Monday, November 19, 2012

Quelques spécimens repérés en concert !


D'ordinaire, je passe un peu sur ce genre de détails…. 

En concert, je le sais, il y a moult façons de vivre un concert et autant de personnalités qui cohabitent….

Mais, là, mercredi 31 octobre, lors du concert de Nada Surf au Cabaret Aléatoire, j’ai bien failli piquer une crise…

En l’occurrence, ma meilleure amie et moi étions à deux doigts de sortir manu militari les trois imbéciles devant nous (et donc qui nous (me) gâchaient le paysage… la vue du Caws et sa bande !) qui n’ont pas eu de cesse de papoter, boire et dodeliner de façon incompréhensible (aucun sens du rythme !).

Je me suis demandée pourquoi ils étaient là, plantés à deux mètres de la scène, à bavarder de choses hautement philosophiques (sujet évoqué et entendu : le changement des pneus pour l’hiver ! Je rêve !), au lieu de dégager vers le fond de la salle et rester accoudés au bar !

La même chose s’est produite lors d’un festival cet été. Mais le principe du festival est d’ambiance un peu folklorique et de franche camaraderie !

Cela m’a donné l’idée de ce billet sur les spécimens rencontrés récemment  en concert :

  1. Les amoureux : Bon, visiblement, ceux-là ne sont pas venus pour le spectacle, ou alors pour une chanson (leur chanson, et dans ce cas précis, cela dégénère !), et ils passent leur soirée à s’embrasser, se lover l’un contre l’autre, au grand désespoir des spectateurs postés derrière eux, qui ondulent en fonction de leurs mouvements de bassin. Lorsque leur chanson arrive, c’est les yeux dans les yeux, corps contre corps et on appelle les pompiers pour calmer l’incendie ! En attendant, ceux de derrière essayent tant bien que mal de survivre au spectacle a fortiori s’ils sont seuls !
  2. Le grand con qui ne bouge pas (ou mal) : il arrive, l’air perdu (s’est-il trompé de concert ?), regarde l’air hagard l’assistance, se meut au centre de la fosse (oui, il ne s’assoit pas en concert, lui !), et se poste devant vous. Evidemment, avec vos 1.60 en Converses®, il vous dépasse de vingt-cinq centimètres (minimum) et vous avez l’impression qu’il est branché sur votre cerveau à la façon qu’il a de bouger dans le même sens que vous ! Rien y fait, votre tentative d’avancée se solde par une saillie de la bestiole qui reste immuablement devant vous ! Du coup, à la fin, vous avez aperçu le chanteur trois fois, jamais le guitariste, et vous avez la vue dégagée sur le t-shirt fripé du grand con. Super !
  3. Le grand con qui bouge : même syndrome que le précédent mais avec une variante de poids : ce con bouge en cadence. Que dis-je ? Il gesticule, sautille (à contretemps), agite la tête, les bras, les cheveux, les jambes et plus si affinités ! Il vous empêche au mieux de voir la scène, au pire, vous vous prenez un coup à chaque mouvement. Vous ressortez de ce combat avec des bleus partout, un appareil photo en miettes et vos potes hilares (ceux qui sont allés s’assoir au balcon).
  4. La fille qui est là pour flirter : déjà, dans un concert (sauf à l’Opéra ou à de très rares occasions) et, a priori, quand on va dans un concert dans un lieu un peu « désaffecté », on ne met pas, si on est une fille, une jupe hyper méga courte, des talons de 12 et encore moins un bustier… ou, alors, on rêve de recruter un mec dans l’assistance (ou un des membres du groupe). Là, elle était toute mignonne la petite blonde avec sa micro jupe, ses talons compensés de 15 et son t-shirt moulant échancré sur tous les bords, sans compter son joli minois, mais honnêtement, à part déambuler de droite à gauche de la scène en lançant des œillades à tous les mâles de l’assistance, elle en a vu quoi du concert ? En sus, elle a trébuché à la sortie, bien aidée en cela par une grande bringue brune en jeans et Dr. Martens accrochée à son mec !…. Hum…
  5. Celle ou celui qui chante à tue-tête avec des paroles de son choix : non seulement, il est au front row, heureux, avec t-shirt du groupe, bracelet du groupe, tronche copié sur un des membres du groupe, avec pleins de petits clones de lui-même autour, mais il est surtout celui qui vous regarde bizarrement quand vous entonnez a capella « sa chanson ». Il vous fusille du regard et quand arrive le groupe sur scène, il hurle à la mort. Le problème ? C’est sa facilité à chanter en yaourt, ou avec des variantes, les titres moins connus. Ah, oui, j’oubliais, c’est un fan sans l’être vraiment. Il connait les titres les plus connus, mais les autres, pff…. Pas de souvenance ! Alors, il baragouine un peu et hurle beaucoup ; Du coup, vous perdez le fil de votre chanson et attrapez le fou-rire du siècle sous l’œil furax (et charbonneux) du bassiste.
  6. Le type qui accompagne uniquement : déjà, dès son arrivée, il n’a vérifié qu’une chose : les issues de secours. Puis, il s’est renseigné « cool » sur la durée du concert, a soupiré et a suivi le mouvement de son comparse de la soirée : le fan qui attend ce concert depuis trois siècles et, est en boucle depuis deux mois. Sympa le copain est venu l’accompagner au « concert du millénaire » mais il s’emmerde royalement. Il a bien essayé au début du concert de trouver quelconque intérêt à la voix du chanteur, mais non. Il baille à intervalles réguliers et semble à deux doigts de s’évanouir au troisième rappel ! D’ailleurs, il sera le premier sorti de la salle à tirer sur sa cigarette (la dernière ?).
Je suis d’accord, il y en a pleins d’autres (la groupie hystérique, le gros naze qui vous met la main aux fesses, votre mec qui râle, votre copine qui est jalouse, le blaireau qui ramasse les tickets, le bassiste qui est à deux doigts de vous vomir dessus, le chanteur qui vous embrasse en backstage, etc.) ….

 Un autre billet, peut-être ?

Vous pouvez lire aussi le papier de Wenine sur le sujet ! Il est excellent !!!!!

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