Ou comment rédiger une chronique de concert sans matériel sur quoi
s’appuyer !
D’accord, tout d’abord, il me
faut remercier sincèrement le fan anonyme (enfin
pour vous… parce que moi, je sais qui c’est, contrairement à l’autre Anonyme du
blog ! Quoi, j’ai le droit d’avoir mes secrets, non ? Non ?
Si !) de Phœnix pour nos apartés qui mettent un brin de poésie (vous comprendrez le pourquoi du comment en
cours de lecture… oui, nous sommes un peu joueurs aujourd’hui !) dans
un monde un peu raide…
La base pour tout chroniqueur
musical, a fortiori lorsqu’il s’agit de couvrir un concert, c’est d’avoir du
matériel sur quoi s’appuyer.
Après deux succès cette année au Primavera Sound à Barcelone et à Rock en Seine (Paris – Saint Cloud),
j’avais l’intention de passer une soirée sympa avec le plus joli garçon du coin
(mon « petit » frère, ne vous
excitez pas pour rien ! Monsieur Lisa n’existe pas !) à
sautiller (bêtement, je sais) sur le
son de « mes vieux potes »
de Phœnix.
Oui, depuis le temps, c’est un
peu comme aller voir des copains en concert, sauf que maintenant, lesdits
copains sont sur scène et non plus dans l’arrière salle du pub du coin.
Phœnix était donc attendu à
Marseille, première date française (hors festival), au Dôme, salle connue pour
un son aléatoirement mauvais, avec une première partie détonnant du reste de la
tournée (Suuns ce 12 novembre contre les sympathiques Haim).
Après une attente en plein vent (mon petit frère est un garçon très occupé),
deux cigarettes pour patienter (je rassure, là, Meilleure Amie, « non je ne refume pas… je suis un
auteur-chroniqueur, merdus ! »), un rapprochement familial digne
des retrouvailles annuelles, et d’une discussion étonnante sur notre géniteur,
nous voilà dans l’enceinte du Dôme.
Premier étonnement, le haut et
les côtés de la salle sont occultés… Phœnix ne traînerait pas autant de fans
que je l’imaginais (et vus dans les festivals, gigotant à mes côtés) ?
Deuxième étonnement, la
programmation musicale d’attente de la première partie, globalement
bonne : Smiths, Kanye West, Soft Cell, INXS (deux fois… tiens, tiens… avec
petite leçon musicale pour mon frère qui me regardait chanter d’un air bizarre
signifiant « Et dire que c’est ma
sœur ! » ).
Dernier étonnement, les fans
arrivent doucement, sagement, et cela ne se bouscule pas dans la fosse
(pourtant, il faudra bien amortir le plongeon de Thomas Mars à un moment du
concert…).
Après avoir papoté avec le petit
frère, échangé trois SMS avec Meilleure Amie qui n’avait pas survécu à
Barcelone, répondu à un appel hystérique d’un pote de Bordeaux qui « pleurait » sur ma « chance de cocue » (sic) de voir Phœnix
« dans une ville hip hop »,
la première partie arrive sur scène.
Ma tête a dû valoir son pesant
d’or… celle de mon frère aussi. Entre le son pourri, le côté statique du combo
et le peu de réactivité de la salle (qui s’attendait à Haim, donc), j’ai quand
même trouvé quelques intérêts au groupe (le
guitariste et le batteur… vieux réflex, je sais, je ne résiste jamais à ce genre-là !).
S’en suivent les techniciens qui
s’agitent pour installer le matériel, la balance et je constate que la salle
(et la fosse, enfin…) s’est garnie et que cela frémit un peu plus (ah, quand
même !).
Mon petit frère sourit et je le
briefe rapidement sur les prestations précédentes et la set-list possible et
lui promet une sortie fraternelle pour voir Blur et Arctic Monkeys en 2014 (faut bien sortir les petits !). Je
lui propose même le concert de Kursed à l’Intermédiaire le 28 novembre(2)
(gratos) qu’il décline en me disant « toi,
et ton rock… ».
A 21h10… gros blanc. Un mec
arrive sur scène ; la seule réflexion qui me vient à l’esprit est « Oh, merdus, ça sent l’annulation,
ça ! ».
Bingo !
Le pauvre sacrifié aux fans
explique (mal) que « désolé, mais ça
ne va pas le faire pour ce soir… » argumentant (mal, bis) que le
chanteur est fatigué (mal, ter) et qu’il ne peut pas chanter nonobstant le fait d’avoir vu trois médecins différents
(la confiance règne), et termine d’enterrer les espoirs du public avec une
annonce, risible (quand on sait les dates de la tournée et la programmation du
Dôme), d’une reprogrammation dans la semaine.
La salle hésite entre huées et un-verre-et-au-lit (nous, on a choisi un verre) mais visiblement plus compréhensif que si cela avait été Peter Doherty, tout le monde sort calmement… faut dire que ce n’est pas la même audience que pour Peter, non plus !
