Friday, November 29, 2013

Phœnix renaîtra de ses cendres marseillaises(1) … en 2014 ?


Ou comment rédiger une chronique de concert sans matériel sur quoi s’appuyer !


D’accord, tout d’abord, il me faut remercier sincèrement le fan anonyme (enfin pour vous… parce que moi, je sais qui c’est, contrairement à l’autre Anonyme du blog ! Quoi, j’ai le droit d’avoir mes secrets, non ? Non ? Si !) de Phœnix pour nos apartés qui mettent un brin de poésie (vous comprendrez le pourquoi du comment en cours de lecture… oui, nous sommes un peu joueurs aujourd’hui !) dans un monde un peu raide…



La base pour tout chroniqueur musical, a fortiori lorsqu’il s’agit de couvrir un concert, c’est d’avoir du matériel sur quoi s’appuyer.

Après deux succès cette année au Primavera Sound à Barcelone et à Rock en Seine (Paris – Saint Cloud), j’avais l’intention de passer une soirée sympa avec le plus joli garçon du coin (mon « petit » frère, ne vous excitez pas pour rien ! Monsieur Lisa n’existe pas !) à sautiller (bêtement, je sais) sur le son de « mes vieux potes » de Phœnix.

Oui, depuis le temps, c’est un peu comme aller voir des copains en concert, sauf que maintenant, lesdits copains sont sur scène et non plus dans l’arrière salle du pub du coin.

Phœnix était donc attendu à Marseille, première date française (hors festival), au Dôme, salle connue pour un son aléatoirement mauvais, avec une première partie détonnant du reste de la tournée (Suuns ce 12 novembre contre les sympathiques Haim).

Après une attente en plein vent (mon petit frère est un garçon très occupé), deux cigarettes pour patienter (je rassure, là, Meilleure Amie, « non je ne refume pas… je suis un auteur-chroniqueur, merdus ! »), un rapprochement familial digne des retrouvailles annuelles, et d’une discussion étonnante sur notre géniteur, nous voilà dans l’enceinte du Dôme.

Premier étonnement, le haut et les côtés de la salle sont occultés… Phœnix ne traînerait pas autant de fans que je l’imaginais (et vus dans les festivals, gigotant à mes côtés) ?

Deuxième étonnement, la programmation musicale d’attente de la première partie, globalement bonne : Smiths, Kanye West, Soft Cell, INXS (deux fois… tiens, tiens… avec petite leçon musicale pour mon frère qui me regardait chanter d’un air bizarre signifiant « Et dire que c’est ma sœur ! » ).

Dernier étonnement, les fans arrivent doucement, sagement, et cela ne se bouscule pas dans la fosse (pourtant, il faudra bien amortir le plongeon de Thomas Mars à un moment du concert…).

Après avoir papoté avec le petit frère, échangé trois SMS avec Meilleure Amie qui n’avait pas survécu à Barcelone, répondu à un appel hystérique d’un pote de Bordeaux qui « pleurait » sur ma « chance de cocue » (sic) de voir Phœnix « dans une ville hip hop », la première partie arrive sur scène.

Ma tête a dû valoir son pesant d’or… celle de mon frère aussi. Entre le son pourri, le côté statique du combo et le peu de réactivité de la salle (qui s’attendait à Haim, donc), j’ai quand même trouvé quelques intérêts au groupe (le guitariste et le batteur… vieux réflex, je sais, je ne résiste jamais à ce genre-là !).



S’en suivent les techniciens qui s’agitent pour installer le matériel, la balance et je constate que la salle (et la fosse, enfin…) s’est garnie et que cela frémit un peu plus (ah, quand même !).

Mon petit frère sourit et je le briefe rapidement sur les prestations précédentes et la set-list possible et lui promet une sortie fraternelle pour voir Blur et Arctic Monkeys en 2014 (faut bien sortir les petits !). Je lui propose même le concert de Kursed à l’Intermédiaire le 28 novembre(2) (gratos) qu’il décline en me disant « toi, et ton rock… ».

A 21h10… gros blanc. Un mec arrive sur scène ; la seule réflexion qui me vient à l’esprit est « Oh, merdus, ça sent l’annulation, ça ! ».

Bingo !

Le pauvre sacrifié aux fans explique (mal) que « désolé, mais ça ne va pas le faire pour ce soir… » argumentant (mal, bis) que le chanteur est fatigué (mal, ter) et qu’il ne peut pas chanter nonobstant  le fait d’avoir vu trois médecins différents (la confiance règne), et termine d’enterrer les espoirs du public avec une annonce, risible (quand on sait les dates de la tournée et la programmation du Dôme), d’une reprogrammation dans la semaine.

La salle hésite entre huées et un-verre-et-au-lit  (nous, on a choisi un verre) mais visiblement plus compréhensif que si cela avait été Peter Doherty, tout le monde sort calmement… faut dire que ce n’est pas la même audience que pour Peter, non plus !

J’en ai connu des annulations de concert à la dernière minute (y compris après une demi-chanson à cause d’une bagarre générale entre le groupe), mais, dans ce cas précis (première date française, groupe français, tout le monde parle la langue du coin, enfin, bon, Phœnix ne maîtrise pas le marseillais de base, pas grave, etc.), il aurait été opportun de faire sa petite annonce soi-même.

