Je préviens tout de
suite, le premier qui s’avise à dire que j’aime photographier les objets
uniquement parce qu’ils sont stoïques et peu enclin à la rébellion…. Je
l’embrasse et l’épouse dans la foulée !
Non, en fait, j’aime
photographier les objets quotidiens car j’estime qu’ils sont autant de souvenirs
auxquels on s’attache dans nos vies.
Ils restent ou passent
mais conservent ce lien indéfectible avec nous au-delà de la rupture de base
(case, oubli, poubelle, séparation de biens, etc.).
J’aime le côté éternel
d’un objet qui a vu défiler tout le monde devant lui en souriant ou en
pleurant, sans rien dire.
A SMV, nous possédons,
depuis le temps, des objets divers et variés qui font partis de notre héritage
autant personnel que culturel. Nous les chérissons et nous en prenons soin avec
tout l’amour familial possible.
Voilà pour le côté
sentimental de ma propension à entasser des « merdouilles » dans la
maison familiale !
1°
les vieux objets : Il y a quelques années, se
déroulait à SMV des journées « Livre/patrimoine » du plus bel effet,
et on m’avait demandé d’y participer avec quelques photos liées à SMV et aux
vieux objets (ce qui était le thème du weekend). J’avais donc ramassé les
objets familiaux que j’aimais particulièrement et j’ai organisé une mise en
scène digne des plus grands illuminés dans le jardin. J’ai coincé entre le buis
et un des (nombreux) noisetiers, une desserte en bois (elle-même un
ancêtre !) et j’ai pris quelques photos. Mon assistant du jour était ma
mère qui n’y entend rien en photographie mais qui a toujours le mot pour me faire
rire aux larmes au moment où il faudrait que je sois hyper concentrée et que
j’évite de bouger pour ne pas prendre une photo floue.
Autant vous dire que la
séance de photos a été longue, drôle et particulièrement animée. Les chats de
la maisonnée nous ont regardées nous agiter pendant deux heures, la plupart du
temps, les larmes aux yeux et la musique à fond.
Après deux heures de
« Arrête, maman, merdus ! »,
« tu peux me tenir ça ? »,
« J’ai faim, Lisa »,
« Tu sais que ton chat me
regarde bizarrement ! » (pourquoi MON chat ?), et
autres « Tout le monde en cœur…. Please
looooove me doooooo » , les photos étaient dans la boîte et j’étais
ravie.
J’ai passé la journée
du lendemain à les agencer sur les supports rigides en faisant preuve d’une
certaine créativité (ou créativité certaine, selon que vous aimerez ou
non !).
Moralité, l’exposition
fût appréciée et moi, j’étais, pour la petite histoire, à 800 kilomètres le
jour dit…
2°
Le livre et la plume : Parmi les objets photographiés ce
jour, dans le jardin, il y eut cette photo que j’aime particulièrement. Premièrement
le livre est un vieil objet (1755) se maniant avec précaution, qui, la plupart
du temps, est enveloppé dans du papier de soie, à l’abri du l’humidité, du
soleil et de quelconque enfant de la maison. La plume et le porte-plume
appartenait à mon grand-père qui s’en servait pendant son enfance (début du 20e).
Par cette photo, j’ai essayé (autant que faire se peut) de capturer
l’atmosphère de notre culture familiale : lecture, écriture, enseignement,
croyances et vertus. En outre, cette photo a ce côté « vieille
France » que j’affectionne et dont je suis assez nostalgique.
3°
Champagne et bougies : J’avoue, des photos de
champagne+bougies+verres, j’en ai fait quelques unes, mais celle-ci a une
atmosphère singulière. La nappe très campagnarde, les petites bougies, les
reflets, le verre, les bulles et ce sentiment de bien-être qui en découle. J’ai
juste capturé une seconde dans une soirée de juin, au pied de Roussillon, lors
d’une soirée entre filles.
4°
Bouquet de la mariée : Bon, là, aussi, des mariages, j’en
ai fait… la plupart en tant qu’invitée (le record qui tient toujours c’est en
2010 avec 13 mariages entre mars et novembre !), donc avec un petit
appareil photo qui ne sort jamais au bon moment (en tant qu’invitée, on ne
mitraille pas devant le photographe officiel, merci !)… et en tant que
photographe officiel (et donc, là, tout le monde se pousse, merci !)…. Il
y a ces mariages où en tant d’invitée, vous avez la chance d’être auprès de la
mariée dès le début … la confiance et l’amitié aidant, je me suis fondue dans
le cortège et j’ai saisi des jolis regards entre futurs époux… mais cette photo
du bouquet, j’en suis fière car elle symbolise parfaitement la mariée : belle,
simple, intelligente, classieuse et surtout élégante.
5°
Statue de Caligula : Outre le fait que le musée Antique
d’Arles est un pur joyau pour les yeux et que je l’ai visité, à chaque fois,
avec des gens que j’aime (ce qui aide aussi à apprécier un endroit, je vous l’accorde !),
un charmant garçon est rarement quelque chose à laquelle je suis insensible !
Lors d’une expo, je suis tombée raide dingue de cette statue de Caligula. Côté
joli garçon, il est largement choupinet (selon mes goûts, bien sûr…. Qui a dit « douteux ! » ?),
côté réputation, il est particulièrement un très très mauvais garçon…. Je n’aurais
pas aimé le croiser au coin d’un bois (ou d’une maison), mais bon, là, c’est
juste une statue, et il est juste à tomber….
Comme toujours Ma chère Lisa, un très bel article avec lequel tu nous emmènes en voyage. Ayant chroniqué ton ouvrage "Saint-Martial Viveyrols" (http://mariebarrillon.blogspot.fr/2012/02/saint-martial-viveyrols.html), il y a quelques années, tu avais déjà su m'emporter dans tes contrées.
ReplyDeleteJ'aime te lire !
Ma très chère Marie... Je te remercie encore du fond du coeur pour tes commentaires et avis sur mes papiers.... Cela compte pour moi.. Tu le sais....
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