Friday, February 05, 2016

[Humour] Suite d'une discussion entre le coeur et le cerveau : le cœur est amoureux




- Qui vient d’envoyer un message à l’ensemble des organes avec une importance haute, sans que j’en aie validé le texte ? QUI ?

- Eh, le tyran, du calme ! C’est le cœur qui a pris l’initiative à titre « strictement personnel » !

- Et toi, en bon soldat, t’as suivi l’organe le plus proche de toi, poumon de merde !

- Ça va comme ça, le cerveau ! Tu commences sérieusement à m’essouffler !

- T’énerver ?

- Non, m’essouffler ! Je ne suis pas idiot, comme mon frère siamois !

- Toi, le droit, tu te tais ! J’en ai marre que tu dises à tout le monde que le poumon gauche est niais !

- Les poumons, mes petites branchies chéries, du calme, sinon la machine va s’emballer et le cœur va, encore, venir râler.

- Je te rappelle, au cas où, que notre hôte n’est pas une espèce animale aquatique mais un être humain.

- Mouais, vu sa propension à nager quatre fois par semaine, je me pose des questions !

- On m’appelle ?

- Oh putain, le cœur ! Ça va petit cœur ? On parlait de toi avec les poumons… et du texte que tu as gentiment envoyé à tout le monde.

- T’es bien aimable ! C’est suspect !

- Mais non, voyons, je m’inquiétais…

- Tu m’aimes ?

- Voilà, voilà… C’est ça !

- Oh, que c’est gentil !! T’as lu mon mémo ?

- Tu es amoureux, c’est ça ? Enfin, si j’ai bien résumé les quarante-quatre lignes du message.

- Tout à fait. Je suis amoureux… Dès que les yeux l’ont lu, l’objet de mon texte, je me suis emballé, si bien que les poumons ont dû calmer le jeu pour ne pas que je claque !

- Ça aurait été drôle… Un coup de foudre tue le cœur !

- T’es jamais gentil plus de dix minutes.

- Allez, explique-moi ! C’est qui le fameux « objet du désir » ?

- Tu vas encore trouver à redire !

- Tu m’étonnes ! Evidemment que je vais analyser les données, recouper les informations en stock et celles que je vais pouvoir récupérer en externe et faire une simulation de compatibilité ! Tu ne vas pas lancer notre hôte dans une histoire débile, vouée à l’échec !

- C’est si bon de tomber amoureux ! Ça me plaît ! J’adore cette sensation de « légèreté » dans tout. Tout ce que je fais, je l’exécute avec le sourire en soupirant doucement. Tout l’abdomen est heureux !

- Alors, justement, avant de conter fleurette au premier quidam venu, va falloir que tu apprennes à m’envoyer les données disponibles immédiatement avec un nom de code style « love » que je traite ça dans la nano seconde ! Car, après plus de deux minutes, tu t’emballes pour rien, tous les organes de l’abdomen imaginent des étoiles, des rubans et autres choux à crème et moi, je galère pendant des jours (voire des semaines) pour récupérer un semblant de raison et de logique dans l’ensemble. La dernière fois, t’as tellement été enthousiaste que certains, ici, ont suivi ton inclinaison ridicule ! Impossible à contrôler ! Quand deux semaines plus tard, l’hôte a été largué, on en a bavé pendant des mois avec tes conneries !

- Mais je le sentais bien, moi !

- Pitié, sens rien, merde ! Tu crois que c’est facile l’amour ?

- Oui.

- Ben, non, je dois traiter des millions de données, toutes les aires se mettent à rêvasser, échafauder des plans sur la comète, sans compter les midinettes du fond qui repèrent des signaux là où il n’y en a pas !!

- Tu plaisantes ? Tu ne ressens pas ce petit frisson, ce petit surplus de confiance et d’apesanteur ?

- Je frissonne si j’ai froid ; la confiance c’est inné ; l’apesanteur ? l’hôte n’est pas un spationaute que je sache ! Manquerait plus que ça !

- Je plane ! Je suis sûr de mon coup cette fois !

- Envoie les données et calme le jeu ! Tu vas trop vite !

- Parce que tu es cartésien et que tu crois uniquement ce que tu vois !


- Encore heureux ! L’amour, ça se mesure !


- N’importe quoi ! Ça se ressent, ça se hume !

- Respire, respire, petit cœur ! Les poumons vont s’emballer !

- T’es bête !

- Si tu veux mais là, tout de suite, c’est toi la nouille ! L’amour, quelle connerie ! Pas possible d’être aussi sentimental !

- Tu connais le mot sentimental ? Ça m’en bouche un coin !

- Coin ?

- Ha ha ha, coin, coin ! T’es drôle, mon cerveau !

- Envoie les données ! On se rappelle ! Et arrête d’être amoureux, tu vas te faire du mal !

- Mal au cœur ? Tu m’as dit que cela n’existe pas !

- Petit con !

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