Résumé :
Mon avis :
Madeleine est une enfant du XXe siècle puisqu’elle nait le 1er janvier 1900 dans le Nord… son père est mineur et, enfant unique, elle vit, avec ses parents, dans le Coron de cette mine.
Madeleine est une enfant choyée, avec sa meilleure amie Marie, le frère de celle-ci Charles, et une autre amie, fille du directeur de la mine, Juliette, et son énigmatique et envoûtant frère, Henri.
Tout irait bien pour elle si le début de ce siècle et les conditions de vie et de travail dans la mine n’étaient pas si rudes. Elle ne se plaint jamais mais elle endure…
Elle comprend les joies et les peines, le froid, le manque, la faim (quand son père est immobilisé quelques semaines et que la paie ne rentre plus), le travail des femmes au foyer, le devoir d’abandonner ses études pour ramener de l’argent… et les drames… la tragédie de Courrière en 1906 qui tue ses oncles, la blessure du père de Marie qui oblige ses enfants à travailler à peine adolescent à la mine, à des postes ingrats et brutaux pour leurs mains et leurs poumons ; la méchanceté d’un, l’aide d’un autre… car dans les corons, l’entraide est essentielle et quand la guerre se profile, la Grande Guerre, et que les hommes s’en font, Madeleine et sa mère font face, du mieux qu’elles peuvent.
Le seul rayon de soleil est Juliette et son train de vie insouciant, sa luxueuse maison, sa joie de vivre et son divin frère
Puis la guerre ravage non seulement les corps mais les âmes et Madeleine se retrouve orpheline de père, désespérée face à sa mère qui sombre… puis Marie, la fidèle amie, meurt de la grippe espagnole, Charles part à la guerre… Henri revient et va la plonger dans le doute, la honte mais Charles sera là, présente, patient.
Ce roman est l’itinéraire d’une vie… Celle de Madeleine, mais surtout celles de tous ses enfants des Corons, dont la vie était rude, intransigeante, souvent maltraitée par les peines, plus que par les joies, la faim et la mort.
Dans un style agréable, qui offre une voix à Madeleine, avec ses mots, ses formulations et son intelligence du cœur, Marie-Paul Armand nous plonge dans la tourmente de ce début de siècle dont deux guerres mondiales et les conditions de vie dantesques dans les mines, usent et abusent des corps et des âmes de ses courageux travailleurs qui luttent pour de meilleurs avantages offrant ainsi un avenir plus radieux à leurs descendances.
Un roman sensible, léger et triste à la fois. Une vie.
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