On rencontre au cours (et aux détours) de notre vie quelques rares personnes avec qui tout est et devient une évidence. Comme un sentiment de déjà-vu, déjà-connu, déjà-compris.
Rien de plus qu’un sentiment diffus, au début, mais réel qui s’impose doucement en un regard. Nous avons presque tous connu cela, n’est-ce pas ? Remarquez, encore faut-il être réceptif et à l’écoute de son détecteur interne (mon côté « sorcière » peut-être ?) !
Quelque fois, et surtout quand tout cela reste au niveau de la rencontre virtuelle pendant quelques mois, cela peut s’apparenter à de l’utopie ou du délire (au mieux).
Puis, viennent la rencontre, les premières « vraies » paroles échangées et on se dit « oui, cette impression est toujours là ».
Une douce sensation d’être en confiance, de savoir que la personne va ressentir ce que vous exprimez sans avoir à argumenter la moindre de vos expressions.
Un mot, c’est simple ; cela peut être court ou long, mais cela en révèle plus sur la personne. Lorsque ladite personne que vous rencontrez utilise les mots avec une telle maîtrise et un tel talent, vous vous dites que chaque terme sorti de sa bouche vaut une lettre circonstanciée.
Au fil des lectures et des échanges verbaux ou écrits, cette perception s’est imposée.
Marie Barrillon, puisqu’il s’agit d’elle, ressemble fort à une sœur spirituelle. Une grande sœur en raison de son talent, d’une forme de sagesse et de ses activités passées.
Dernièrement, nos articles sur nos blogs se répondent avec quelques jours ou, même, quelques heures de décalage, mais avec une ligne de pensée quasiment semblable.
Un côté « sœurs spirituelles » qui n’a pas échappé à l’œil avisé de Marie et qui m’a également interpellé.
Comment aurais-je pu ne pas aimer cette définition qui réunit deux mots qui j’affectionne ? sœur et spirituel(le).
« Spirituelle » colle parfaitement à l’idée que l’on peut se faire de Marie aux travers de ses écrits : tout en finesse, en vivacité d’esprit avec de l’intelligence et de l’humour. L’âme même de l’écriture.
De plus, l’idée de connexion avec quelqu’un me paraît tellement plus intéressant que tous les mots que je pourrais ajouter à cet article.
L’évidence de sentir et ressentir les maux et les mots d’une autre personne est infiniment plus précieuse que tout discours logique.
Cet article est l’occasion aussi de vous faire appréhender cette partie de moi qui me pousse, depuis l’enfance, à préférer la « vraie vie » à toutes les autres attractions (gloire et argent ?) ; ce côté Carpe Diem qui ne m’a jamais fait défaut et qui peut s’apparenter, pour beaucoup, à un manque d’ambition.
Pour ma part, il me semble largement plus jouissif de profiter des moments suspendus que nous accorde la vie, plutôt que de foncer tête baissée en oubliant les bas-côtés. Ces contre-allées où la vue est nettement plus belle et plus intense car cachée et nettoyée des imperfections du cynique mondiale. L’idéalisme a de beau jour devant lui dans mon cerveau !
Ce côté spirituel de l’esprit qui pousse à vouloir persévérer vers les plaisirs simples, les relations vraies et une certaine liberté d’entreprise et d’expression qui ne sont, au final, que l’essence de la (ma) vie.
J’entends bien que la spiritualité ne soit pas véritablement à l’ordre du jour dans notre monde en perpétuel mouvement, mais s’accorder quelques instants pour discuter avec une autre personne qui nous sied et avec qui nous nous sentons bien, est l’un des rares bonheurs gracieux de notre passage sur terre.
En définitive, quelques mots échangés sur le trottoir devant un restaurant parisien auront scellé une sensation commune d’entente spirituelle et artistique entre deux personnes qui ne sont pas aussi éloignées l’une de l’autre, autrement qu’en kilométrage.
A Marie… une spirituelle sœur finement lumineuse…
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