Oyez, oyez, braves gens ! L’Anonyme me lance
un défi à propos de mon roman (oui,oui, Liverpool Connexion…).
A croire « mon » (oui, bon, ça va !) notre
Anonyme, il y a un passage qu’il souhaite que j’évoque…
Bon, étant d’un naturel largement sûr de moi (Houston, y’a un problème ?), j’ai
lu avidement son commentaire (non publié à sa demande…) et j’ai
défailli…
Ah, ouais quand même, merdus ! THE
QUESTION sur THE PASSAGE !
Tout découle de mon papier sur « Game Over » et sur la manipulation. L’Anonyme m’a juste demandé « Qui, dans la scène de Belcastel, manipule
l’autre, selon l’auteur et la fille ? ».
Limite, si ce ne serait pas une question de
philo, ça ?
Surtout que l’auteur et la fille sont la seule et
même personne ; Bon, je le concède l’auteur est clairement moins accommodant
avec ses personnages.
Aïe, j’en vois certains qui ne suivent déjà plus « Belcastel ? », « Quelle
scène ? Quelle page, vite ! », « Qui fait quoi ? »…
En résumé (sommaire), un garçon pas aimable,
nettement peu fréquentable, guère désireux de mettre ses sentiments sur la
table, rencontre une fille peu sympathique, modérément disposée à s’en laisser
raconter par le premier venu et largement pas prompte de se faire avoir par le
garçon en question… dans une douche improvisée.
D’accord, je vous l’accorde, condensé de cette
façon, cela ne donne pas envie de lire mon roman mais je vous rassure, la réalité
est largement meilleure ; La preuve, j’en connais qui sont arrivés jusqu’à
la scène de Belcastel (merci) !
Alors, la question est « Qui manipule l’autre ? »…
Dois-je vraiment révéler le fond de ma
pensée ?
Connaissant le sujet comme ma poche (tu parles, je suis l’auteur !), je
peux donc dire, sans problème majeur, ni dévoiler l’intrigue, que le
manipulateur n’est pas….. le garçon.
D’ailleurs, je suis persuadée (mon côté midinette ?) que ces deux
« crétins » ne se
manipulent pas totalement sauf pour éviter de se parler sincèrement.
Le contexte fait qu’il leur est difficile de
se parler, de s’exposer, de montrer ; par contre, se conduire comme deux
adolescents dépassés par les évènements et le jeu établi, ça, je peux le dire :
pas très adulte comme jeu entre les protagonistes.
Mais il est clair qu’ils n’ont pas le choix des
armes dans le contexte mondial et dans la situation interne et, simplement
moins de recul et de marge de manœuvre.
Sous la pression, les conventions, les
obligations, il est évident que nous réagissons différemment et qu’un trouble
peut être mortel, ou, dans le meilleur des cas, un nid à problème potentiel (et
à venir !).
Alors, à la base, il n’y a aucun manipulateur dans
mon histoire. Pas au niveau sentimental.
Au début, elle joue la séduction puisque le
contexte s’y prête, puis s’apercevant que cela n’en vaut pas la peine, elle
reprend une attitude mesurée alors que lui se décide enfin à l’intégrer dans
son cercle intime.
Ils se passent juste à côté à chaque fois, et
donc, de ce fait ne se manipulent jamais. Ils se loupent.
Evidemment, quand la situation change et qu’il
faut décider, organiser, prendre des risques et diriger les opérations, c’est
elle qui prend les rênes et lui qui se laisse porter dans les évènements, en
renfort discret.
Alors, oui, on peut penser dans la scène de
Belcastel que c’est lui le mauvais garçon dans leur histoire, mais, en fait,
elle le laisse faire ; Elle lui donne l’occasion de prendre la main (dans
tous les sens du terme) et de tomber le masque.
Alors, seuls les lecteurs comprendront pourquoi
ils continuent leur intrépide relation et leur façon de communication
particulièrement retorse. Parce que la séduction dans cette relation est leur
seule possibilité de ne pas se perdre et de continuer à affronter tout ce qui
les dégoûte et les terrorise intérieurement.
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