Vous n’êtes pas sans savoir que le Sud Profond regroupe certains
états du Sud des Etats-Unis (Caroline du Sud, Tennessee, Alabama, Georgie
etc…), mais toute entreprise ayant son siège dans la partie sud d’une ville,
d’un village, d’un hameau, peut être considéré comme sudiste.
Et il faut bien avouer que cela a été mon cas pendant quatre
mois : une entreprise située au
sud-sud-sud de la ville avec vue sur mer et la plage à 2 minutes à pied (top
chrono !) travaillant principalement avec le nord de la France.
Je n’avais pas vraiment cherché cette mission (au contraire, je
n’avais qu’une seule envie c’était de rejoindre ce gentil et sublime hollandais
rencontré sur la plage de Roscoff l’été précédent), mais c’était le moment ou
jamais d’accepter un emploi stable (la mission initiale était de 8 huit mois),
assez bien rémunéré et assez proche (20 minutes maximum) de mon domicile.
Je suis arrivée en lieu et place de la secrétaire de Direction,
poste pour lequel Josiane (oui, encore une !), la CES (Crétine En
Sandales), qui m’a servi accessoirement de collègue de travail, aurait tué père
et mère.
J’ai donc récolté, dès les deux premières semaines, les lauriers,
les primes, les avantages en nature (par ici, les chocolats suisses, les bons
chez la Comtesse du Barry, les places gratuites à Roland Garros, et j’en
passe…) hérités directement de Extra Boss mon (nouveau) « leader préféré »,
dû à ma position dans l’entreprise.
Evidemment, la place de chef en chef des secrétaires réserve ses
lots de travail long et fastidieux (8 h30 – 19 h 30 sans s’arrêter, avec une
main sur le clavier, et l’autre qui découpe le sandwich et répond au
téléphone), des coups de stress monumentaux (le dossier bidochonerie et C° qui
a disparu à 2 minutes et demi du départ pour Paris du Big Boss … etc.),
des boutons d’angoisses (Josiane et ses perfidies), des coups de fatigues (big boss n’admettant pas que vous puissiez –ne serait-ce qu’une fois- partir hors
de ses horaires de travail, etc…).
L’avantage du poste (hormis les places gratuites, etc. ?), la
brochette particulièrement intéressante que j’avais sous les yeux… qui m’a fait
oublier le carcan du poste (ah, oui, au fait, il est passé où le gentil
hollandais, hein ?).
Voici l’inventaire que j’ai fait pour bien réduire à néant l’espoir
que vous aviez encore d’un monde parfait dans une entreprise, surtout peuplée
d’idiots du village :
The Big Boss était en fait une blondasse (qui vira un peu brunasse en fin de saison !) un
peu bimbo avec un QI inversement proportionnel à son tour de poitrine qui parlait
comme un charretier et qui voulait qu‘on l‘appelle par son prénom « Fréd »
(mise à ce poste par son papounet vénéré, fondateur de la société et
actionnaire principal).
L’hystérie était son modèle de base. Tout était
urgent, tout devait être fait dans la seconde, mais elle ne savait même pas ce
qu’elle voulait vraiment et se réfugiait chez « Extra boss »
(papounet), le Dieu de l’entreprise mère dès qu’elle avait besoin d’un stylo.
Sa propension à séduire tout le monde était
risible pour le commun des mortels. Elle tortillait tellement du cul qu’elle
aurait pu pousser les murs des couloirs. Comme elle n’était pas trop présente dans
l’entreprise, « Small boss » faisait tout et, singulièrement,
n’importe quoi.
Elle était arrivée à se faire détester par
le 3ème étage et dernier étage (ressources humaines et pédagogiques) pourtant les
piliers de son boulot. Ils avaient lancé une fatwa sur la bête qui résistait
encore à grand coup de « mon papounet à moi » lors des mini-réunions
avec « Extra ».
Son sourire à la « Mona Lisa » pouvait
tromper son monde (extérieur) mais il suffisait de l’entendre parler d’elle
pendant cinq minutes pour avoir envie de lui tirer une balle… ou de l’enfermer
dans les toilettes !
En attendant, quand je suis arrivée le
premier jour, on ne l’avait pas vu depuis cinq jours et Small pleurait dans les
couloirs….
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