Dans le prolongement de mon précédent article sur les choses à dire plus souvent, me voici prête à dresser une liste non exhaustive des choses que je devrais faire plus souvent, si j’avais
1. Le temps,
2. Le courage,
3. L’intelligence,
4. La volonté,
5. L’impertinence.
Généralement, tous les jours ne sont pas vraiment les mêmes, mais nous avons toujours ce sentiment de « jour sans fin ». Cependant, il ne se passe pas un jour, dans mon cas, où je ne me répète pas cette phrase « Ah, si je pouvais faire cela ! ». Alors, voyons ce que je ferais….
Aller au cinéma trois par jour, pendant une semaine : et rattraper dès lors l’ensemble des films que j’ai loupés depuis six mois, y compris les navets et les films prise-de-tête français que j’abhorre. Je pourrais m’asseoir dans le noir, au fond de la salle, couper mon portable, faire la morte pendant six heures et sortir de là avec les yeux explosés d’un lapin sous myxomatose !
Prendre trois heures entre midi et deux pour déjeuner : avec mes collègues de bureau, à parler de « trucs de filles », à glousser en détaillant le héros d’une série, se projeter pendant les fêtes de Noël en choisissant le cadeau idéal (et non recevable) et surtout à ne pas tenir compte de la sonnerie du téléphone.
Lire pendant toute une après-midi allongée sur une botte de paille : déjà testée et honnêtement, j’en garde un excellent souvenir (hormis peut-être la propension des abeilles, guêpes, frelons, etc. à vouloir me butiner !). Le moment de lecture idéal, sans sonnerie de téléphone, sans personne qui vous demande l’heure, d’enfants qui piaillent, d’animaux qui réclament à manger, de parents qui couinent, et de moitié qui nous dérange sans cesse pour trouver son portefeuille. Juste le livre, vous, le ciel, la paille (et ces p……. de bestioles !).
Visiter à nouveau la Galerie des Offices à Florence : la dernière fois, je l’ai faite à un pas cadencé en raison du nombre croissant de visiteurs. Dommage, car j’aurais bien hululé encore quelques minutes devant Botticelli et j’aurais adoré continuer la conversation avec le gardien dont la femme tenait une trattoria en marge de l’Arno.
Ecouter patiemment les histoires de la Grande Tante Aglaë : au lieu de partir batifoler avec le joli danois au fond de la grange du meunier ! Oui, parce que maintenant, je me trouve toujours un peu con quand un des petits cousins me dit « Ouais, mais toi qui l’a connue Aglaë, c’était lequel son mec sur la photo ? ». Sachant qu’elle a eu un mari, mort en 1929 et qu’elle avait brûlé les photos, hormis celle-ci… et que je n’ai pas écoutée… On ne sait toujours pas qui, du blond ou du brun, est l’oncle Germain.
Prendre la main du joli garçon et l’entraîner dehors : oui, alors, la boîte aux lettres, c’est sympa, nos sourires aussi, cette connivence débile quand le facteur nous tend le catalogue de la Fnac, c’est bien gentil, mais on n’avance toujours pas ! Il a beau me sourire, j’ai beau lui répondre, il a beau me demander « ça va ? », et moi « oui, et vous ? », nous en sommes au même point depuis cinq mois : NADA. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui me manque de le prendre par la main et d’aller promener dehors !
Prendre sur moi quand on m’énerve : au lieu de m’énerver moi-même, de pester et de finir par me gâcher la journée pour une bêtise sans importance. Pourtant, cela marche à chaque fois, je pars au front sans préavis ! Quel fichu caractère !
Essayer d’outrepasser cette timidité merdique : et inviter le joli garçon de la boîte aux lettres à ce concert mi-décembre où je vais toute seule (et j’ai horreur de cela ! Au fait, c’est le 5 décembre, au cas où il lise ce papier !).
Et vous ? Vous feriez quoi ?
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