Tout
le monde connaît le Périgord. Et quand je dis « Je suis originaire du
Périgord » à quelqu’un, invariablement, on me répond « Sarlat,
Périgueux, Lascaux, Bergerac ? »… Et moi de dire
gentiment « heu, non, le Périgord Vert, au nord du
département ». Et là, à 90 %, j’entends un « hum, hum »
signifiant « mais de quoi, elle parle ! ».
Alors,
la Dordogne est le nom institutionnel du département (numéro 24 pour jouer avec
vos enfants dans la voiture….) depuis le 4 mars 1790, fondé sur l’ancienne
province du Périgord. Les habitants sont des Périgordins (à différencier des
PérigOUrdins habitants de Périgueux).
Et il
existe donc quatre Périgord(s) : le Noir, le Pourpre, le Blanc et le Vert.
Noir :
Pour la noiceur des forêts de chênes au sud du Département (Chef-Lieu :
Sarlat).
Pourpre :
Pour les vignes (très nombreuses) à l’ouest du Département (Chef-Lieu :
Bergerac).
Blanc :
Pour ces carrières de calcaire (désormais un peu désuètes) au centre du
Département – de l’ouest à l’est – (Chef-Lieu : Périgueux, également
« capitale » de la Dordogne).
Vert
(enfin !) : Pour ces prairies, ses vallons chatoyants au nord du
Département – de l’ouest à l’est également – (Chef-Lieu : Nontron).
Ce papier,
et ceux qui suivront, n’ont qu’un but : vous faire découvrir mon petit
coin (le mien étant le plus au nord et à l’ouest du Périgord Vert). ; Pas
mon village (quoique en cliquant sur le nom, vous pourrez vous faire une idée
de mon « petit village » !), mais ce que j’aime dans ce coin du
Périgord Vert.
Tout
d’abord, c’est pour moi, le plus beau et le paisible endroit. Les touristes y
sont nombreux mais ce n’est jamais « too much » comme à Sarlat ou
Lascaux ; Les habitants sont autant Français que Britanniques (ce qui fait
que je me sens doublement chez moi !) ; Les routes serpentent,
ondulent et s’enfoncent dans des sous-bois aux couleurs vertes magnifiques
entre le printemps et l’été, qui virent du taupe au marron glacé l’automne (avec
ce délicieux fumet de cèpes …) pour finir en blanc argenté givré l’hiver.
C’est
un véritable écrin où les lieux ont ce côté vieillot et hors du temps qui vous
émeut et qui vous fait vous sentir à la maison.
Je ne
parlerai pas de gastronomie car il me faudrait quelques billets supplémentaires
et vous seriez gavés de canard, de cèpes, de Tourain Blanchi, cagouilles et
autres « pâtés » maison.
Il
faut aussi préciser que, pour moi, il est inévitable d’associer le Sud
Charentais à cette promenade en Périgord Vert…
La
première chose qui vous allait remarquer c’est l’infini des verts : du
vert un peu cuivré de la Double, du vert très British des bords de Dronne au
vert sombre de la Forêt de Vieillecour en passant dans le vert empire des buis
de-ci-delà.
Le
Périgord Vert est aussi la patrie des troubadours du 12e siècle
qu’étaient Arnaut Daniel, Arnaut de Mareuil (sûrement le plus brillant de tous),
Giraud de Borneil et qui vît également la naissance à cette même période des
premiers moulins.
Il
s’étend de la Charente et de la Gironde à l’ouest jusqu’à la lisière du
Limousin et de la Corrèze au nord et est.
Il
est traversé par la Dronne, le Bandiat, la Tardoire, la Nizonne, l’Isle,
l’Auvézère et la Loue.
A la
veille de la Révolution Française, le Périgord Vert comptait plus de la moitié
des 300 moulins, forges, papeteries, tanneries et filatures du Périgord.
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