Tuesday, January 29, 2013

Nouveau Feuilleton "Mes photographies" - Les Objets


Je préviens tout de suite, le premier qui s’avise à dire que j’aime photographier les objets uniquement parce qu’ils sont stoïques et peu enclin à la rébellion…. Je l’embrasse et l’épouse dans la foulée !

Non, en fait, j’aime photographier les objets quotidiens car j’estime qu’ils sont autant de souvenirs auxquels on s’attache dans nos vies.

Ils restent ou passent mais conservent ce lien indéfectible avec nous au-delà de la rupture de base (case, oubli, poubelle, séparation de biens, etc.).

J’aime le côté éternel d’un objet qui a vu défiler tout le monde devant lui en souriant ou en pleurant, sans rien dire.

A SMV, nous possédons, depuis le temps, des objets divers et variés qui font partis de notre héritage autant personnel que culturel. Nous les chérissons et nous en prenons soin avec tout l’amour familial possible.

Voilà pour le côté sentimental de ma propension à entasser des « merdouilles » dans la maison familiale !

1° les vieux objets : Il y a quelques années, se déroulait à SMV des journées « Livre/patrimoine » du plus bel effet, et on m’avait demandé d’y participer avec quelques photos liées à SMV et aux vieux objets (ce qui était le thème du weekend). J’avais donc ramassé les objets familiaux que j’aimais particulièrement et j’ai organisé une mise en scène digne des plus grands illuminés dans le jardin. J’ai coincé entre le buis et un des (nombreux) noisetiers, une desserte en bois (elle-même un ancêtre !) et j’ai pris quelques photos. Mon assistant du jour était ma mère qui n’y entend rien en photographie mais qui a toujours le mot pour me faire rire aux larmes au moment où il faudrait que je sois hyper concentrée et que j’évite de bouger pour ne pas prendre une photo floue.

Autant vous dire que la séance de photos a été longue, drôle et particulièrement animée. Les chats de la maisonnée nous ont regardées nous agiter pendant deux heures, la plupart du temps, les larmes aux yeux et la musique à fond.
Après deux heures de « Arrête, maman, merdus ! », « tu peux me tenir ça ? », « J’ai faim, Lisa », « Tu sais que ton chat me regarde bizarrement ! » (pourquoi MON chat ?), et autres « Tout le monde en cœur…. Please looooove me doooooo » , les photos étaient dans la boîte et j’étais ravie.
J’ai passé la journée du lendemain à les agencer sur les supports rigides en faisant preuve d’une certaine créativité (ou créativité certaine, selon que vous aimerez ou non !).

Moralité, l’exposition fût appréciée et moi, j’étais, pour la petite histoire, à 800 kilomètres le jour dit…








2° Le livre et la plume : Parmi les objets photographiés ce jour, dans le jardin, il y eut cette photo que j’aime particulièrement. Premièrement le livre est un vieil objet (1755) se maniant avec précaution, qui, la plupart du temps, est enveloppé dans du papier de soie, à l’abri du l’humidité, du soleil et de quelconque enfant de la maison. La plume et le porte-plume appartenait à mon grand-père qui s’en servait pendant son enfance (début du 20e). Par cette photo, j’ai essayé (autant que faire se peut) de capturer l’atmosphère de notre culture familiale : lecture, écriture, enseignement, croyances et vertus. En outre, cette photo a ce côté « vieille France » que j’affectionne et dont je suis assez nostalgique.




3° Champagne et bougies : J’avoue, des photos de champagne+bougies+verres, j’en ai fait quelques unes, mais celle-ci a une atmosphère singulière. La nappe très campagnarde, les petites bougies, les reflets, le verre, les bulles et ce sentiment de bien-être qui en découle. J’ai juste capturé une seconde dans une soirée de juin, au pied de Roussillon, lors d’une soirée entre filles.




4° Bouquet de la mariée : Bon, là, aussi, des mariages, j’en ai fait… la plupart en tant qu’invitée (le record qui tient toujours c’est en 2010 avec 13 mariages entre mars et novembre !), donc avec un petit appareil photo qui ne sort jamais au bon moment (en tant qu’invitée, on ne mitraille pas devant le photographe officiel, merci !)… et en tant que photographe officiel (et donc, là, tout le monde se pousse, merci !)…. Il y a ces mariages où en tant d’invitée, vous avez la chance d’être auprès de la mariée dès le début … la confiance et l’amitié aidant, je me suis fondue dans le cortège et j’ai saisi des jolis regards entre futurs époux… mais cette photo du bouquet, j’en suis fière car elle symbolise parfaitement la mariée : belle, simple, intelligente, classieuse et surtout élégante.




5° Statue de Caligula : Outre le fait que le musée Antique d’Arles est un pur joyau pour les yeux et que je l’ai visité, à chaque fois, avec des gens que j’aime (ce qui aide aussi à apprécier un endroit, je vous l’accorde !), un charmant garçon est rarement quelque chose à laquelle je suis insensible ! Lors d’une expo, je suis tombée raide dingue de cette statue de Caligula. Côté joli garçon, il est largement choupinet (selon mes goûts, bien sûr…. Qui a dit « douteux ! » ?), côté réputation, il est particulièrement un très très mauvais garçon…. Je n’aurais pas aimé le croiser au coin d’un bois (ou d’une maison), mais bon, là, c’est juste une statue, et il est juste à tomber….



2 comments:

  1. Comme toujours Ma chère Lisa, un très bel article avec lequel tu nous emmènes en voyage. Ayant chroniqué ton ouvrage "Saint-Martial Viveyrols" (http://mariebarrillon.blogspot.fr/2012/02/saint-martial-viveyrols.html), il y a quelques années, tu avais déjà su m'emporter dans tes contrées.
    J'aime te lire !

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    Replies
    1. Ma très chère Marie... Je te remercie encore du fond du coeur pour tes commentaires et avis sur mes papiers.... Cela compte pour moi.. Tu le sais....

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