J’en ai connu des annulations de
concert à la dernière minute (y compris après une demi-chanson à cause d’une
bagarre générale entre le groupe), mais, dans ce cas précis (première date
française, groupe français, tout le monde parle la langue du coin, enfin, bon, Phœnix
ne maîtrise pas le marseillais de base, pas grave, etc.), il aurait été
opportun de faire sa petite annonce soi-même.
Malgré le communiqué officiel du
groupe sur Facebook vers minuit, et une lettre manuscrite (ci-dessous) de
Thomas Mars, himself, le lendemain matin, je suis tentée de dire que c’était la
moindre des choses.
Et je passe sur la faute d’orthographe du premier
communiqué (joint aussi, histoire de…)…
Le principal reproche des fans
présents est d’ailleurs le fait qu’aucun membre (déçu, on l’imagine) ne soit
monté sur scène pour s’expliquer.
Mais comment expliquer, même si
on veut attendre la dernière minute (au cas où la voix revienne ?), que la
première partie fasse son petit tour (un quart d’heure environ), que les
techniciens s’agitent et qu’on puisse penser une seconde tenir une heure et
demi (au mieux) à s’égosiller comme Mars alors que sa voix part en
vrille ?
Du coup, le fan de Phœnix, en bon
parano comme tout fan (maso, ça marche aussi ! J’en sais quelque
chose !), en est venu à se demander si le groupe était vraiment en
coulisses ; Au risque de renforcer son sentiment, je dois avouer que j’y
ai songé aussi !
Nous en sommes venus, suite à ma réflexion amusante
(enfin pour qui capte mon humour !) sur la faute d’orthographe et la
question essentielle (ment inutile) « Où
était l’attaché(e) de presse ? » (pour relire le premier communiqué, suivez un peu !) à commenter humoristiquement un joli
poème (le choix est tout à l’honneur
dudit fan !)…
Bon, attention, il faut suivre un
peu… concentrez-vous !
Réponse du fan : « sur la Seine, non ? »
Ma réponse : « ou dans la Seine ? »
Poème(3) revisité [….] :
« Sous le pont Mirabeau,
coule la Seine [et l’attaché de presse de
Phœnix, apparemment ?], et nos amours, faut-il qu’il m’en souvienne.
La joie venait toujours après la peine [renaissance
de Phœnix] vienne la nuit sonne l’heure les jours s’en vont je demeure […]
Comme la vie est lente, et comme l’Espérance est violente [l’état des fans ?], Vienne la nuit sonne l’heure les jours
s’en vont je demeure [au Dôme ?] »
Quoi, c’est drôle, non ?
Que Phœnix se rassure (Eh les fans, merci de prendre votre tour
pour le bûcher ! Ceux d’Apollinaire aussi peuvent faire la queue !), on les aime suffisamment pour tenter le
coup à nouveau. Promis !
Néanmoins, côté annonce d’annulation
et donc de communication, cela faisait quand même encore petit groupe de pub…
Toutefois et honnêtement, j'ai largement préféré une annulation de dernière minute qu’un concert au rabais…
Et comme Phoenix possède une classe (internationalement) française (soyons un peu chauvins, merdus !).... ils seront de retour au Silo, le 13 février 2014...
Et comme Phoenix possède une classe (internationalement) française (soyons un peu chauvins, merdus !).... ils seront de retour au Silo, le 13 février 2014...
En attendant février, on se console (et réchauffe) comme on
peut :
Live At Lollapalooza – Chicago 2013 (de loin le meilleur pour l'instant !)
(1) attention, y’a un copyright
sur cette citation… oui, oui, il est drôle le fan de Phœnix ! Et il a
approuvé cet article…
(2) Et oui, je les ai couverts pour Lords of Rock, hier soir....
ha :) Le vrai Anonyme va être vert !
ReplyDeletemoi, je suis fan de Thomas ; trop beau !
je te SMS demain, ma lisa...
cheerio !!! Lila
Et voilà ! Je savais que le concept Anonyme allait faire resurgir ton envie de savoir qui il est... Ha ha ;)
DeleteTon sms était choupinet, Lila... Biz+
Superbe texte à 4 mains !!!
ReplyDeletePour écrire un texte "superbe" il fallait assurément 4 mains et surtout 2 bons cerveaux ;) merci...
DeleteT'as un autre Anonyme dans ta vie ? Et qui cite Apollinaire...??? Respect pour le fan et pour toi... Visiblement, il connaît tes goûts ce nouvel anonyme !!!!! Bel article, rédaction comme d'hab...j'adore !
ReplyDeleteUn autre ? Ah, tu veux dire en sus de l'autre VRAI anonyme ?... Entre toi et Stéphane22, ça frôle l'hystérie côté mail sur "la mort supposée" de l'Anonyme... Eh oui, le fan cite Apollinaire ... Pour mes goûts, je ne sais pas...
DeleteWell, that is... another fab article, izzy... and a new admirer of your writing ? <3ya
ReplyDeleteThx Juls ! I don't think he's an admirer... Won't ever ask.. Loveya tooo
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