L’idée a encore germé dans l’esprit malade de Quatre ! Il a annoncé à la smala qu’il fallait « assurément » fêter mon anniversaire en grandes pompes, histoire de bien marquer mon entrée dans le monde des quadras ! Un et Trois ont trouvé l’idée « génialissime » et Deux a convoqué ses copines pour s’occuper de la décoration de la soirée.
Ils ont invité mes amis, les amis de mes amis, les amis des amis des amis et quelques ennemis aussi (mon carnet d’adresse n’étant pas à jour !). Trois a hébergé la soirée « birthday partyyyyy » et, sous un prétexte perfide, m’a demandé de passer le soir même. A l’entendre, elle était à la limite du suicide au gaz (ou à la plaque vitrocéramique) et avait du mal à « expirer ». Quand j’ai dit « respirer ? », elle m’a dit « oh, je te demande de venir, pas de me faire un cours ! », j’aurais dû me douter de quelque chose.
Mais, j’étais encore en mode « veille sanitaire » et non consciente du danger de cette invitation. Je suis arrivée dans mon état normal, c’est-à-dire échevelée, rouge écarlate avec mes converses de marche à dix-neuf heures quarante-cinq (sur la précision de Trois qui avait, je cite, « un impératif kiné » avant). Quand je suis rentrée, tout le monde a hurlé un « Bon Anniversaire, tôooooooooooooaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa » et j’ai tourné de l’œil.
Voilà tout ce dont je me souviens de ma fête d’anniversaire : moi, allongée sur le canapé-lit de la chambre d’amis, des amis qui ouvrent et ferment la porte s’assurant que je ne rendais pas (encore ?) l’âme, Trois qui m’asperge d’eau « bénite, ça peut pas faire de mal » à intervalles réguliers et Quatre qui me tient la main comme à un mourant.
Un et Deux ? Ils dansaient dans le salon en s’en déboîter une hanche.
Alors, si vous voulez vraiment me faire plaisir :
1. Plus jamais, jamais, jamais de surprise-party : premièrement parce que je déteste les surprises, et deuxièmement, car, si c’est ma soirée, je souhaite ardemment me présenter sous mes meilleurs atouts, et non pas comme une « veille sanitaire ».
2. Ne pas convoquer mon carnet d’adresse : parce que voyez-vous, dans ce carnet, il y a aussi Gontran, Donald, et autres, mes ex, et eux, même si nous sommes encore en bons termes, je ne souhaite pas leurs présences à ma soirée. En sus, Gontran vient toujours accompagné par une déesse suédoise qui me file des complexes pour des mois !
3. Ne jamais laisser Deux faire la déco : J’avais l’impression d’être dans un film porno (au mieux) ou dans un remake d’un film kitch des années 50. En sus, son idée de strip-tease n’a pas eu l’effet escompté (me réveiller d’entre les morts !) mais uniquement celui de faire saliver mon ex, Donald.
4. Le cadeau fait par l’ensemble des convives était strictement adapté aux goûts personnels de celle qui est allée chercher ledit cadeau : Trois !
5. Je n’ai pas profité de l’occasion pour remercier le très, très, très joli garçon qui est venu avec un bouquet d’œillets jaunes (mes fleurs préférées) !
6. J’ai finalement bu le reste des bouteilles le lendemain matin, seule, avec une tête de « veille sanitaire » doublée d’un état proche de la catastrophe naturelle !
7. J’ai déprimé pendant une semaine quand j’ai vu la super soirée d’anniversaire de Deux, dix jours plus tard !
8. Evitez aussi de me demander un discours en début, milieu et fin de soirée. Je suis suffisamment gênée, réservée, débile (au choix !) comme cela pour, en plus, me ridiculiser en ouvrant des cadeaux que je n’aurais jamais imaginé avoir un jour (robot mixeur, poids et haltères, etc.)
9. Quatre ne s’est même pas excusé pour la grosse boulette commise avec cette idée fumeuse !
Moralité, ne m’organisez rien du tout pour mes futurs anniversaires. Laissez-moi seule, dans mon coin, en mode « veille sanitaire » avec mon grog et mon livre, en pleurnichant sur le monde et en écoutant la énième version d’une chanson déprimante.
Quoi, je prends mal mes changements d’années ? Mais pas du tout… mais pas du tout, du tout, du tout…
Je hais juste mes soirées d’anniversaires.
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