Saturday, March 15, 2025

La soupe à la fourchette de Jean Anglade - retour de lecture



Résumé :

La Soupe à la fourchette Choc des cultures entre la petite Zénaïde, arrivée de Marseille - avé l'accent ! -, et la famille Rouffiat chez qui elle est accueillie en ces jours d'Occupation. Loin des siens, du bitume, de la Canebière, Zéna découvre la vie de ces drôles d'Auvergnats et l'amitié avec Adrien. Très vite, les deux enfants deviennent inséparables. Mais la guerre se termine et le retour à Marseille est bientôt inéluctable.




Mon avis :

Zénaïde, petite marseillaise, dite Zéna (ou Zénobide par le patriarche qui ne s’y fait pas) se retrouve, en 1943, dans une ferme du Cantal afin de l’éloigner de la ville, et de sa condition difficile à tous niveaux.

Jean Anglade est un conteur qui nous explique les us et coutumes de ce coin de France, le Cantal… Il dresse un portrait de la campagne profonde, de la ferme de ce milieu du XXe siècle, face à la petite citadine qui ne connaît que peu ou pas du tout. 

En outre, il nous offre un beau portrait des traditions locales, culinaires et relationnelles de ce joli coin de France (et d’Auvergne).

Zénaïde va apprendre la vie à la ferme, les goûts inconnus (saucissons, fromages, lards, etc.), les animaux (et se prend d’affection pour un veau… qui m’a rappelé le « mien »), et le patois, l’accent et la façon de communiquer avec autrui… Cela donne des moments cocasses et drôles (surtout si on maîtrise aussi mal e marseillais autant que le patois du coin… et qu’on essaie de traduire… bon, comprenant un peu mon patois périgourdin, je captais assez les phrases – avant leur traduction) …

Zéna va surtout découvrir l’amitié avec Adrien de deux ans son aîné qui, au départ, déteste cette petiote qui prend trop de place dans sa famille.

Il faut dire qu’elle est couvée par les femmes de la ferme, là, coupée de sa maman restée à Marseille.

Petit à petit, leur amitié se développe et il devient la clé des mystères cantaliens. 

Véritable choc des cultures, le romancier explique l’Histoire, les pratiques ancestrales, les mythes, les croyances et nous laisse dans une nostalgie sur un coin perdu, qui, si vous avez eu la chance de connaître cette campagne-là, vous a laissé un souvenir émerveillé.

Toutefois, Jean Anglade s’attache avant tout à la reconstitution historique et sociétal avant de nous offrir le développement des relations entre ces deux enfants, si proches mais si éloignés.

La fin est un peu abrupte mais le séjour fut agréable dans ce département si rural encore mais tellement passionnant… 



 

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