Que vous travailliez quotidiennement ou que vous vous déplaciez une fois de temps en temps, il vous est arrivé, nécessairement, de prendre un bus, un métro ou un train (j’exclus les avions car on observe rarement tous les voyageurs d’un avion d’un seul coup d’œil !).
Pour ma part, j’ai l’habitude de prendre le bus et le train assez régulièrement (tous les jours pour le bus, deux fois par mois pour le TGV) et mon grand plaisir est de mettre mon MP3 à fond et d’observer les gens.
Voici quelques énergumènes croisés dans mes pérégrinations et ce n’est pas piqué des hannetons (explication de ma grande Tante) :
La petite vieille qui veut votre place (bus) : vous avez remarqué comme elle est sournoise ! Elle est montée très facilement dans le bus puis s’est courbée pour venir se planter devant vous et vous regarder avec insistance. Vous comprendriez qu’elle convoite la place s’il n’y en avait plus, mais non, le bus est quasiment vide, il y a une place à moins de soixante centimètres ! Elle veut votre place ! C’est systématique ! Elle vous regarde et souffle exaspérée puis prend quelqu’un à témoin « Ah ! La jeunesse de maintenant ! ». Et, inévitablement, il y a le petit vieux (ou une dame enceinte, cela va de pair !) qui se lève et dit tout haut « Madame, je vous en prie, prenez mon siège ! ». Et vous, qu’est-ce que vous faites ? Vous vous levez et cédez la vôtre au Monsieur (ou à la future maman). Moralité, les deux protagonistes se mettent à papoter et vous restez debout comme une idiote avec les yeux de tous les voyageurs braqués sur vous ! Pourquoi ? Parce qu’ils ont échappé à la petite vieille « qui veut la place ».
La maman avec l’enfant qui essuie ses pieds sur vous (bus) : Elle monte essoufflée, traînant littéralement « sa merveille » dans son sillage. Celui-ci râle ou crie ou pleure ou bave de rage (et souvent les quatre en même temps !). Immanquablement aussi, elle vient s’asseoir à côté de vous (alors qu’il y a largement de la place ailleurs !) et l’installe face à vous. Comme la bestiole est trop petite pour que ses pieds touchent parterre, eh bien elle tend ses jambettes et ses chaussures atterrissent obligatoirement sur votre pantalon (jupe, robe), très généralement le jour où vous avez tenté le blanc immaculé. Bien sûr, après deux « mon chéri, fais attention à la dame » et un « trésor, tes pieds sur le pantalon », vous vous sentez obligés de dire « Ce n’est pas grave » alors qu’une envie de mettre le morveux dans le tambour de la machine à laver vous traverse l’esprit (ajoutez-y le pantalon, tant qu’on y est !).
La fille (ou le garçon) qui a omis la douche du matin (bus) : Evidemment, dès son assise, vous avez senti comme un vent mauvais… une odeur de rance agrémentée d’un soupçon de sueur du matin. Le tout vous a soulevé le cœur. Pour couronner l’ensemble, elle (ou il, mais j’ai remarqué que c’était souvent les filles !) s’obstine à parler dans votre direction et vous sentez bien qu’elle n’a pas non plus fait le grand nettoyage de printemps de cet orifice! Elle a également l’art de bouger sans cesse (pour chercher un truc dans son sac, pour tirer sur son t-shirt, etc.) ce qui, invariablement, vous amène des senteurs insoupçonnés ! Comble de chance, elle reste jusqu’au terminus. Comme vous !
Celle qui raconte sa vie au téléphone et en fait profiter la planète entière (bus, train, etc.) : Dès qu’elle monte dans votre bus, vous savez déjà que « ce connard » l’a trompée avec la « pétasse d’hier soir » qu’elle va lui « démonter sa gueule » et qu’elle va sûrement « le tromper aussi » avec son « meilleur pote ». La conversation finit évidemment sur « Et t’en penses quoi, toi ? Hein ? Tu m’entends ? ». Elle hurle si fort que tout le bus focalise sur elle et suit toute l’histoire d’un œil goguenard. Non pas que cela ne nous intéresse pas (soyez honnêtes, vous avez déjà baissé le son du MP3 pour suivre les aventures de la donzelle !) mais ce manque de discrétion est particulièrement désagréable. Au risque de passer pour une vielle conne (désolée), je sais que vous n’avez aucun intérêt à savoir 1) ce qu’il a fait avec la « pétasse », 2) si elle va le tromper 3) si sa copine est de bon conseil car, ce qui m’importe, c’est de finir d’écouter la musique tranquille ! Cette bestiole existe aussi en version « On mange quoi ? », « T’es oùùùùù ? », « Non, c’est pas vrai, raconte ! », « Je te raconte pas ! », « Moi aussi, je t’aime mon cœur, oui, moi aussi, tu m’aimes ? » et « Tu veux des yaourts aussi ? ».
Le gros lourd qui vous drague (bus, train, etc.) : Dès qu’il est monté, il vous a repérée et vous a jeté une œillade digne de James Bond (toi, moi, là, maintenant). Ce qu’il ne sait pas, c’est que vous êtes myope comme une taupe et que même s’il ressemblait à Jude Law (Johnny Depp, Brad Pitt, Andrew Garfield, Le voisin d’à côté… Rayez la mention inutile), vous ne l’auriez jamais remarqué ! Alors, tout confiant, il s’approche, s’assoit et vous regarde en susurrant doucement « Bonjour, jolie mademoiselle » (ou équivalent, « T’es bonne, tu sais ! »… Cela dépend des bus que vous fréquentez !). Vous, toujours en osmose avec votre MP3, daignez retirer l’écouteur pour savoir ce qu’il marmonne (au cas où il vous signalerait un incident technique ?). Malheur ! Il a pris cela pour de l’intérêt et vous bombarde de questions (« C’est quoi ton prénom ? », « T’as un mec ? », « T’habites où ? », « On boit un verre ? », « Tu baises ? », etc.). Et là, mes chéries, difficile de se défaire de l’arapède ! Il ne s’arrête que lorsque vous descendez et encore, si vous avez de la chance. Dans le cas contraire, le gros lourd habite dans le même quartier que vous et va vous escorter jusqu’à chez vous. Bon, vous pouvez l’envoyer balader, mais c’est à vos risques et périls ; la bestiole est susceptible.
La liste est longue ! Suite au prochain numéro !
No comments:
Post a Comment
N'hésitez pas... tous les auteurs aiment les commentaires....