Il y a des soirs comme
cela où tout s’enchaîne à la vitesse de la lumière, sans que personne ne s’y
oppose et votre soirée devient soudain grandement hilarante.
Réunis autour de notre
photographe ès nature pour son vernissage dans un restaurant connu dans le
quartier du Panier (à Marseille, je précise), nous étions tous heureux d’être
là, ensemble, et largement épanouis par la température printanière.
Le vernissage fut
excellemment bien organisé et les discussions furent à la fois pointues et
drôles.
Vint alors le moment
convivial qui clôture, pour nous, le cercle restreint, les vernissages de notre
Anaïs : le dîner.
Jusqu’à présent, ayant précédemment déjà envahi le lieu, les repas
avaient été bons, sans prétention, mais de bonne tenue, et le service
irréprochable.
Pourquoi cette fois-ci
tout est parti « en live »
(comme dirait mon petit cousin) ? Mystère… mais cela a eu, au moins, un
point positif : un fou-rire de deux heures fini sur le trottoir aux
alentours de minuit !
Imaginez bien, une
tablée de dix personnes, sachant pertinemment ce qu’elles veulent manger comme
plat, pas de vin, pas de fioritures, et encore moins d’entrée, et d’apéritif.
« On réfléchit pour les
desserts ! » a-t-on lancé d’une seule voix.
On aurait dû se douter
que cela allait déraper quand le serveur vous a annoncé un « Je vous apporte les cartes tout de suite ! ».
Un « tout de suite » qui a
duré vingt minutes ! Bon, vous me direz, les vingt minutes, nous ne les
avons pas vues passer compte tenu de notre discussion passionnante…
Au bout du compte, quelqu’un
a eu « un peu faim » (il
était 21h30) et nous avons réclamé nos cartes. Dix minutes, et hop, on y était.
Enfin !
La commande fut épique,
dix plats, autant de répétition et de « non, non, moi, c’est plutôt
cela ». La récapitulation fut grandiose et désopilante. Le fou-rire
collectif a commencé à ce moment-là.
Je vous passe sur les
trente minutes d’attente, sur l’arrivée au compte-gouttes de nos plats, des
erreurs dans l’attribution et autre « Ah,
oui, j’ai confondu les tables ! » pour arriver jusqu’au clou du
spectacle : l’attente d’une salade. Notre star du soir a dû attendre
environ quarante minutes sa « fameuse » salade, alimentée par
quelques morceaux prélevés dans nos assiettes, histoire qu’elle ne tourne pas
de l’œil.
Quand on a cru le
dénouement arrivé (une assiette arrive, une assiette arrive !), le plat
n’était pas pour elle : « erreur
dans la commande, oh, je suis désolé, je confonds tout ce soir » (si,
ce n’était que ce soir, visiblement, pas !).
Du coup, elle a mangé
sous nos regards énamourés par tant de patience, et nous avons opté pour la
solution la plus brillante de la soirée « pas de dessert, ni café, sinon, nous sommes encore à table à cinq
heures du matin ! ».
Evidemment, comme nous
avions le fou-rire, cela n’aidait pas pour être sérieux au moment de sortir de
la salle. Visiblement, les convives des tablées voisines avaient eu le même
problème et cela chahutait pour le serveur et son aide du soir (pas d’espoir
sur celui-là, non plus !).
Car en sus d’être un
aide peu efficace, il avait un faux air d’Ugo Tognazzi dans la Cage aux Folles
et nous étions hilares à chaque intervention de la bestiole.
Comme un seul homme,
nous avons accédé au comptoir pour la note et le délire a continué de plus
belle. Rien n’allait. Ni le nombre de couverts, ni les plats commandés, et
encore moins l’addition, la soustraction et les explications.
Après un paiement (résigné)
express et un fou-rire en sortant, nous nous sommes retrouvés sur le trottoir
ébahis par tant d’incompétence dans le service. Toujours rieurs, nous nous
sommes quittés…
Je pense que l’on en
glousse tous encore quand on y repense chacun de notre côté !
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