Pour continuer dans la série « Si j’étais un musée », me voici à Paris.
Gambader dans les musées, c’est une des activités que je préfère lorsque je visite une ville. Paris étant une de mes destinations de prédilections en France, j’ai évidemment mes préférés… le Musée National du Moyen Âge est le premier sur la liste (Orsay et le Louvre seront évoqués lors de deux prochains bulletins).
Situé dans l’Hôtel de Cluny (fin du 15e siècle), premier hôtel parisien construit entre cour et jardin, le musée rassemble des œuvres antiques et moyenâgeuses d’une beauté rare ; on peut y admirer l’Inscription gauloise, le Pilier des nautes, la statue de Julien l’Apostat, ainsi que les torques d’or gaulois et des monnaies d’or frappées par les Arvernes.
Les tapisseries présentes également sont d’une réputation inégalable comme la tenture de la Délivrance de saint Pierre ou la célébrissime La Dame à la licorne.
J’y admire toujours les sculptures et éléments de décor architectural issus de monuments parisiens comme l’abbaye de Saint-Germain des Près ou la Sainte-Chapelle du palais de la cité.
Ce jardin offre, autour de l’Hôtel des abbés de Cluny, un havre de paix inspiré par les collections médiévales, d’un seul tenant.
On y accède à partir du boulevard Saint-Michel ou du boulevard Saint-Germain. La forêt de la licorne évoque cette peur médiéval face aux forces obscures de la nature, qui jouxte la petite clairière et la clairière des enfants, où on peut distinguer des empreintes incrustées dans les dalles de grès (lapin, renard, singe, lion…).
La terrasse offre diverses facettes et repose sur des formes géométriques simples et des plantes utilisées aux Moyen Âge : Ménagier (potager : chou, oignon, ciboulette, etc.), plantes médicinales (hysop, la rue, l’absinthe, la sauge, etc.), le jardin céleste (la rose, la violette, les pâquerettes, le lis, etc.) et le jardin de l’amour courtois (œillets – mes fleurs préférées-, le thym, etc.) ; on peut se promener aussi dans la vaste prairie agrémentée d’une fontaine, arpenter le chemin planté de giroflées et roses de Noël et sentir les plantes odoriférantes comme le jasmin (que j’évite afin de ne pas tourner de l’œil) ou le chèvrefeuille (plus supportable par mes narines !).
Rien ne saurait me détourner de cette paisible promenade où je me pose avec un livre pour souffler pendant quelques longues minutes (on va dire une à deux heures pour être honnête).
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