène si c’est une autre fille) sur des critères physiques et non
intellectuels.
Cependant, et avant que
toutes les ligues féministes ne me tombent sur le dos (prenez votre tour pour le bûcher, les anti-corridas, les contre le-mariage-pour-tous et les fans d’Oasis sont déjà sur les rangs !), j’ai
été élevée par des femmes qui m’ont ressassé leur lutte pour devenir
indépendante « surtout
financièrement » et qu’une femme « se devait être l’égale de l’homme sans oublier toutes les différences
naturelles contre lesquelles il est inutile de lutter ».
Mais
revenons à ma question : Suis-je une connasse ?
En ce moment, tous les
magazines féminins, les séries télé et même les émissions les plus pointues
évoquent ce mot, cette attitude nouvelle lancée par certaines jeunes femmes.
Visiblement, ces
connasses disent des « horreurs » et/ou se conduisent de manière
odieuse en restant, cependant, dans les limites du raisonnable.
Elles sont culottées
les donzelles, pas audacieuses (pas encore ?). Elles offrent néanmoins une
bulle de fraicheur dans une société de plus en plus policée, et pourtant de
plus en plus « libre » et face à l’agressivité des hommes.
A qui la faute ? Aux femmes !
Les pauvres poussins !
Ils sont élevés par des femmes plus indépendantes, plus fortes, plus sûres d’elles,
plus culottées qui leur expliquent qu’une femme est l’égale d’un homme.
A quoi s’attendent-ils
alors ? A ce que les femmes en question ne leur sortent pas leur côté « faible
femme » à la première occasion. Du coup, quand ces dernières jouent à
double-je(u), ils défaillent et ruent dans les brancards (je les comprends…).
Mais passons sur les « pauvres
poussins »…
Pourtant, cette image
de connasse me gêne autant qu’elle me plaît.
J’ai dû mal à me
définir comme une connasse car, pour moi, la définition du Larousse reste dans
mon cerveau et je ne suis ni une imbécile (encore heureux), ni méprisable et
encore moins une pute (tiens, encore un « combat » où mes consœurs s’emmêlent
les pinceaux, pour être polie !).
J’ai compris (et admis)
les mouvements « Ni Putes, Ni
Soumises », « Les Chiennes
de Garde », etc. mais j’ai désapprouvé les libellés de ces groupes. Ce
côté rebelle orthographique est pour moi un signe de faiblesse.
Doit-on vraiment se
déprécier par un mot grossier (même si facétieux) pour renforcer une lutte ?
Ou, alors, je ne suis
résolument pas adaptée à cette génération, ce siècle, cette planète !
Ces
jolies donzelles qui crient haut et fort qu’elles sont de « parfaites
connasses » me plaisent et je les trouve intéressantes.
Elles sont libérées des
scrupules que ma génération a subis de la part des enfants des Trente
Glorieuses.
En fait, ma génération
a été la, sublime, sacrifiée sur tous les autels.
En cela, on passe
largement pour des connasses !
Alors à la question : "Suis-je une "connasse" ?
Je répondrai que, fondamentalement, non, je suis une juste fille comme les autres... mais avec la mentalité de garçon que je me trimballe quelque fois, il m'arrive de penser (dire) de certaines filles qu'elles sont des "connasses"...
Ce qui fait de moi une "connasse, non ?
Alors à la question : "Suis-je une "connasse" ?
Je répondrai que, fondamentalement, non, je suis une juste fille comme les autres... mais avec la mentalité de garçon que je me trimballe quelque fois, il m'arrive de penser (dire) de certaines filles qu'elles sont des "connasses"...
Ce qui fait de moi une "connasse, non ?
Papier approuvé par Meilleure Amie, Ô Agent etc.
en précisant "de belles....."
No Doubt "Just A Girl"
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