Malgré le communiqué officiel du groupe sur Facebook vers minuit, et une lettre manuscrite (ci-dessous) de Thomas Mars, himself, le lendemain matin, je suis tentée de dire que c’était la moindre des choses. 




Et je passe sur la faute d’orthographe du premier communiqué (joint aussi, histoire de…)…




Le principal reproche des fans présents est d’ailleurs le fait qu’aucun membre (déçu, on l’imagine) ne soit monté sur scène pour s’expliquer.

Mais comment expliquer, même si on veut attendre la dernière minute (au cas où la voix revienne ?), que la première partie fasse son petit tour (un quart d’heure environ), que les techniciens s’agitent et qu’on puisse penser une seconde tenir une heure et demi (au mieux) à s’égosiller comme Mars alors que sa voix part en vrille ?

Du coup, le fan de Phœnix, en bon parano comme tout fan (maso, ça marche aussi ! J’en sais quelque chose !), en est venu à se demander si le groupe était vraiment en coulisses ; Au risque de renforcer son sentiment, je dois avouer que j’y ai songé aussi ! 

Nous en sommes venus, suite à ma réflexion amusante (enfin pour qui capte mon humour !) sur la faute d’orthographe et la question essentielle (ment inutile) « Où était l’attaché(e) de presse ? » (pour relire le premier communiqué, suivez un peu !) à commenter humoristiquement un joli poème (le choix est tout à l’honneur dudit fan !)…

Bon, attention, il faut suivre un peu… concentrez-vous !

Réponse du fan : « sur la Seine, non ? »

Ma réponse : « ou dans la Seine ? »

Poème(3) revisité [….] :

« Sous le pont Mirabeau, coule la Seine [et l’attaché de presse de Phœnix, apparemment ?], et nos amours, faut-il qu’il m’en souvienne. La joie venait toujours après la peine [renaissance de Phœnix] vienne la nuit sonne l’heure les jours s’en vont je demeure […] Comme la vie est lente, et comme l’Espérance est violente [l’état des fans ?], Vienne la nuit sonne l’heure les jours s’en vont je demeure [au Dôme ?] »

Quoi, c’est drôle, non ?

Que Phœnix se rassure (Eh les fans, merci de prendre votre tour pour le bûcher ! Ceux d’Apollinaire aussi peuvent faire la queue !), on les aime suffisamment pour tenter le coup à nouveau. Promis !

Néanmoins, côté annonce d’annulation et donc de communication, cela faisait quand même encore petit groupe de pub…

Toutefois et honnêtement, j'ai largement préféré une annulation de dernière minute qu’un concert au rabais…

Et comme Phoenix possède une classe (internationalement) française (soyons un peu chauvins, merdus !).... ils seront de retour au Silo, le 13 février 2014...




En attendant février, on se console (et réchauffe) comme on peut :

Live At Lollapalooza – Chicago 2013 (de loin le meilleur pour l'instant !)






(1) attention, y’a un copyright sur cette citation… oui, oui, il est drôle le fan de Phœnix ! Et il a approuvé cet article…

(2) Et oui, je les ai couverts pour Lords of Rock, hier soir.... 

(3) Apollinaire « Les soirées de Paris » Février 1912 / « Alcools » 1913 



8 comments:

  1. Lila... La Copine de QuatreFriday, 29 November 2013 at 19:16:00 GMT

    ha :) Le vrai Anonyme va être vert !
    moi, je suis fan de Thomas ; trop beau !
    je te SMS demain, ma lisa...
    cheerio !!! Lila

    ReplyDelete
    Replies
    1. Et voilà ! Je savais que le concept Anonyme allait faire resurgir ton envie de savoir qui il est... Ha ha ;)
      Ton sms était choupinet, Lila... Biz+

      Delete
  2. Superbe texte à 4 mains !!!

    ReplyDelete
    Replies
    1. Pour écrire un texte "superbe" il fallait assurément 4 mains et surtout 2 bons cerveaux ;) merci...

      Delete
  3. T'as un autre Anonyme dans ta vie ? Et qui cite Apollinaire...??? Respect pour le fan et pour toi... Visiblement, il connaît tes goûts ce nouvel anonyme !!!!! Bel article, rédaction comme d'hab...j'adore !

    ReplyDelete
    Replies
    1. Un autre ? Ah, tu veux dire en sus de l'autre VRAI anonyme ?... Entre toi et Stéphane22, ça frôle l'hystérie côté mail sur "la mort supposée" de l'Anonyme... Eh oui, le fan cite Apollinaire ... Pour mes goûts, je ne sais pas...

      Delete
  4. Well, that is... another fab article, izzy... and a new admirer of your writing ? <3ya

    ReplyDelete
    Replies
    1. Thx Juls ! I don't think he's an admirer... Won't ever ask.. Loveya tooo

      Delete

N'hésitez pas... tous les auteurs aiment les commentaires....

Newsletters !

Les Archives

Le blog d'une ItemLiz Girl